Chroniques cinéma En continu

Répertoire des films disparus

On investit collectivement, chaque année, des millions de dollars afin de produire des films québécois qui n’existeraient pas sans deniers publics. Parce qu’on estime que notre culture n’est pas une affaire de bénéfices nets. Or, on ne peut voir certains longs métrages parmi les plus marquants de notre cinématographie nationale, parce que ce n’est pas rentable pour des entreprises privées, parfois américaines. C’est un non-sens.

77Festival de Cannes Une chorégraphe montréalaise en compétition à Cannes

L’installation de réalité virtuelle Carne y arena, d’Alejandro González Iñárritu, avait fait sensation en 2017 au Festival de Cannes, avant une tournée mondiale qui l’a menée au Centre Phi, à Montréal. Voilà que le plus important des festivals de cinéma emboîte le pas à la Mostra de Venise et proposera dès le 15 mai une première compétition d’œuvres immersives (installations de réalité virtuelle, expériences de réalité mixte, œuvres de vidéo mapping et holographiques).

Le Festival du nouveau cinéma a congédié son directeur général

Nicolas Girard Deltruc, qui dirigeait le Festival du nouveau cinéma (FNC) depuis 17 ans, a été congédié le mois dernier par son conseil d’administration. Michel Pradier, qui a longtemps travaillé à Téléfilm Canada, a été nommé directeur général par intérim et sera à la tête de la prochaine édition du FNC, qui aura lieu du 9 au 20 octobre 2024, a-t-on appris.

Woody Allen n’a pas été annulé

Vous ne verrez pas Coup de chance, le 50e long métrage de Woody Allen, dans un cinéma près de chez vous ce week-end. À moins que vous n’habitiez New York ou l’une des 12 villes américaines où le film a pris l’affiche le 5 avril.

77e Festival de Cannes Sexe, drogues et cinéma

Sexe, drogues, violence… et mégalomanie. C’est le résumé que font certains spectateurs de Megalopolis, le nouveau film de Francis Ford Coppola, sélectionné jeudi en compétition officielle au 77e Festival de Cannes. Cette dystopie décadente met en vedette Adam Driver dans le rôle d’un architecte progressiste nommé César, dont l’amoureuse est la fille du maire conservateur de la ville, Frank Cicéron (Giancarlo Esposito).

Y aura-t-il des Québécois à Cannes ?

C’est le temps de l’année où le chroniqueur de cinéma polit sa boule de cristal et consulte les pronostiqueurs afin de savoir quels cinéastes seront sélectionnés par le Festival de Cannes. Parmi ceux-ci, y aura-t-il des Québécois ? À une semaine du dévoilement de la programmation de la sélection officielle du plus prestigieux des festivals de cinéma, on garde jalousement le secret des heureux élus, comme celui de la Caramilk.

Les sous-titres, c’est naze

(Paris) « Du coup, pourquoi le film est sous-titré ? » La question est venue d’un spectateur, à la fin de la projection de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant d’Ariane Louis-Seize, présenté en avant-première vendredi dernier au cinéma UGC Ciné Cité Les Halles de Paris.

Derrière Barbie

Oui, il y a eu l’an dernier Barbie et son retentissant succès planétaire : quelque 1,4 milliard de dollars américains de recettes. Oui, il y aura dimanche, pour la première fois en 96 cérémonies des Oscars, trois œuvres réalisées par des femmes en lice pour l’Oscar du meilleur film : Barbie de Greta Gerwig, Anatomie d’une chute de Justine Triet et Past Lives de Celine Song.

L’aventure Dune selon Tanya Lapointe

En marge de ses activités de productrice, Tanya Lapointe, qui est aussi la conjointe de Denis Villeneuve, a conçu les beaux livres qui expliquent le travail colossal effectué sur les films du cinéaste depuis Arrival.

Dune ou la riposte du cinéma

Cette voix enrouée ne trompe pas, Denis Villeneuve a attrapé le virus qui a empêché Timothée Chalamet de participer à la grande première de Dune : Part Two à Montréal jeudi soir. Il paraît que plusieurs vedettes du film viennent de tomber malades dans cette intense tournée promotionnelle qui a fait voyager une partie de l’équipe de Mexico à New York, en passant par Londres, Paris, Séoul et Abou Dhabi, et fait se déplacer les foules aussi.

La Presse à la 74e Berlinale L’Ours d’or à Mati Diop

(Berlin) « En tant que Franco-Sénégalaise et cinéaste afrodescendante, j’ai choisi d’être de ceux qui refusent d’oublier, qui refusent l’amnésie », a déclaré la cinéaste Mati Diop, samedi soir, en recevant l’Ours d’or de la 74e Berlinale. Son film Dahomey succède à un autre documentaire, Sur l’Adamant du Français Nicolas Philibert, qui a reçu le prix le plus prestigieux du Festival de Berlin l’an dernier.

Monia Chokri La tête dans les nuages, les pieds sur terre

(Berlin) Monia Chokri avait encore la tête dans les nuages, samedi matin, heure de Paris, après une très courte nuit. Mais ses pieds, eux, restaient bien plantés sur terre. La veille, contre toute attente, la cinéaste québécoise a remporté grâce à Simple comme Sylvain le César du meilleur film étranger, à la barbe d’Oppenheimer de Christopher Nolan. Un film que tout le monde, à commencer par elle, voyait gagner le prix dans cette catégorie.

La Presse à la 74Berlinale La famille que l’on choisit

(Berlin) Au milieu d’une phrase, la voix de la Montréalaise Meryam Joobeur s’est brisée. Elle venait d’inviter à la rejoindre sur la scène du Berlinale Palast toute l’équipe de son premier long métrage, Là d’où l’on vient, présenté jeudi en compétition officielle du 74Festival international du film de Berlin. Elle venait aussi de saluer sa famille, présente dans la salle, juste après le générique et les applaudissements nourris d’un public encore sous le choc.

La Presse à la 74e Berlinale Le meilleur Egoyan en 25 ans

(Berlin) Atom Egoyan n’avait pas l’air ravi de la question que je lui ai posée en conférence de presse, jeudi après-midi, sur le thème récurrent de l’inceste dans son cinéma. Le sujet était vaguement évoqué dans Exotica, abordé de front dans The Sweet Hereafter, et il se trouve de nouveau au cœur de Seven Veils, présenté hier à la Berlinale, après une première mondiale au Festival de Toronto.

La Presse à la 74e Berlinale Denis Côté, juré de « son » festival

(Berlin) À l’étage du Berlinale Palast, place Marlene-Dietrich, devant l’entrée de la grande salle de gala, on ne peut rater les photographies grandeur nature que les invités de marque dédicacent chaque jour en alternance. Lundi, c’était Isabelle Huppert. Mardi, c’était Martin Scorsese. Mercredi, Denis Côté a griffé à son tour son portrait, qui est accroché au mur parmi ceux de tous les membres des jurys depuis le début de la 74e Berlinale.