Chroniques En continu

Des Oscars et des mères

Dimanche soir à la cérémonie des Oscars, on était loin du gros malaise causé par la gifle de Will Smith à Chris Rock l’an dernier. Ce qui ne l’avait pas empêché d’aller chercher la statuette du meilleur acteur pour sa performance dans La méthode Williams où il incarnait le père des célèbres joueuses de tennis Venus et Serena.

Le prix pour la vue

On voudrait s’assurer de la disparition à plus ou moins long terme des salles de cinéma qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Ceux qui préfèrent le confort de leur salon à celui des multiplexes auront probablement une raison de plus d’attendre que les films se retrouvent sur les plateformes numériques. L’inflation fait gonfler le prix des billets.

L’évolution des mœurs

En découvrant le documentaire Pamela, une histoire d’amour sur Netflix, à propos du sort réservé par les médias à Pamela Anderson, j’ai repensé à toutes ces artistes qui ont été réduites à leur image, à leur corps sexualisé, au désir qu’elles ont pu susciter chez les hommes. À toutes ces héritières malheureuses de Marilyn Monroe qui ont défilé à la télé depuis 60 ans.

Panahi ne se taira pas

En août 2009, Jafar Panahi présidait le jury du Festival des films du monde de Montréal, un foulard vert noué au cou. Quelques semaines plus tôt, il avait été arrêté avec sa famille à Téhéran lors d’un rassemblement en hommage à une femme de 26 ans, Neda Agha-Soltan, tuée par balle lors d’une manifestation d’opposants au régime iranien.

Cinéma québécois La nouvelle grande séduction

Viking, de Stéphane Lafleur, n’avait pas encore pris l’affiche, à la fin de septembre, qu’il devenait seulement le dixième film québécois de l’histoire à recevoir la cote 2 (remarquable) de Médiafilm. La plus haute distinction décernée par le vénérable organisme, la cote 1 (chef-d’œuvre) n’étant attribuée qu’après 20 ans.

Guide de rattrapage Revoir ses classiques

Le prestigieux palmarès du magazine Sight and Sound, publié tous les dix ans par le British Film Institute, en a surpris plus d’un il y a quelques semaines en sacrant un nouveau « meilleur film de tous les temps » : Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles. Ce film radical, féministe et hyperréaliste de 3 heures 20, réalisé à 25 ans par la Belge Chantal Akerman, occupait en 2012 le 36e rang.

Spielberg au cinéma

Au travers des critiques acerbes habituelles pour qui Spielberg tombe sur les nerfs depuis longtemps, j’ai entendu tant de bien de The Fabelmans, la dernière offrande à teneur autobiographique du cinéaste, qu’il me fallait aller le voir au cinéma.

Chien blanc Le regard des filles

Elles fixent l’objectif, le regard triste, inquiet ou défiant. Ce sont des filles pour la plupart, des femmes aussi. Anaïs Barbeau-Lavalette nous présente leurs visages en gros plan, tirés d’archives, dans son adaptation du roman de Romain Gary Chien blanc.

Gala Québec Cinéma Radio-Canada doit faire mieux

Ainsi donc, Radio-Canada ne diffusera plus le Gala Québec Cinéma. Lorsque le diffuseur public a relégué la remise de prix du cinéma québécois à un dimanche de juin, il y a cinq ans, c’était l’assurer d’une mort certaine à plus ou moins brève échéance. L’ascenseur pour l’échafaud, en somme.

Charlotte Le Bon Rendez-vous avec la chance

Le premier long métrage de la Québécoise Charlotte Le Bon, Falcon Lake, ouvre ce mercredi le 51e Festival du nouveau cinéma de Montréal, après avoir reçu un accueil exceptionnel à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes et avant de prendre l’affiche, le 14 octobre. Rencontre.

Jean-Luc Godard, 1930-2022 Devenir immortel, puis mourir

« In Godard, there’s God ! » La formule du modérateur de la conférence de presse de Jean-Luc Godard en avait fait soupirer plus d’un par son enflure, sa déférence et son obséquiosité, il y a une vingtaine d’années, au Festival de Cannes. J’y repense et je me dis qu’elle n’était peut-être pas si exagérée.

La Presse au 47e TIFF Le retour irrésistible de Benoit Blanc

(Toronto) La deuxième première mondiale la plus attendue de ce 47e Festival international du film de Toronto – après The Fabelmans de Steven Spielberg – était présentée à la presse lundi. Et Glass Onion : A Knives Out Mystery ne déçoit pas. C’est à se demander si sa star, Daniel Craig, finira par être connue autant pour son rôle d’irrésistible détective louisianais que pour celui de l’agent 007.

La Presse au 47e TIFF Steven raconte la naissance de Spielberg

(Toronto) Vers la fin de The Fabelmans, film semi-autobiographique de Steven Spielberg, il y a une scène où l’un de ses tortionnaires du secondaire lui fait jurer de ne rien dire de ce qui vient de se passer entre eux. « Je le jure… à moins qu’un jour, j’en fasse un film ! », lui répond, narquois, le jeune Sammy Fabelman, alter ego de Spielberg.

La Presse au 47e TIFF Le grand chelem de Stéphane Lafleur

(Toronto) Il y a 10 ans, on trouvait sept longs métrages québécois dans la programmation du Festival international du film de Toronto. L’année précédente, il y en avait neuf. L’an dernier, à l’occasion d’une édition réduite — pandémie oblige —, il n’y en avait plus que deux : Les oiseaux ivres d’Ivan Grbovic et Maria Chapdelaine de Sébastien Pilote. Cette année de « retour à la normale », le TIFF n’en a sélectionné que trois.

La Presse au 47e TIFF À Toronto, le public est roi

La frénésie habituelle de l’avant-pandémie avait regagné vendredi soir les abords du TIFF Bell Lightbox, quartier général du Festival international du film de Toronto. La raison ? Le passage au festival de l’une des plus grandes pop stars du moment. Non, pas Harry Styles, qui sera en ville dimanche pour le film My Policeman, mais Taylor Swift, venue présenter son court métrage et piquer une jasette avec le PDG du TIFF, Cameron Bailey.