Vous êtes nombreux à réagir aux textes que nous publions. Voici un éventail de commentaires que vous nous avez fait parvenir ces derniers jours.

Le côté obscur de la Lune

The Dark Side of the Moon fut le tout premier album que je me suis acheté dans ma jeunesse. Ce fut à l’été 1973, il m’attendait dans la petite tabagie de ma municipalité. Quelle musique ! Quelle créativité de ce groupe londonien ! Pas surprenant qu’il se soit accroché au palmarès du Billboard aussi longtemps ! C’est l’enchaînement des pièces qui avait attiré mon attention au début de mon adolescence. Aujourd’hui, c’est dans la campagne de Granby que je suis pour être témoin de l’éclipse solaire totale avec en toile de fond l’album qui joue à la station CHOM-FM à partir de la radio de ma voiture. Quelle ambiance magique que cette trame sonore légendaire jumelée au phénomène astronomique qui se prépare sous nos yeux ! Tout simplement grandiose ! J’ai l’impression d’être un figurant d’un clip vidéo qui est en train d’être tourné. Dans l’immense étendue, des gens jouent au frisbee, se lancent la balle, prennent des selfies, tout en observant l’éclipse qui progresse lentement. Soudain l’obscurité nous enveloppe et ajoute une touche dramatique à notre expérience. Il manque juste les quatre membres de Pink Floyd quelque part, sur une scène, dans ce champ.

André-Georges LeBlond, Repentigny

Plus payant en Ontario

J’habite la région de Gatineau depuis 40 ans et je travaille dans le milieu de la construction. Ici, 50 % des travailleurs de la construction ne travaillent pas au Québec. Ils traversent les ponts et travaillent en Ontario. Il y a même des entrepreneurs qui habitent en Outaouais, mais ne font aucun contrat du bord du Québec. Trop de réglementation : CCQ, licence RBQ… La Commission de la construction n’existe dans aucune province, sauf au Québec. Ça ne vaut pas la peine et c’est plus payant en Ontario.

Pierre Potvin, Chelsea

Lisez « Les cloisons doivent tomber dans le secteur de la construction »

Épargner les arbres

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Nathalie Boucher se demande s’il serait possible de préserver les arbres en s’inspirant d’une technique japonaise.

Il y a une technique au Japon, le daisugi, qui permet de couper du bois dans les arbres sans couper les arbres. Pourquoi, au Québec, n’est-on pas capable d’entreprendre une telle démarche, d’étudier cette technique et d’évaluer si elle est réalisable dans nos conditions climatiques ? Les gens veulent maintenant du développement économique, c’est certain, mais qui repose sur la durabilité. C’est ainsi qu’on va relever les défis environnementaux du réchauffement climatique.

Nathalie Boucher, Shawinigan

Lisez « La vision du Forestier en chef ignore les droits des Premières Nations »

Il a forgé ma pensée

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le sociologue Guy Rocher

Quand j’étais étudiante en service social et en éducation à l’Université de Sherbrooke dans les années 1970, certains de mes professeurs se référaient fréquemment à Guy Rocher. Ce sociologue a donc forgé ma pensée de citoyenne. Aujourd’hui, mes réflexions sur l’éducation au Québec sont encore grandement influencées par lui ! Merci à ce grand Québécois !

Louise Hébert-Boucher, Cowansville

Lisez « Guy Rocher – Un siècle d’engagement et de conviction »

Une récompense pour le risque

L’inclusion partielle du gain en capital dans le revenu imposable est une mesure cohérente avec le niveau de risque élevé que représente l’investissement en capital. Notre système est basé sur l’enrichissement créé par la libre entreprise et celle-ci contribue en très grande partie à la richesse collective. Cet enrichissement serait anémique si l’esprit d’entreprise était limité par un taux d’imposition équivalent à celui de tous ceux qui encaissent des revenus assurés tels que les salaires. L’article ne souligne pas non plus que l’échec d’une prise de risque est une perte en capital et que celle-ci n’est déductible aussi qu’à 50 % ni le taux d’occurrence de l’échec dans les projets d’investissement. Finalement, rappelons-nous que les sommes investies dans des entreprises à risque ont été gagnées et imposées préalablement sous d’autres formes. On ne connaît vraiment un homme que si on a marché dans ses souliers, on ne saisit vraiment la possibilité de perdre un investissement que si on a déjà tenté l’entreprise.

Benoit Riendeau, Sherbrooke

Lisez « Repenser l’imposition du gain en capital »

Comment gagner mon vote

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Nathalie Potvin se demande pourquoi les élus font si peu de choses pour les sans-abri.

L’autre jour, alors que je me dirige vers le centre-ville en métro, je croise un homme en furie ou en crise dans la station de métro LaSalle. Il se promène de long en large sur le quai et il hurle. Au bout du quai, il jette des choses dans la voie ; ça semble être de la literie. Tout le monde se fige et tente de l’éviter. C’est le week-end de Pâques, on est en mi-journée. Lors de mes déplacements pour le travail, je croise inévitablement des itinérants couchés dans le métro (à la station Square-Victoria). Ils sont tranquilles, mais chaque fois, ça me brise le cœur. Je me demande aussi pourquoi nos élus ne font rien ou si peu. Cela orientera à coup sûr mon vote aux prochaines élections, à tous les niveaux (municipal, provincial, fédéral).

Nathalie Potvin, Verdun

Lisez « Sécurité dans le métro – Où sont les ministres responsables ? »

Un déclin amorcé depuis longtemps

Le déclin des commerces de proximité a débuté bien avant les achats en ligne. Dans les années 1970, un petit centre commercial (La Plaza) de Shawinigan a provoqué la fermeture de commerces de deux artères où nous trouvions de tout. Aujourd’hui, La Plaza ne compte pas plus de 60 % de locaux occupés. Plusieurs sont placardés de papier. Les commerces restants ont de tout, mais sur commande. Cela encouragera les commandes en ligne.

Denis Blais, Saint-Boniface

Lisez « Le commerce de proximité souffre »

Réminiscences du Duce

C’est moi ou ça commence à ressembler à Mussolini et à son parti fasciste républicain ? Ce qu’ils veulent faire au début du mandat ressemble étrangement à ce qui s’est fait en Italie dans les premiers jours du « règne » du Duce ! Ce n’est pas rassurant, surtout à la tête d’un pays si puissant et si proche. Je croise les doigts, j’espère que la majorité des Américains iront voter pour empêcher l’élection d’un gouvernement républicain.

Bernard Lalonde, Saint-André d’Argenteuil

Lisez « Vers un “carnage américain” 2.0 ? »