L’éditorial de Nathalie Collard sur la place de la voiture n’a pas manqué de faire réagir nos lecteurs, nombreux à appuyer les propos du ministre Fitzgibbon… et conscients du défi à relever. Voici un aperçu des commentaires reçus.

Lisez l’éditorial de Nathalie Collard

L’exemple de Londres

Je suis tout à fait d’accord avec le concept qu’il y a trop de voitures. Nous sommes passés de deux voitures à une seule il y a déjà quatre ans même si nous travaillons tous les deux ! C’est bon pour l’environnement et pour notre portefeuille. Nos vacances à Londres nous ont permis de voir à quel point nos transports en commun sont inefficaces, je pourrais même dire inexistants si l’on compare…

Chantal Desrochers

L’autopartage, une voie à emprunter

Oui, Pierre Fitzgibbon a raison : il y a trop d’autos. L’autopartage est une voie à emprunter. Cependant, les gens en général sont tellement égocentriques qu’ils ne voudront pas se passer de leur petit char solo, disponible dès qu’ils le souhaitent.

Hélène Bergeron

La gratuité pour les autobus

Ici, à Rouyn-Noranda, l’autobus est gratuit ! La solution pour les villes est d’imiter Rouyn-Noranda. Comment financer ? Taxer et retaxer l’essence, les autos, les stationnements. Et surtout, améliorer le transport en commun et les pistes cyclables.

François Tremblay

Tout passe par le transport collectif

Pas de transport collectif adéquat, pas de baisse d’utilisation de nos autos ! C’est aussi simple comme ça !

Renelle Pelletier

Une évidence

Il suffit de devenir piéton le temps de quelques heures par semaine pour constater la place excessive des voitures et des structures asphaltées et bétonnées mises à leur usage. C’est un constat évident et nous devons accélérer cette prise de conscience collective. Pour le mieux-être de nos communautés et notre qualité de vie.

Solange Raymond

Des moyens urgents pour s’adapter

Je suis tout à fait d’accord avec les propos de Pierre Fitzgibbon. Et j’espère que les moyens ne tarderont pas à venir. Je devrai sûrement m’adapter, non sans difficulté, à des mesures importantes pour diminuer la quantité de GES, mais c’est vital pour mes enfants et petits-enfants. Comment ne pas voir la vitesse des changements climatiques ? M. Legault n’avait pas à tempérer, mais plutôt à soutenir les propos du ministre de l’Énergie. Il est urgent de mettre en place un plan concret.

Monique Labrie, Drummondville

Halte à la publicité

Il faut s’attaquer à la publicité sur l’automobile comme on l’a fait pour la publicité sur le tabac. L’automobile doit être vendue comme un moyen de transport ou un outil de travail, non comme un moyen d’épanouissement personnel. Arrêtez de vendre de l’aventure, de la masculinité, du statut social, du rêve.

Michel Forgues

Des incitatifs seraient bienvenus

À quand les incitatifs gouvernementaux afin de réduire le nombre de voitures ? Nous avons fait le choix de n’avoir qu’une seule voiture, ce qui nous demande d’organiser nos sorties selon l’horaire de l’autre, quitte à prendre un taxi à l’occasion. Après plus de trois ans, nous nous en sortons très bien. Mais nous sommes dépassés par le manque de reconnaissance des autorités face à notre effort. Pourquoi pas un crédit d’impôt ou une diminution de la contribution à la SAAQ ? Il me semble que de telles mesures pourraient en amener certains à délaisser la deuxième voiture, si souvent inutile ou bien peu utilisée.

Patrick Tremblay, Sherbrooke

Il faut taxer les VUS

Il y a trop de véhicules sur les routes, mais surtout il y a trop de ces gros VUS et autres camionnettes de type F-150 en milieu urbain. Il faut les taxer à l’achat et à l’usage afin de décourager leur achat. Malheureusement, c’est le seul langage compris par un grand nombre d’automobilistes.

Claude Ménard, Laval

Le débat doit être transparent

Pierre Fitzgibbon a fait preuve d’une grande transparence en affirmant qu’il faut réfléchir à notre utilisation de l’automobile au Québec. Bravo ! Il a raison et il est grand temps que ce sujet soit discuté sur la place publique au-delà de la partisanerie politique. Un comité d’experts non partisan devrait être formé au Québec pour guider la population et les politiciens. Nous avons les experts en santé publique qui guident la population et font leurs recommandations. Nous devrions avoir le même type de « groupe d’experts en santé environnementale » pour nous guider sur les actions à faire pour réduire les GES et nous adapter face aux changements climatiques. Il faut éviter que le débat sur l’utilité d’une taxe sur le kilométrage, taxe sur les gros VUS, péages, etc., devienne un enjeu politique et une guerre entre les politiciens. Si c’est le cas, ce sera un débat stérile et néfaste qui n’avancera à rien et qui va polariser les citoyens des villes contre les régions. Seul un groupe d’experts indépendants pourra trancher et guider la population vers des choix difficiles, mais nécessaires.

Nicole Labbé

La voiture électrique, la licorne du débat

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

« Être coincé dans un embouteillage de voitures électriques ne changera rien à l’embouteillage », selon l’auteur.

Je suis tellement d’accord avec votre éditorial, il n’y a aucune solution aux changements climatiques qui n’exigera pas un minimum de transformation de nos comportements individuels et collectifs.

Changer une habitude est généralement dérangeant. Il faut arrêter de raconter des histoires, et la licorne du débat actuel sur les GES, c’est la voiture électrique.

Nous en sommes à investir des milliards de dollars dans des infrastructures avec lesquelles nous serons pris pour des dizaines d’années parce que nous refusons de faire face à la réalité : il faut cesser de tourner autour des industries les plus puissantes (et l’industrie de l’automobile en est un exemple) qui imposent des modes de vie qui ne sont pas soutenables. C’est aussi une question non nommée de votre éditorial : être coincé dans un embouteillage de voitures électriques ne changera rien à l’embouteillage.

À la fin, c’est bien la question posée par monsieur le ministre, c’est une question que le mouvement écologique pose depuis longtemps. Cette question, c’est la consommation massive et individualisée.

Merci pour cet éditorial, merci de prendre le parti de la vie et aussi celui de la vie sensée.

François Boudreau