L’éditorial d’Alexandre Sirois « Il faut qu’on parle de Kevin (et d’Erin, Jason et Alain) » a suscité le dialogue. Voici certains de vos commentaires.

Lisez « Il faut qu’on parle de Kevin (et Erin, Jason et Alain) »

Très inquiétant

Article très intéressant et malheureusement très inquiétant. Tout comme vous, la situation des États-Unis me désespère, et surtout son influence au Canada, qui est déjà visible. La démocratie est une réalité qu’il faut protéger, elle n’est pas invincible. Après les référendums au Québec, j’ai toujours été étonnée et émerveillée de voir que le lendemain, tous les Québécois continuaient de vivre dans la paix et de chanter l’Ô Canada en chœur ! Avec les clivages d’aujourd’hui, je ne suis pas certaine que ce serait le cas. Soyons vigilants.

Marie José Laverdure

Création de monstres populistes

La question qui devrait nous obséder est comment ces personnes ont été créées ? La société des bien-pensants, ceux qui pensent que leur conception de l’humanisme est la seule, ceux qui élaborent un code de conduite extrême en glorifiant la « cancel culture », ceux qui refusent les débats offensants comme à l’Université d’Ottawa, ceux-là créent ces monstres populistes par écœurement des gens ordinaires.

Alain Rousseau

Ça va traverser la frontière

Le danger est réel, aux États-désunis ce n’est pas à la veille d’aller mieux, et tranquillement, mais sûrement, ça va traverser la frontière. La solution sera l’éducation et rétablir un équilibre entre la majorité et les droits des minorités. À l’ère du populisme et de l’individualisme, ce n’est pas simple.

François Dionne

Nouvelles valeurs extrêmes

Oui, ça m’inquiète beaucoup. C’est relativement facile aujourd’hui de voir des gens devenir politiciens avec des idées extrêmes, qui plaisent à une population qui recherche ces mêmes valeurs, ils savent très bien les exploiter. Avec ces nouvelles valeurs, ça peut expliquer la naissance du nouveau chef du Parti conservateur. Oui, je suis inquiet de voir cette montée de menaces physiques et verbales.

Gaetan Slater, Bromont 

Changement urgent nécessaire

Ça m’inquiète beaucoup, cette dérive aux États-Unis et chez nous. Violence, rejet, agressivité, fausses informations. Je viens de lire la chronique de Rima Elkouri sur l’empathie. Nous avons un changement urgent à faire dans notre société.

Jacques Lapointe

Troublant

Premièrement, merci pour votre article qui met en lumière le climat inquiétant du monde politique dans les démocraties. Je dois dire que je trouve troublant le fait qu’on ait un Poilièvre aux commandes d’un parti politique chez nous. Comment un homme aussi radical et étroit d’esprit peut-il être apprécié de ses pairs ? J’ai de la difficulté à croire qu’il peut représenter une classe de gens de mon entourage. Encourager des propos violents sur les réseaux sociaux afin de faire démissionner un collègue [politicien] est pour le moins inquiétant pour le reste…

Nicole Théorêt

Manque d’éducation et de vérité

Je pense que la démocratie est en danger, causé en grande partie par le manque d’éducation de la population tant au Canada qu’aux États-Unis. Ce qui contribue à ce manque d’éducation politique est le manque d’ouverture des politiciens qui n’osent pas dire la vérité sur leurs actions par peur de perdre le pouvoir.

Mireille Borduas

Un simple exercice de la démocratie

Je pense qu’on exagère la portée de ces évènements. Kevin McCarthy a été la victime des chiffres. Si les républicains avaient remporté la majorité qu’ils espéraient avant les élections de novembre dernier, toute cette affaire aurait été évitée, car cette minorité de représentants dissidents n’aurait pu retarder l’inévitable et très prévisible victoire de McCarthy. Mais les circonstances ont permis aux élus de la Chambre des représentants de faire ce pour quoi ils sont élus, c’est-à-dire de la politique. Ces représentants d’une frange plus radicale de la société américaine ont obtenu des concessions et des compromis politiques au nom de leurs électeurs. Il s’agit là de l’exercice pur de la démocratie. Il y a 435 représentants au Congrès et 19 d’entre eux ont des idées plus extrêmes que les autres et qui déplaisent à leurs adversaires, et parfois aussi à leurs alliés. Je ne m’en fais pas trop pour la démocratie américaine, pas plus que pour la nôtre.

Tim Huot