Chroniques En continu

Mon souper avec Joe Biden

Commençons par un peu de name dropping ou de « lâcher de noms », comme l’indique mon traducteur. Par un gros titre parce que j’avais encore besoin d’attention. Un ex-politicien comme moi, ça peut vivre des petites crises, des phases en manque de public.

L’oxygène de Donald Trump

L’attention médiatique est à l’ancien président Donald Trump ce que l’oxygène est aux autres êtres vivants : elle est essentielle à sa vie. Qui d’autre utiliserait les médias sociaux comme il l’a fait il y a quelques jours pour annoncer – faussement ! – qu’il allait être arrêté ? C’est parce que la simple possibilité qu’il puisse être arrêté va augmenter l’attention qu’il reçoit.

Ma mère, la dignité et l’alzheimer

Ma mère est en résidence depuis sept ans. De moins en moins autonome, elle est à l’étage de soins depuis deux ans. Elle en a 95 et est atteinte d’alzheimer. Incapable de s’occuper d’elle-même, elle nécessite des soins de plus en plus élaborés. Toutefois, elle s’alimente, reconnaît son monde. Mais elle a perdu tout contact avec la réalité.

La récupération politique de la culture populaire

Le récent passage à Ottawa de Joe Biden marquait le 100e anniversaire de la première visite officielle d’un président américain au Canada. Lors de ce que son administration avait appelé le voyage de la compréhension, le président Warren Harding s’était arrêté à Vancouver en juillet 1923, la seule ville canadienne dans son itinéraire.

Quand les républicains réglementent les règles

Les républicains de la Floride ont décidé qu’après leurs assauts sur les droits des minorités sexuelles, parler aux enfants du primaire du cycle menstruel est l’autre projet d’exclusion sur lequel il faut légiférer. Alors, on apprenait cette semaine qu’ils travaillent sur un projet d’interdiction d’expliquer aux fillettes des connaissances de base sur leur système reproducteur.

Les ça jappe

Une chose m’agace dans la manière dont le débat s’engage, de nouveau, sur la mission des cégeps et ce qui en constitue le cœur, la formation générale.

L’économie socialiste…

(Bucarest, Roumanie) Je suis en Roumanie cette semaine pour participer à des activités portant sur l’économie sociale, activités organisées en français dans le cadre du mois de la Francophonie et du 30e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à la Francophonie institutionnelle. J’y présente quelques succès québécois qui pourront, je l’espère, inspirer des municipalités roumaines.

Les « top guns » de la responsabilisation

Quel est le lien entre le fiasco informatique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et la volonté de Christian Dubé, le ministre de la Santé et des Services sociaux, d’embaucher des gestionnaires de choc du secteur privé pour le réseau de la santé ? C’est la responsabilisation, garantie essentielle de la bonne gouvernance.

Laval, Amqui, Rosemont

Ces trois mots, ces trois lieux me hantent depuis qu’on n’arrive pas à mettre du sens dans ces huit morts absurdes, autour de la perte de ces hommes, femmes, enfants, de tous les innocents gravement blessés, des familles et des proches meurtris à jamais par ce manque immense. Des dizaines de personnes touchées de près, des centaines de plus loin qui se demandent, en vain : mais pourquoi ?

Le droit honteux de s’enrichir sur notre dos

Un des plus grands succès du néolibéralisme, cette réaction de droite à l’émergence de l’État providence, est d’avoir réussi à tout ramener à l’individu. L’État n’est plus la solution, il est le problème, affirmait Ronald Reagan.

WWW : le Wood-Wide Web

Un jour, le brillant et très écolo horticulteur Denis Lebreton m’a guidé vers la lecture du bouquin Le monde caché de Merlin Sheldrake. Une grosse brique portant sur l’extraordinaire place occupée par les champignons et les lichens dans la biosphère.

Au secours des riches

La course sur les dépôts de la Silicon Valley Bank (SVB) a forcé la main des régulateurs américains, qui ont volé au secours de ses riches clients, dans un précédent lourd de conséquences.

Les politiciens font du bien

Presque chaque fois que le malheur frappe très durement leur communauté, les politiciens se rendent sur les lieux du drame. Il y a un mois, ils étaient à Laval, devant une garderie. Jeudi matin, ils se sont donné rendez-vous à Amqui.

Liberté 64

L’autre jour, au TJ français sur TV5, il y avait ce manifestant très remonté contre la retraite à 64 ans qui clamait : « C’est le cercueil qui m’attend, à 64 ans ! » Tout est dans ce slogan. Le rapport structurel et culturel au travail a changé de bord en bord.