Vous êtes nombreux à réagir aux textes que nous publions. Voici un éventail de commentaires que vous nous avez fait parvenir ces derniers jours.

Un deuil aux urgences

Je me suis tellement reconnue dans cette expérience. Juste après le congé de Pâques, j’ai fait une fausse couche à environ quatre semaines de grossesse. Après un interminable appel à Info-Santé ainsi qu’à la clinique où je devais commencer mon suivi de grossesse, je n’ai pas eu le choix de me présenter aux urgences. Treize heures pour voir un médecin, puis deux heures pour la revoir avec les résultats. Et pourtant, au terme de ces 15 heures de stress et d’incertitude, on n’a pas été en mesure de me confirmer à 100 % la fin de la grossesse. J’ai dû y retourner 48 heures plus tard pour d’autres tests et le diagnostic final. Je m’en suis somme toute bien remise, mais je continue de douter que les urgences soient la meilleure ressource pour accompagner ce type de deuil.

Meggie Sanschagrin, Sainte-Marthe-sur-le-Lac

Lisez « L’inhumaine banalité des fausses couches »

Parents et enfants peu écolos

À deux coins de rue de chez moi, il y a une école secondaire et en face, une école primaire. En plus des autobus dans le stationnement, les deux côtés de la rue se remplissent chaque jour de voitures de parents. Bien entendu avec le moteur qui roule en attendant que leur progéniture sorte de l’école. J’ai déjà écrit à la Ville à ce sujet, mais cela ne relève pas d’elle. Donner une contravention pour un moteur qui tourne relève de qui ? De plus, c’est le coin de rue de la ville qui est le plus garni de déchets d’emballages d’aliments achetés au dépanneur. Allez, les jeunes, c’est à vous de vous ramasser !

Julie Dostaler, Rosemère

Lisez « Vous voulez éteindre le moteur, s’il vous plaît ? »

Une reconnaissance infinie

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Normand Gingras a reçu une greffe il y a 43 ans.

Grâce à des gens comme vous, pleins de bonté et de courage, des gens comme moi réussissent à vivre, à travailler, à fonder une famille, à avoir des enfants et des petits-enfants. Je ne serai jamais assez reconnaissant pour toute cette générosité de votre part. Après 43 ans de greffe, je suis encore sur cette bonne vieille Terre. Merci à vous et à tous ceux qui ont le courage de mettre leur peine et leurs tourments de côté pour un moment. Merci, merci, bon courage.

Normand Gingras, Belœil

Lisez « Shawn, donneur d’organes et héros »

De moins en moins d’intérêts collectifs

Les employés sentent qu’ils n’ont rien à perdre de refuser les offres patronales : ils n’iront pas en grève générale, car ils savent que ça n’a pas d’effet positif (la grève de la FAE est un exemple), et ils croient que l’employeur n’a pas les moyens d’aller en lock-out. Et plusieurs d’entre eux pourraient se trouver du travail ailleurs s’ils ne sont pas satisfaits des résultats. Il y a de moins en moins d’intérêts collectifs et de plus en plus de préoccupations individuelles dans le monde du travail. Ça devient de plus en plus difficile pour un employeur de négocier avec un syndicat qui protège le statu quo et l’ancienneté. La nouvelle génération de travailleurs est ailleurs !

Denis Pinsonneault, Sainte-Julie

Lisez « Dur, dur d’être un syndicat »

Bénéficiaire payeur

Je suis d’accord avec le principe de l’utilisateur et du bénéficiaire payeur. J’ai 70 ans et c’est gratuit pour moi, et pourtant je peux payer. Je pense que la mairesse l’a fait pour des avantages politiques. Mon employeur, un CSSS, avant la fusion de 2014, remboursait 50 % du montant de la carte OPUS pour le personnel qui utilisait les transports en commun. Un bel exemple du bénéficiaire qui participe au financement.

Réal Lizotte, Montréal

Lisez « Je bénéficie du transport public ? Je paie. »

Trop long, le générique

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Nouveauté : les spectateurs sont parfois invités à regarder le générique d’un film sur leur téléphone.

J’ai assisté à une première au cinéma Quartier latin à Montréal après la projection du film La bête, de Bertrand Bonello. On invitait les spectateurs à scanner un code QR sur l’écran avec notre téléphone afin de pouvoir télécharger et lire le générique de fin. Sur la dizaine de spectateurs présents, trois seulement se sont exécutés. Cela fait penser à une plateforme comme Netflix, qui ne veut pas « embêter » ses abonnés avec les génériques. Il est vrai que cinq publicités d’une minute chacune en salle sont plus payantes qu’un générique de cinq minutes. Quelle sera l’étape suivante ? Le film en entier sur le téléphone ? Les exploitants de salle seront bien avancés. S’ils veulent durer, ils doivent trouver d’autres solutions pour attirer et retenir les foules, comme au temps d’Hitchcock. J’aime bien voir les génériques de fin sur grand écran. C’est un rituel. Et on y apprend beaucoup de choses. On rend en outre hommage aux artisans du film, qui est une œuvre collective.

Sylvio Le Blanc, Montréal

Longue vie au sport féminin

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

L’équipe de Montréal a affronté celle de Toronto au Centre Bell, le 20 avril, dans un match de la LPHF.

Femme de 61 ans, j’ai joué au hockey sur les trottoirs et dans les ruelles de Montréal. Avec les garçons, lors de la constitution des équipes, j’ai toujours été choisie dans les premières, étant aussi bonne sinon meilleure qu’eux. À cette époque, je n’aurais jamais pu aspirer à être une Ann-Renée Desbiens ou une Marie-Philip Poulin, cette chance était strictement réservée aux garçons. Je suis tellement fière et émue de l’actuel engouement pour le hockey professionnel féminin. Pour ces filles-là, le chemin n’a pas toujours été facile, elles sont des modèles positifs pour tous et méritent d’avoir enfin une organisation qui leur offre un soutien professionnel tant en ce qui concerne l’entraînement que la médecine du sport. J’insiste sur le mot « positif », car dans la foulée des scandales et des atrocités qui ont été dévoilés dernièrement dans le hockey masculin, une ligue féminine bien gérée et qui veut faire les choses à sa façon ne peut que nous emballer. Il est temps de montrer que le sport professionnel n’est pas seulement masculin. Dans un Centre Bell sur le point de craquer de cris et d’enthousiasme, les larmes aux yeux, j’ai ressenti toute la fierté et la volonté des spectateurs de communiquer leur amour ainsi que leur reconnaissance à ces femmes sur la glace. La diversité du public m’a enchantée, jeunes, moins jeunes, femmes, hommes, homos, hétéros… Wow, c’était beau à voir ! Ces filles sont rassembleuses et méritent tellement leur succès. Longue vie à la LPHF.

Johanne Provençal, Montréal