L’année a bien mal commencé pour les restaurants, qui ont subi quelques jours avant le jour de l’An une énième fermeture forcée. Malgré la pandémie et ses difficultés, la scène gastronomique a été bien vivante au Québec en 2022. Nos deux journalistes gastronomiques et critiques resto vous présentent les endroits qui les ont marquées au cours des 12 derniers mois.

Le top 5 d’Iris Gagnon-Paradis

Un repas presque parfait : Gia vin & grill

« Quel est le meilleur restaurant de Montréal ? » Voilà une question qu’on me pose très souvent… et à laquelle j’ai toujours beaucoup de difficulté à répondre. Mais si on me demande de choisir l’expérience qui m’a le plus enthousiasmée cette année, mon choix s’arrête sur Gia vin & grill, par ceux qui nous ont donné les réputés Nora Gray et Elena. L’espace, inusité – dans un ancien garage –, est vraiment beau, très actuel, mais chaleureux. L’ambiance est parfaite, le service, à l’avenant sans être trop pincé, les vins étaient délicieux et la bouffe, inspirée par la cuisine du centre de l’Italie, vraiment savoureuse. Le gril au charbon, utilisé de mille et une façons, y est pour beaucoup. Chapeau à toute l’équipe !

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Coup de cœur restaurateur : Rose Ross

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Sébastien Courville et Myriam Pelletier, du Rose Ross

Lorsque je choisis un restaurant pour une critique, plusieurs critères sont pris en compte : la qualité de la nourriture, la philosophie en cuisine, la carte à boire, mais aussi, et surtout, les gens qui sont derrière, ceux qui triment chaque jour et donnent leur âme aux établissements. Pour moi, Sébastien Courville et Myriam Pelletier chez Rose Ross sont l’exemple parfait de restaurateurs de cœur. C’est pour honorer le travail colossal qu’ils ont fait durant la pandémie dans ce petit resto de quartier de la rue Masson qui sert une cuisine du marché que je les ai choisis pour ma première critique de 2022, alors que les salles à manger venaient enfin de rouvrir. Et je ne l’ai pas regretté un instant !

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La surprise de l’année : Waldo Peppers

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Waldo Delay à l’œuvre, aidé de son fils William

Merci à la lectrice Chantal Leblanc qui m’a écrit pour me raconter l’histoire de ce pilote qui avait lancé avec sa famille Waldo Peppers, « de la pizza comme on en fait à Naples ». Le récit extraordinaire de cette famille établie à Rawdon qui a ouvert dans sa maison un service traiteur de pizzéria (avec service à l’auto !) a fait en sorte que je n’ai pu faire autrement que d’y aller. Waldo Delay et sa conjointe Cybèle Major ont appris les rudiments du métier auprès de pizzaioli à Rome, et les enfants participent aussi. De plus, c’est l’une des meilleures pizzas que j’ai mangées cette année !

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PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

L’intime jjacques, à Québec

Une perle cachée : jjacques

Je couvre l’industrie de la restauration depuis plus d’une décennie. Découvrir des endroits étonnants qui me surprennent fait toujours un énorme plaisir. C’est peut-être parce que j’ai habité à Québec à une époque où la scène gastronomique était plutôt traditionnelle que le bar à cocktails jjacques, situé dans le quartier Saint-Roch, m’a autant charmée. Dans cet espace feutré, un peu mystérieux, au service impeccable, on se sent transporté ailleurs, entre les cocktails sophistiqués et les luxuriants plateaux de fruits de mer. À ajouter à votre liste pour une occasion spéciale.

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Toujours satisfaisant : les manouchés de Chez Téta

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Le manouché kafta et fromage de Chez Téta

Il y a de ces plats qu’on pourrait manger chaque semaine sans jamais se lasser. Pour moi, ce sont les manouchés du café libanais Chez Téta. Mordre à pleines dents dans la pâte moelleuse de ce pain plat façonné à la main chaque matin et cuit minute au four libanais traditionnel, puis garni de zaatar, ou encore de kafta et de fromage, est chaque fois un bonheur. Accompagné d’un café traditionnel libanais à la cardamome et d’une salade fattouche, c’est tout ce qu’il me faut pour m’accrocher un sourire aux lèvres pour le reste de la journée.

