Depuis quelques années, l’Islande tente de se positionner comme un « hub » de voyage. Soit une destination par laquelle on transite pour atteindre d’autres pays, surtout d’Europe. Et tant qu’à être de passage, pourquoi ne pas rester quelques heures, voire quelques jours, au pays ?

(Reykjavik) Lors d’un récent voyage au Groenland, nous avions moins de 24 heures à passer en Islande. Notre vol atterrissait à 21 h un mardi soir et nous devions reprendre l’avion à 17 h le lendemain pour revenir au Canada. Est-il possible de profiter en si peu de temps de l’Islande ? La réponse : oui.

Mais il faut y mettre le prix. Et être prêts à relever certains défis. Dont le premier : effectuer une bonne partie de la visite dans la noirceur si on y passe en hiver. Car le soleil ne brille parfois que quatre heures par jour. Une situation qui tourne certainement à l’avantage du voyageur en été, quand le ciel est éclairé pratiquement toute la journée…

Dès l’arrivée sur le sol islandais, un autre défi se présente aux touristes pressés : l’aéroport international de Keflavik se trouve à environ 45 minutes de voiture de la capitale, Reykjavik. Il est possible de s’y rendre en autobus. Plusieurs entreprises font la navette pour environ 40 $ par personne. Un autobus de ville fait aussi le trajet pour 20 $ une dizaine de fois par jour. Mais le trajet est plus long. Et en taxi ? Prévoyez 160 $. Si votre temps est compté, il peut valoir la peine de louer une voiture. Coût de l’opération : environ 120 $ pour un petit modèle pour une journée.

  • Lac Tjörnin, à Reykjavik

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    Lac Tjörnin, à Reykjavik

  • L'église Hallgrimskirkja

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    L'église Hallgrimskirkja

  • Centre-ville de Reykjavik

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    Centre-ville de Reykjavik

  • Centre-ville de Reykjavik

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    Centre-ville de Reykjavik

  • La sculpture Vatnsberinn (porteur d’eau) située au coin des rues Bankastræti et Lækjargata, à Reykjavik

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    La sculpture Vatnsberinn (porteur d’eau) située au coin des rues Bankastræti et Lækjargata, à Reykjavik

  • Dans les rues de Reykjavik

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    Dans les rues de Reykjavik

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La ville…

À Reykjavik, l’idéal pour un court séjour est de réserver un hôtel près de la rue Laugavedur, au centre-ville. De nombreuses personnes déambulent à longueur de journée sur cette artère effervescente, en partie piétonnière.

Les visiteurs qui arrivent après 21 h dans la capitale doivent cependant se préparer à surmonter une troisième épreuve : trouver à manger. À cette heure, la quasi-totalité des cuisines des restaurants est fermée en hiver.

Dans notre cas, la solution nous est présentée par un gentil serveur de café : se rendre à pied au carré Ingólfur pour acheter pitas, hot-dogs islandais ou hamburgers à l’un des kiosques de restauration ouverts jusqu’à tard dans la nuit.

Bonne nouvelle pour les noctambules : si la nourriture est difficile à trouver tard le soir à Reykjavik, dénicher un endroit où prendre un verre est très facile : bars et cafés branchés sont nombreux et plutôt achalandés.

Le centre-ville de Reykjavik s’arpente facilement à pied. La boulangerie Brauð & Co offre une succulente sélection de croissants et pains de toutes sortes, même aux lève-tôt. Il est aussi possible d’y acheter boissons et skyr.

  • La boulangerie Brauð & Co

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    La boulangerie Brauð & Co

  • Le café Reykjavik Roasters

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    Le café Reykjavik Roasters

  • Petite balade en trottinette électrique dans les rues de Reykjavik

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    Petite balade en trottinette électrique dans les rues de Reykjavik

  • Musée sur l’histoire du punk islandais à Reykjavik

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    Musée sur l’histoire du punk islandais à Reykjavik

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En remontant la rue Frakkastigur, on peut apercevoir et visiter la majestueuse église Hallgrimskirkja, symbole de la ville et devant laquelle trône une statue de Leif Erikson, fils d’Éric le rouge.

Autour du lac Tjörnin, des cygnes se baignent à l’année et aiment venir taquiner les passants, dont le photographe de La Presse. Les marcheurs peuvent poursuivre leur route vers le carré Ingólfur, non sans observer l’Alpingishusid (la maison du Parlement islandais) et le parc Austurvöllur, où les Reykjavikois aiment se rassembler. C’est à cet endroit que les citoyens ont manifesté pendant plusieurs semaines en 2008, munis de casseroles, pour dénoncer la crise financière qui touchait leur pays.

Un peu plus loin, on passe devant la Harpa. Construite juste au bord de l’océan, l’immense bâtisse pleine de couleurs abrite notamment l’orchestre symphonique islandais et l’opéra d’Islande.

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La Harpa abrite notamment l’orchestre symphonique islandais et l’opéra d’Islande.

De retour dans la rue Frakkastigur, il est possible de magasiner dans les nombreuses boutiques. L’occasion est parfaite pour observer, ou acheter, un chandail de laine islandais. Ou pour prendre un délicieux café au Reykjavik Roasters. Le coût de la vie est plutôt élevé en Islande. Prix d’un café latte : 7,50 $.

… ou le spa

Impossible de passer en Islande sans penser à ses volcans et à ses eaux chaudes et sulfureuses, dont le célèbre Lagon bleu. Station thermale emblématique du pays, elle est aussi l’installation la plus touristique. Elle est dotée d’un avantage considérable : elle est située à moins de 30 minutes en voiture de l’aéroport.

  • Impossible de passer en Islande sans penser à ses volcans et à ses eaux chaudes et sulfureuses.

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    Impossible de passer en Islande sans penser à ses volcans et à ses eaux chaudes et sulfureuses.

  • Le Lagon bleu est un bassin artificiel « alimenté par une centrale géothermique chauffée par énergie volcanique ».

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    Le Lagon bleu est un bassin artificiel « alimenté par une centrale géothermique chauffée par énergie volcanique ».

  • Le Lagon bleu est la station thermale emblématique du pays et aussi l’installation la plus touristique.

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    Le Lagon bleu est la station thermale emblématique du pays et aussi l’installation la plus touristique.

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Il est donc envisageable de visiter à la fois Reykjavik et le Lagon bleu, même durant une courte escale. Mais il faut être prêt à assumer que le tout ne se fera pas à un rythme lent…

Pour un minimum de 115 $, vous pourrez plonger dans les eaux turquoise du Lagon bleu, bassin artificiel « alimenté par une centrale géothermique chauffée par énergie volcanique ». Les amateurs d’intimité pourraient être déçus : les autocars de touristes se déversent à longueur de journée dans l’installation. Mais l’ambiance reste décontractée. Pour les plus téméraires : des autobus font la navette entre l’aéroport de Keflavik et le Lagon bleu durant la journée. Il est donc possible de venir y faire saucette même dans une escale encore plus courte.