Le ministre Jean Boulet a été sévèrement blâmé en septembre dernier pour avoir débité un chapelet de faussetés au sujet des immigrants.

Mais cette semaine, il fait la manchette pour une bien bonne raison, qu’il importe de souligner. Il a annoncé lundi qu’un projet de loi sera déposé au début de l’année prochaine pour mieux encadrer le travail des jeunes, un enjeu sur lequel le Québec est à la traîne. Il affirme qu’il a l’intention de s’inspirer du récent rapport du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre.

On y recommande entre autres d’établir à 14 ans l’âge minimum pour travailler (comme en Ontario), sauf dans certains cas précis, prévus par règlement. On parle aussi de limiter à 17 le nombre d’heures de travail par semaine pour les jeunes qui fréquentent l’école, « à l’exception des périodes des fêtes, de relâche et estivale ». Avec une limite encore plus stricte du lundi au vendredi.

C’est bien simple, travailler, c’est trop facile actuellement pour les jeunes au Québec en âge d’aller à l’école. Résultat : dans le milieu de l’éducation comme ailleurs, on s’inquiète de voir davantage d’adolescents décrocher pour occuper un emploi bien rémunéré. Que Québec se donne les moyens d’agir rapidement pour contrer cette tendance est une excellente nouvelle.

Et si, parallèlement à ces nouvelles mesures, le ministère de l’Éducation rendait (enfin) l’école obligatoire jusqu’à 18 ans ou jusqu’à l’obtention d’un diplôme, ce serait encore mieux !

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