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Le top 5 d’Ève Dumas

L’escapade : la réserve naturelle

PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM @RESERVE.NATURELLE.CAVISTE

Il y a un choix impressionnant de vins d’ici et d’ailleurs à la Réserve naturelle de Sutton.

Voici un lieu bien représentatif du renouveau des adresses gourmandes villageoises. Adèle Prud’homme et Lionel Furonnet ont quitté le Comptoir Sainte-Cécile, à Montréal, pour ouvrir La Réserve naturelle, au cœur de Sutton. C’est un endroit bien vivant et polyvalent, qui joue d’abord le rôle de caviste où cohabitent les meilleurs produits québécois et d’excellents vins naturels du monde. Puis on mange d’impeccables et roboratifs petits plats au milieu de toutes ces belles bouteilles qui donnent soif. Finalement, la Réserve est aussi un espace festif où se tiennent dégustations, ateliers et autres évènements spéciaux permettant d’approfondir ses connaissances des liquides artisanaux. L’après-ski du mont Sutton n’aura jamais été aussi délicieux !

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La maison : Tinc Set

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Lindsay Brennan et Juan Lopez Luna sont les invitants propriétaires du Tinc Set.

La dernière année a confirmé mon appréciation des établissements très décontractés où on peut avaler un en-cas et un verre de vin sur le pouce, au comptoir, prendre un apéro interminable avec quelques tapas ou s’offrir un repas copieux avec bouteille(s). Tinc Set, c’est le plaisir de débarquer dans une « maison » familière tenue par un couple accueillant. Juan mitonne une cuisine qui réchauffe, tandis que Lindsay choisit avec un soin maniaque chacune des cuvées qu’elle sert. Grâce à elle, la Catalogne est sans conteste une de mes régions viniviticoles préférées de 2022.

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Le revenez-y : Pichai

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Espadon au cari rouge, « tofu » de pois chiche et salade de bœuf forment un trio aux saveurs complémentaires.

La seule évocation du Pichai me fait saliver. Déjà, la cuisine thaïlandaise est une de mes préférées. Puis celle du grand frère de Pumpui est la plus affirmée. Le poisson entier frit, qui baigne dans une sauce aigre, douce et épicée, l’espadon au cari rouge et le massaman, entre autres, seront le remède le plus sûr contre mes blues hivernaux. Et contrairement aux premières générations de tables thaïlandaises de Montréal, le restaurant de la rue Saint-Hubert a une carte de bières et de vins artisanaux qui s’accordent bien avec une cuisine piquante et hautement aromatique. Il y a tout pour faire mon bonheur ici !

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La surprise : Kundah Hotel

PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM @KUNDAHHOTEL

On peut se faire un festin sans vider son compte en banque au Kundah Hotel.

J’ai eu un immense coup de cœur pour ce restaurant de Québec où je suis débarquée un dimanche soir, sans attentes ni réservation. La cuisine s’amuse à fusionner des ingrédients d’ici (fromage en grains, champignons locaux, bourgots, oursins, etc.) et des techniques et parfums de la cuisine indienne. Ça pétarade sur les papilles ! Mais les prix, eux, ne font pas exploser le compte de banque. Longue vie au Kundah Hotel, qui a fêté ses deux ans en novembre.

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Le classique : Paloma

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Paloma reste une valeur sûre pour notre journaliste.

C’était mon takeout « de luxe » en 2020, ma dernière critique de 2021 et une des valeurs sûres de mon année 2022 (jusqu’à la semaine dernière, quand j’y ai pris un long et délicieux dîner des Fêtes). Certes, la douce maison de la sommelière Rosalie Forcherio et de son père Armand, le chef, est à exactement quatre minutes de marche de chez moi, mais c’est avant tout pour son élégante simplicité que j’y retourne encore et encore. Les vins d’auteurs ne sont jamais racoleurs (ni déviants !) ici, et la cuisine, encore moins. Du classique exemplaire.

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