Le texte de l’ancien conservateur du Musée d’art contemporain de Montréal Réal Lussier a suscité de nombreux courriels. En voici un aperçu.

« J’ai mal à mon musée »

Permettez-moi d’ajouter ma voix à celle de monsieur Réal Lussier, un ami et ex-collègue du Musée. J’ai travaillé avec acharnement et conviction au MACM pendant plus de 35 ans (1980-2015).

J’ai occupé différentes fonctions au sein de l’institution qui aujourd’hui n’existent plus, par exemple les créations multimédias. J’ai assisté à la création du Musée au centre-ville où nous devions penser grand, penser à la hauteur des créateurs d’ici. Nous avons imaginé une salle polyvalente pour inviter des artistes tels que Robert Lepage, Jean-Pierre Perreault, Marie Chouinard, Michel Lemieux, Denis Marleau, François Girard, Walter Boudreault, Lorraine Vaillancourt… Aujourd’hui, il ne reste plus rien de cela, seules les archives du Musée peuvent témoigner de leur passage au Musée.

Les dernières années de ma carrière, de 2000 à 2015, j’étais responsable du développement de la collection. Durant ces 15 années, le Musée a pu enrichir sa collection en comptant sur l’exceptionnelle générosité et loyauté de ses donateurs et collectionneurs envers l’institution.

Comme le confirment les rapports annuels de l’époque, le Musée a bénéficié d’un enrichissement d’une valeur marchande de près de 2 millions annuellement. Aujourd’hui, on ne peut plus faire de dons au Musée et la responsable de la collection a quitté le navire.

Est-ce que quelqu’un, quelque part, pourrait se réveiller et réclamer un meilleur avenir pour le Musée d’art contemporain de Montréal dont les portes sont actuellement fermées en pleine période estivale et touristique sur la place des Festivals ? J’ai mal à mon Musée.

Suzanne Lemire

Une honte !

C’est une honte que le MAC soit dans une telle léthargie administrative. La vitrine principale de l’art contemporain du Québec est dans le coma et c’est déplorable alors que ce musée devrait célébrer en grande pompe les 100 ans de notre plus grand peintre québécois Jean Paul Riopelle. Une belle occasion vraiment ratée. C’est incompréhensible et très frustrant pour le tourisme et les amateurs d’art contemporain.

Hélène Béique

Grande tristesse

C’est avec une grande tristesse et un peu de désespoir que je viens de lire ce qui arrive au MAC. J’ai souvent fréquenté ce musée et j’y ai vu des expositions progressistes et innovantes incroyables. Il faudrait vraiment qu’un groupe de personnes professionnelles, persévérantes et déterminées reprennent ce projet. La vie culturelle de la ville de Montréal et du Québec en entier doit continuer à bénéficier de cette institution.

Michèle Dansereau

Une bonne idée ?

Peut-être est-ce une bonne idée. Ce n’était pas exceptionnel. Le Musée des beaux-arts de Montréal a assez d’espace pour de l’art contemporain.

Bruce Eadie, Montréal

Parent pauvre

Pour avoir visité maintes grandes villes dignes de ce nom, Montréal fait figure de parent pauvre à bien des égards. Un endroit où l’on aime se contenter de peu et où on finit par se faire croire que tout est beau dans cette métropole, même sa laideur et son incongruité. À quand un MAC à Montréal, avec une architecture qui nous pousserait à crier wow ! comme à Bilbao devant le musée Guggenheim ?

Marc André Sabourin

Gouvernement tiède

L’art contemporain est souvent considéré comme une fumisterie, du n’importe quoi ! Ce n’est pas surprenant que les gouvernements soient tièdes à l’idée de subventionner cette activité qui n’a pas l’aval d’une population déjà débordée par une inflation galopante.

Gérard Laperrière

Relisez le texte de Réal Lussier « Assistons-nous à la disparition programmée du MAC ? »