Vous êtes nombreux à réagir aux textes que nous publions. Voici un éventail de commentaires que vous nous avez fait parvenir ces derniers jours.

Un sac à la fois

Rien de compliqué, chaque fois que je sors prendre une longue marche, j’apporte un sac vide. À mon retour, il est rempli de bouteilles de plastique tous formats ramassées en bordure des trottoirs. Mon geste n’a rien d’héroïque, mais il me donne l’illusion, très égoïstement, de participer à la survie de notre coin du monde. Parce que quoi de plus triste qu’un cours d’eau, un coin de terre, un boisé, un coin de rue ou un parc où le vent fait virevolter papiers gras, contenants de plastique et autres déchets sortis tout droit de nos mains inconscientes.

Normand Cayouette, Montréal

Lisez « Pollution plastique : une dernière bouteille à la mer »

Génial !

Quelle idée géniale présentée par Maxime Pedneaud-Jobin ! Si les gouvernements sont au fait de ce type d’OBNL, pourquoi n’en font-ils pas déjà un modèle à reproduire à grande échelle dès maintenant ? De toutes les solutions abordées dans les médias récemment, c’est la seule qui semble vraiment être la clé pour se sortir définitivement de cette crise du logement de façon pérenne !

Manon Leduc, Saint-Lazare

Lisez la chronique « Un logement ou un investissement ? »

Décoloniser l’âme

L’erreur est d’associer le corpus classique à une quelconque colonisation intellectuelle. Rien de moins asservissant que Le dernier jour d’un condamné ou brûlant d’indignation que Voyage au bout de la nuit. La peste nous enseigne la solidarité face au mal, Germinal, la révolte devant le Capital exploiteur. Si ces œuvres perdurent, c’est qu’elles traduisent avec brio la rage contre l’injustice, l’oppression, la solitude et l’iniquité radicale. A contrario, ces livres affranchissent ou, employant un terme plus moderne, décolonisent l’âme du lecteur, peu importe son milieu culturel d’origine. Vivement donc les Frères Karamazov et Le procès.

Christophe Landarc, Ottawa

Lisez la chronique « Les classiques »

C’est ok d’aller chercher de l’aide

Enfin, me suis-je dit, on peut-tu essayer de faire parler les gars de leurs émotions ! Déjà quand Bernard Derome lisait les nouvelles, je me disais : « Pourquoi M. Derome ne dirait-il pas un petit mot aux hommes à la fin de son bulletin qui aurait parlé d’un cas de violence conjugale ? » Un mot du genre : « Hé, les gars, quand ça brasse dans votre vie, c’est ok d’aller chercher de l’aide. Y a pas de honte à ça ! » Imaginez-vous ces hommes publics, un premier ministre comme M. Legault, ou M. Fitzgibon, ou autre qui inviterait les hommes à aller chercher de l’aide !

Robert Dufresne, Sherbrooke

Lisez la chronique « Où sont les hommes qui vont bien ? »

La perte du sens de la communauté

Je pense depuis longtemps que les jeunes souffrent de solitude. Je pense cependant que ce ne sont pas que les écrans. Je pense qu’il y a aussi le phénomène de la perte du sens de la communauté. De la perte d’implication bénévole. Dans ma jeunesse, ce n’était pas la municipalité ou le gouvernement qui se chargeaient des loisirs. C’était nous. Je me souviens que les cultivateurs venaient avec leurs tracteurs pour bâtir le petit parc et les plus généreux achetaient de leur poche un élément de mobilier urbain pour le meubler. On organisait nous-mêmes nos carnavals ou nos clubs de baseball, la parade de la Saint-Jean et la course de canots. Nous n’avions pas de techniciens en loisir payés par la Ville. Le fun qu’on a eu, je vous dis pas. Jamais nos enfants n’ont connu ou ne connaîtront ça. Le sentiment d’appartenance, les liens pour la vie.

Edith Henri, Saint-Esprit

Lisez « Je suis cachée au fond de la classe »

Un autre Montréal

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Benvenuti dans la Petite Italie

Je n’ai certainement pas vécu dans le même Montréal que l’auteur de l’article. Née en 1950, j’ai vécu, à partir de 1958, dans le quartier des manufactures Chabanel. Dans ma classe, à l’école du quartier, au moins 40 % des élèves étaient italiens. Cette proportion a été observée pendant plusieurs années. De plus, les Italiens avaient accès, dans la petite Italie, à des écoles primaires pratiquement à eux ; Notre-Dame-de-la-Défense, pour les filles, et Saint-Philippe-Bénizi, pour les garçons, où mon père enseignait. Il s’agissait d’enseignement bilingue, selon les matières. Peut-être que le secteur anglophone était plus séduisant. Je ne peux en témoigner. Mais prétendre que le secteur francophone était peu accueillant ? À mes yeux, non.

Louise Fontaine, Saint-Marc-sur-Richelieu

Lisez « La communauté italienne et la langue française »

Les meilleurs promoteurs des produits locaux

Il faut encourager nos petits restaurateurs qui utilisent les produits locaux pour promouvoir les produits de souche comme le lapin, le canard, la pintade, l’oie, l’agneau et les poissons et crustacés du Québec. Les restaurateurs sont les meilleurs promoteurs comparés aux grandes enseignes qui font la promotion de produits importés. Les marchés ouvrent bientôt, il sera le temps d’encourager nos producteurs. Soyons fiers d’être Québecois.

Claude McKenzie, Farnham

Lisez « Un resto qui ferme, c’est un morceau de notre culture qui s’envole »