Vous êtes nombreux à réagir aux textes que nous publions. Voici un éventail de commentaires que vous nous avez fait parvenir ces derniers jours.

Les travailleurs communautaires n’ont pas l’oreille du ministre

La société civile n’est pas représentée adéquatement lors des consultations prébudgétaires, le ministère des Finances rencontrant ceux qu’il veut bien entendre. La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles l’a maintes fois décrié : moins de 15 % des rencontres se font avec des groupes communautaires. La société d’affaires y est entendue, ça, on le sait. Pourtant, qui est sur le terrain à aider les gens à se nourrir, à se loger, à se maintenir en domicile ? Les 4500 organismes d’action communautaire autonome ! Et pourtant, malgré la gravité des crises sociales, la CAQ a consulté sur le thème de l’économie…

Jacinthe Messier, Montréal

Lisez « Grosse semaine pour… le ministre des Finances du Québec – Consulter, pour quoi faire ? »

L’amour des cultures

Le témoignage de Julie du Page me rappelle l’histoire d’amour de mes parents. Mon père élevé en polonais et ukrainien, mais dont la vie sociale et les études s’étaient déroulées en anglais, a dû à 25 ans apprendre le français pour parvenir à conquérir ma mère qui, bien que plutôt à l’aise en anglais, car née dans les Cantons-de-l’Est, avait décidé que son beau Frank apprendrait le français pour la courtiser. L’amour aidant, il y parvint suffisamment pour qu’un an plus tard, il y eut mariage. Jamais mon père ne s’est adressé à ma mère, et à nous ensuite, autrement qu’en français. L’amour a fait en sorte que, sans renoncer à ses cultures de jeunesse, il a non seulement épousé sa Suzanne, mais adhéré totalement à la culture de sa bien-aimée et nous a transmis le respect et l’amour de la langue française avec, en sus, le respect de toute autre culture. Chapeau et merci, papa !

Jocelyne Kucharski, professeure, d’anglais retraitée

Lisez « Le déclic amoureux »

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

« Les peurs personnelles des parents ne permettent plus à leur enfant de bouger autant qu’il le voudrait », redoute Johanne Tremblay.

Enfants surprotégés

Je suis une intervenante première ligne en petite enfance – je rencontre les enfants de moins de 5 ans et leurs parents pour une évaluation du développement de façon régulière jusqu’à leur entrée dans le système scolaire. Il est reconnu que le développement des enfants est associé à l’encadrement parental clair, stable et cohérent. Mais je vous assure que je vois de moins en moins souvent la démonstration des habiletés parentales en ce sens. La « discipline positive » est à la mode, ce qui implique d’expliquer une décision pour pouvoir dire « non » et, surtout, ne pas laisser pleurer son enfant et vivre des émotions trop intenses. Et la surprotection face à tous les dangers réels ou imaginables ne permet plus la gestion du risque, de la peur, de la tristesse ou de l’anxiété. Les peurs personnelles des parents ne permettent plus à leur enfant de bouger autant qu’il le voudrait, de se mesurer aux conflits interpersonnels, de recevoir les enseignements pour apprendre à devenir un citoyen participant positivement au tissu social.

Johanne Tremblay, Gatineau

Lisez « La famille encore accusée de tous les maux »

Les hommes comme lui se font rares

Un remerciement chaleureux aux filles de mon ex-médecin de famille, le DLefebvre. Quel bon médecin il était, toujours au front beau temps mauvais temps, toujours à l’écoute de ses nombreux patients qui voulaient tous le consulter maintenant et rapidement. En mon nom personnel et en celui de mes sept sœurs, je veux vous remercier de nous l’avoir prêté si souvent. Jamais il ne nous montrait des signes d’impatience ou parlait rapidement pour raccourcir la consultation. Il est venu nous soigner à domicile au début des années 1960 et par la suite nous allions à son bureau sur le boulevard Saint-Joseph. Il lui arrivait régulièrement de me parler de ses trois trésors de filles qui le rendaient fier d’être père et grand-père. Ses recommandations et ses conseils doivent vous manquer. Un être d’exception vous a quittées, mais vous avez toutes un grand quelque chose de lui.

Rachelle Kemp, Montréal

Lisez « Médecin pendant 52 ans – Hommage à un homme humble »

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Dans le dossier Northvolt, Robert Vincent se préoccupe particulièrement des secrets industriels.

Délicate transformation technologique

Bienvenue dans une transformation technologique (la filière batterie) qui, comme lors de l’arrivée de l’internet et autres GAFAM, Uber ou Airbnb, laisse la gouvernance gouvernementale habituelle loin derrière. Pour non plus seulement subir cette transformation qui ici est vertueuse, mais en tirer avantage, il fallait agir très vite, plus vite que les endroits avec qui nous étions en concurrence. Maintenant, comment accélérer la gouvernance pour rejoindre la réalité du terrain ? 1) Arrêter de regarder dans le rétroviseur et 2) regarder par le pare-brise ! Plus précisément, travailler ensemble constructivement pour faire arriver ce projet dans les meilleures conditions possibles, avec suffisamment de garanties de tous les acteurs et particulièrement de l’entreprise, mais sans mettre à risque les secrets industriels que tous les compétiteurs voudraient s’approprier, ce qui compromettrait le succès de Northvolt. Rappelons-nous la disparition de Nortel causée en bonne part par le vol de secrets technologiques, gracieuseté de l’espionnage chinois intensif et qui a servi à lancer Huawei au niveau mondial.

Robert Vincent, Saint-Basile-le-Grand

Lisez « Northvolt et le BAPE – au-delà de la chicane de chiffres »