L’éditorial de Nathalie Collard, publié le 7 août, sur les hébergements touristiques illégaux a fait réagir nos lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez l’éditorial « Des ressources pour surveiller Airbnb »

Sans foi ni loi

Un autre exemple de l’hydre numérique sans foi ni loi qui s’impose sans invitation et qui s’empare de nos vies et de notre économie. Pourquoi ne pas tout simplement interdire Airbnb au Québec ? Nous étions très bien avant l’arrivée de ce monstre incontrôlable.

François Vaillancourt, Boucherville

La solution passe par un outil numérique

Pas besoin d’engager une multitude d’inspecteurs pour surveiller Airbnb. Il suffit d’imposer à la plateforme un petit outil informatique, le même genre d’outil qui vérifie les paiements par carte de crédit. Dans un premier temps, le locateur inscrit son logement avec le numéro de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). Airbnb envoie l’information du logement (adresse, no CITQ) à Revenu Québec qui répond si ce logement est dûment inscrit. Ça ne prendrait que quelques secondes et Airbnb pourrait ainsi s’assurer que tous ces logements sont conformes.

Guy Paquette

Les établissements légaux écopent

Ce sont les établissements légaux comme nous, avec trois unités au Gîte chez Gilles, qui écopent, et trois fois plutôt qu’une. D’abord parce que les illégaux raflent une partie de nos clients, ensuite parce que la qualité fait souvent défaut et attire une mauvaise presse. Enfin, et c’est le plus frustrant, c’est qu’étant légaux, la CITQ ne rate pas une occasion de nous tracasser. Ça, c’est sans compter Booking, la seule plateforme de location où nous figurons, qui se prend 15 % de nos revenus et ne comprend pas qu’une microentreprise comme nous n’est pas assujettie aux taxes. Ajoutez à ça les clients qui réservent et ne se présentent pas, les clients belliqueux et hargneux… Si 2020 a été l’année de l’hébétude (essentiellement des gens du domaine de la santé dévastés par ce qu’ils vivaient), 2021, celle de l’inquiétude (est-ce que je vais l’attraper), 2022, l’année de la béatitude (c’est reparti, la vie), 2023 est celle de l’inquiétude (changements climatiques et craintes de récession). Et nous devons non seulement garder le sourire (et notre calme), mais devons aussi en rajouter une couche sur la qualité (faut voir notre menu) et jouer bien davantage les gentils organisateurs. Pauline Julien chantait « J’sais pas si j’va déménager ou rester ou rester là », nous c’est « J’sais pas si j’va rester ouvert ou fermer ça ».

Danielle Jacques

Pourquoi contrôler ?

Pour quelle raison faut-il contrôler le logement touristique ? Pour assurer la qualité de cet hébergement ? Mais les voyageurs devraient se douter que si ce n’est pas cher, ça ne doit pas valoir cher ! Et il y a des motels tout à fait légaux sur le boulevard… Et si c’est parce qu’il manque de logements, la solution n’est pas de contrôler, mais de construire et de subventionner les plus démunis.

Bernard Terreault

Un service qui peut être dangereux

Airbnb peut être très dangereuse si elle n’est pas surveillée de très près. On y a goûté récemment à Athènes, où on a abouti dans une chambre d’un édifice commercial sans aucune sortie d’urgence la nuit. Et impossible de se faire rembourser. L’obtention d’un permis d’opération aurait bloqué cette offre de logement.

Michel Gariépy

Manque de ressources

Québec n’a pas les ressources nécessaires à la Cour pour traiter un plus grand nombre de dossiers. Il n’est donc pas pressé d’augmenter le nombre d’inspecteurs.

Marc-André Latulippe

Un lobby qui rapporte

Beaucoup de lobby de la part d’Airbnb au gouvernement. Ça porte ses fruits pour eux. Le gouvernement n’a pas grand succès sur les contrôles jusqu’à présent !

Jean-Paul Bourgeois

Un concept qui devrait être interdit

Le concept même d’Airbnb devrait être interdit. Un logement, ce n’est pas un hôtel. Au point où on en est, il n’y a plus de Romains à Rome, plus de Barcelonais à Barcelone, etc. Il est temps de shaker les gens qui ont recours à ce genre d’hébergement. Tu n’as pas les moyens de voyager en hôtel ? Reste chez vous. De toute façon, en cette ère des changements climatiques, il est temps de ralentir un peu avec les voyages.

Pierre Lavigne