On doit lutter sans relâche et sans compromis contre l’extrême droite. Pourtant, trois députés conservateurs fédéraux ont rencontré récemment Christine Anderson, députée d’un parti d’extrême droite en Allemagne, AfD, avec qui ils ont partagé un repas dans un restaurant. Ils ont dit ne pas être au courant des opinions de Mme Anderson et d’AfD.

Personne n’a cru cette excuse invraisemblable, à classer dans la catégorie « le chien a mangé mon devoir ». Tapez AfD dans Google et vous découvrirez un parti d’extrême droite, anti-immigration, considéré comme une menace potentielle à la démocratie en Allemagne⁠1.

Certes, le chef conservateur Pierre Poilievre a condamné avec les mots les plus durs les idées de Mme Anderson et sa tournée sur le sol canadien. Mais il n’a pas puni ses trois députés. Et ce n’est malheureusement pas le premier flirt des conservateurs avec cette idéologie dangereuse.

L’appui rapide et enthousiaste de certains conservateurs au « convoi de la liberté », qui regroupait des éléments d’extrême droite, a mal vieilli. Soyons clairs : le Parti conservateur du Canada n’est pas un parti d’extrême droite. Mais une partie de son aile radicale flirte avec elle. C’est indéfendable et ça doit cesser.

Quand trois de vos députés se sentent assez à l’aise pour aller manger avec une députée d’extrême droite, ça veut dire que votre parti est beaucoup trop tolérant par rapport à cette idéologie. Tout flirt avec l’extrême droite est inquiétant et dangereux pour notre démocratie. Particulièrement de la part d’un parti qui aspire à diriger le pays.

1. Lisez un article du Guardian (en anglais) Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion