Des lecteurs de La Presse ont envoyé des messages pour rendre hommage à notre critique cinéma Marc-André Lussier, qui nous a quittés vendredi.

Professionnalisme remarquable

Mon dernier souvenir de M. Lussier est assez récent et date du dernier Festival de Cannes.
Ce n’était pas encore clair si le dernier Scorsese serait présenté au Festival et encore moins sûr s’il serait en compétition. Je décidai de lui écrire pour lui demander en lui disant que je l’imaginais débordé au Festival et que j’imaginais qu’il n’aurait probablement pas le temps de répondre à ses messages durant cette semaine en déplacement et que je lui souhaitais un bon Festival. Comme vous vous en doutez, la réponse n’a pas tardé. Dans une formule des plus polies, il a même rajouté une information ou deux. Ça m’avait frappé à quel point il avait été professionnel avec un inconnu.

Jean-Pierre Beauchesne

Mon critique chouchou

C’est avec une grand tristesse que j’ai appris la nouvelle. C’est comme si je perdais un ami. Marc-André était, depuis autant que je puisse me souvenir, mon critique chouchou. Je n’allais jamais voir un film avant de vérifier s’il l’avait apprécié. Des fois, je regardais seulement les étoiles ou maintenant les notes qu’il donnait au film avant d’y aller et je gardais le plaisir de lire sa critique après l’avoir vu. Je rigolais souvent en constatant que nous avions apprécié les mêmes moments et accroché sur les mêmes autres. J’ai eu le plaisir de pouvoir lui dire à quel point je l’appréciais une fois dans un avion. J’étais assise à côté de lui et je l’ai remercié et je lui ai dit à quel point son opinion était importante pour moi. Il était un peu mal à l’aise et m’a dit : « ouf, c’est une lourde responsabilité que vous m’accordez ».

Carine Nahman

Confiance absolue

Je suis vraiment attristée par son départ. Je lui faisais entièrement confiance dans son appréciation des films. C’est rare de nos jours d’accorder notre confiance à 100 %. C’était un grand spécialiste qui nous donnait le goût d’aller au cinéma ! Intelligent, subtil, et parfois drôle en entrevue, il va nous manquer !

Martine Gaudet

Un grand vide

Il laisse un grand vide ; comme un film qui s’arrête avant la dernière scène. Plus de son ni d’image. Sa couverture de Cannes était un régal par ses anecdotes, ses descriptions. Il nous manquera grandement.

Justine Martineau

L’amour de l’art

Je suis grandement attristée de son départ beaucoup trop tôt ! Je lisais toujours ses critiques en premier. Elles étaient détaillées et simples à la fois, une lecture tellement agréable ! J’ai connu Marc-André à mon adolescence, nous venons du même patelin. Nous avons fait de la danse ensemble à Montréal-Nord. Ce n’était pas un grand danseur, mais je comprends aujourd’hui que l’art lui parlait déjà. Il était très timide à l’époque, mon souvenir de lui est tout simplement son sourire. Ses articles vont me manquer. Merci d’avoir raconté sa passion !

Renée Bonneville

L’ami et l’amoureux du cinéma

La référence des cinéphiles qui le lisaient avec dévotion. Toujours juste dans les détails, bienveillant pour les créateurs et si enthousiaste lorsqu’il découvrait les perles cachées. Un grand manque maintenant chaque vendredi qui ne peut être remplacé tellement il est unique.

Michou Néron

Une légende de la critique

C’est une légende de la critique du cinéma. Comme cinéphile, je perds une référence. Une journée triste pour le cinéma québécois.

Mahjoub El Hamakani

Il a souvent influencé mes choix

J’aime aller voir des films en salle. J’en vois au moins 30 par année. Chaque vendredi, je consultais votre journal pour y repérer les critiques rédigées par Marc-André Lussier. J’étais curieuse de connaître son avis sur les derniers films. Ne plus lire ses textes dans vos pages va me manquer.

Sylvie Théoret

Une passion évidente

Je ne le connaissais pas personnellement, mais ses chroniques m’ont toujours passionné. Sa famille, ses amis, La Presse et ses lecteurs ont perdu un homme érudit qui avait la passion de découvrir et celle de transmettre ses découvertes.

A. Trepanier

À l’origine d’une passion

Marc-André a forgé l’invétéré cinéphile que je suis devenu. J’ai seulement 40 ans mais je lisais avidement chaque texte et chaque critique de Marc-André, et ce, depuis mes 18 ans. J’ai réellement l’impression d’avoir perdu un ami. Nous ne nous connaissions pas, mais il a néanmoins, dans l’ombre, bouleversé ma vie et fait naître en moi une indéfectible passion pour le septième art.

Vincent Durand-Labelle