La disparition de notre collègue Marc-André Lussier n’attriste pas seulement la grande famille de La Presse, elle laisse dans le deuil les cinéphiles québécois.

Ses critiques étaient appréciées parce qu’elles étaient intelligentes, honnêtes et truffées de références accumulées au fil de sa longue carrière. Passionné invétéré du 7e art, collectionneur toujours en quête d’une copie rare, Marc-André était une encyclopédie vivante à qui on pouvait demander une date, un nom, un titre… Il connaissait toujours la réponse.

Esprit allumé qui savait manier l’ironie, il avait une élégance du cœur dont tous ses collègues ont été témoins au fil des ans. Son amour pour le cinéma et son grand bonheur à le communiquer n’ont jamais faibli avec le temps. Il venait d’ailleurs d’achever un véritable marathon : la couverture du Festival de Cannes, durant lequel il a visionné les 21 films en compétition. Et prédit avec justesse les trois principaux prix de la compétition.

La curiosité de Marc-André Lussier s’étendait bien au-delà des frontières du cinéma : passionné de politique américaine qu’il aimait commenter avec les amis et collègues, il était également fervent de comédies musicales. Grand amoureux de Paris et de la culture française, partisan de la chanson québécoise (il s’était lui-même rendu aux demi-finales du Festival international de la chanson de Granby !), Marc-André a toujours fait preuve, tout au long de son parcours, de l’humilité des grands. Ses collègues perdent un ami, la culture québécoise, un repère.

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