Les conservateurs assurent qu’ils ne souhaitent pas rouvrir le débat sur l’avortement. C’est pourtant ce que tente de faire la députée conservatrice d’arrière-ban Cathay Wagantal par la porte d’en arrière. L’élue de la Saskatchewan, qui a appuyé une candidate anti-choix à la dernière course au leadership de son parti, n’en est pas à sa première tentative : elle avait déjà proposé un projet de loi portant sur les avortements sexosélectifs.

Elle revient à la charge avec la mesure législative d’initiative parlementaire C-311 qui vise à faire reconnaître la grossesse d’une victime comme facteur aggravant lors de la détermination de la peine. Or, les juges disposent déjà d’outils législatifs pour punir les crimes graves à l’endroit des femmes.

C’est clair, avec ce projet de loi, Mme Wagantal met un pied dans la porte pour tenter de faire reconnaître un statut juridique au fœtus. Pas question ! Le fœtus a des droits une fois expulsé et il n’y a aucune raison pour que cela change.

Avec le renversement de l’arrêt Roe c. Wade qui protégeait le droit des femmes à se faire avorter aux États-Unis, la vigilance est de mise. Au Canada, l’avortement n’est pas criminalisé et c’est très bien ainsi. Permettez-nous donc de demeurer très méfiants. Avis aux conservateurs : nous vous avons à l’œil !

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