Les lecteurs ont été nombreux à commenter le parcours d’une jeune Française dans les méandres de l’immigration. Voici un aperçu des courriels reçus à la suite de la publication du témoignage de Clémence Barthélémy.

Lisez le témoignage : « Immigrer au Québec, un parcours du combattant »

Des écueils sans nombre

Ce témoignage est le reflet de beaucoup de situations similaires dont je suis témoin dans mon bénévolat. Parfois, je me demande s’il y a une once d’empathie dans ce programme d’immigration qui est censé être celui de l’accueil… il est plutôt celui des écueils sans nombre.

Louise Caron, Saint-Augustin de Desmaures

Les douze travaux d’Astérix

Faudrait nous expliquer pourquoi, lorsque l’on s’exprime en français, il nous faut réaliser les 12 travaux d’Astérix pour être admis au Québec ? Madame a tous les atouts et acquis, conformément aux exigences requises pour devenir Québécoise. Que demander de plus ? Tous ne sont pas résilients et partiront vers d’autres provinces plus conviviales, au détriment du Québec.

Lise St-Laurent 

L’immigration est un privilège, non un droit

Malgré la sympathie que votre parcours suscite et la bravoure pour avoir accompagné votre frère, la résidence au Québec est un privilège et non un droit qui répond à votre désir de rester ici. Votre frère a choisi et rempli les conditions pour demeurer ici, pas vous, malheureusement. Bon courage pour la suite.

Stéphane François

Un cas trop fréquent

Quelle tristesse ! Le cas de cette jeune Française (Clémence Barthélémy) est malheureusement trop fréquent. Les rouages de l’Administration de l’immigration sont certes source d’une série de petites et grandes embûches pour ceux et celles qui doivent y naviguer. Accueillir les personnes venues d’ailleurs s’accompagne de multiples problèmes, mais j’aimerais que notre « humanité » guide nos façons de faire. Notre pays doit son existence même à tant de personnes venues d’ailleurs et surtout de France pour s’y établir. Nos origines devraient nous inciter à la bienveillance. Je vous souhaite, madame Barthélémy, la meilleure des chances et j’espère que votre demande sera entendue.

Robert Desmarais

Des talents perdus

Que de talents perdus à cause de cette affreuse bureaucratie ! Quand nos gouvernements vont-ils se réveiller ? J’admire ces gens qui passent à travers cette bureaucratie ! J’espère de tout cœur qu’ils seront récompensés, comme ils le méritent !

Réjean Dallaire

Un pays arrogant en matière d’immigration

J’ai marié une Chinoise et je connais donc le parcours pour immigrer. Le Canada est d’une arrogance incroyable en matière d’immigration. C’est un pays idéal pour y vivre, mais est-il nécessaire de si mal traiter ceux qui veulent y venir lorsqu’ils satisfont tous les critères d’admissibilité ? Les services d’immigration du Québec et du Canada sont une honte.

Richard Lafond

Des gens qualifiés

Pourquoi c’est si compliqué ? Nous avons besoin de ces gens qualifiés, non ?

Gisèle Leblanc

Un gênant capharnaüm

Je suis gêné de voir un pareil capharnaüm. Ce n’est pas la première fois. Quelles raisons nos bienheureux fonctionnaires peuvent-ils invoquer pour vous refuser votre citoyenneté ? Vous me semblez une perle pour le Québec. Criez, madame, assiégez vos élus, les organismes d’aide. Secouez les fonctionnaires pour les réveiller. Courage, encore et encore…

Pierre Racine, Laval

Simplifions les procédures

Quel bordel administratif que l’immigration ! Il ne manque que le fameux formulaire A38 d’Astérix ! Y a-t-il quelqu’un du gouvernement qui pourrait simplifier l’immigration avec moins de contraintes ? Quand c’est l’évidence même, pourrait-on estampiller et passer à un autre appel ?

Michel Larivière, Mercier

Des excuses

Incroyable ! Qu’on lui donne la citoyenneté canadienne au plus vite, avec une lettre d’excuses pour tout le trouble et l’anxiété qu’on lui a causés.

Gilles Perron

Être juste, c’est éviter les passe-droits

Tout comme feu Michel Rocard, je crois que nul pays n’a vocation à accueillir toute la misère du monde.

Bien sûr que cette situation est exceptionnelle et bien sûr que cette jeune femme a fait preuve d’une grande compassion en restant au chevet de son frère.

Hélas, combien de drames humains mènent des immigrants à nos portes, combien de frères, de pères, de mères décédés amènent des gens à chercher refuge au Canada ?

Acceptons-nous toutes ces personnes meurtries par la vie ?

Non, elles doivent suivre un processus légal, parfois fastidieux, souvent long et semé d’embûches.

Alors oui, je comprends la douleur de cette jeune femme, mais je dois être juste et comprendre tout autant celle de l’orphelin guinéen ou de la veuve colombienne qui espère refaire sa vie ici.

Je suis bien placé pour comprendre ce qu’est le parcours du combattant de l’immigration, je suis passé par là il y a de nombreuses années, je n’ai eu aucun passe-droit et j’ai moi-même failli être sans statut légal du fait des démarches qui n’en finissaient plus.

Cependant, jamais je n’ai envisagé d’avoir droit à un traitement « exceptionnel » alors que j’étais pourtant installé (habitant, travaillant, payant taxes et impôts) depuis plusieurs années au pays.

Hélas, hélas, hélas… Comme l’a dit le général de Gaulle, les règles existent pour une raison et évitent le recours à l’arbitraire.

Fabrizio Bovinho. Québec. Au Canada depuis 2007, il a obtenu sa résidence permanente en 2013.