Est-ce aux résidants de l’arrondissement de Saint-Hubert qui profiteront directement du mur antibruit ou à l’ensemble des résidants de la ville de payer ? Les avis de nos lecteurs, plus de 300 réponses, sont plutôt partagés. Voici un aperçu des réponses à notre appel à tous de cette semaine.

L’exemple à suivre

Sur l’autoroute 25, entre le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine et l’échangeur Anjou, qui a payé ? C’est l’exemple à suivre !

Michel Desrosiers

Les citoyens de Longueuil

L’ensemble de la population de Longueuil doit payer, car la Ville avait pris un engagement antérieurement. Des travaux ayant des coûts élevés sont faits régulièrement à travers la ville et ces améliorations ne sont pas facturées aux citoyens des rues concernées. La Ville a autorisé ces permis de construction antérieurement et devrait honorer sa promesse.

Johanne Vézina

Le gouvernement du Québec

La route 116 étant une route provinciale, le financement pour la construction du mur antibruit devrait être la responsabilité du gouvernement du Québec. Sur les rues municipales, les villes devraient être responsables de la construction de murs antibruit si requis. À chacun ses responsabilités.

Jacques Morneau, Mont-Saint-Hilaire 

Partager la facture

Je suis résidante de Longueuil depuis 11 ans. J’utilise la route 116 régulièrement et je considère que la facture devrait être partagée par tous les citoyens de la ville. Nous ne pouvons densifier le territoire sans mesures d’atténuation et le bruit doit être déclaré « pollution » sous toutes ses formes. Les villes doivent maintenir un niveau de vie sain pour tous leurs citoyens.

Chloé Besner

Un arrangement équitable

Compte tenu de l’explosion des coûts de construction depuis la pandémie, je crois que l’arrangement est équitable. D’autant que les citoyens touchés par la taxe spéciale bénéficieront d’une augmentation de la valeur marchande de leur propriété.

Dominique Mercier

Une responsabilité provinciale

Je suis d’avis que ce n’est pas aux résidants de Longueuil de payer pour ce mur, mais bien au gouvernement du Québec, car la route 116 est de responsabilité provinciale.

Caroline de Brouwer, Longueuil 

Une nuisance connue

La route 116 est construite depuis très longtemps. Ceux qui sont venus s’installer en bordure d’une grande route ne peuvent prétendre qu’ils n’étaient pas au courant du bruit de trafic. Je ne vois pas pourquoi toute l’agglomération de Longueuil devrait être tenue responsable des coûts engendrés pour cette petite minorité.

André Létourneau

La SAAQ

Les coûts d’un mur antibruit devraient être inclus dans les coûts de construction d’une autoroute, alors j’opte pour que la Société de l’assurance automobile du Québec utilise ses fonds spéciaux pour couvrir les coûts. La route occasionnant le bruit est utilisée par l’ensemble des citoyens, c’est donc à l’ensemble de la population de payer pour les conséquences découlant de son utilisation.

Odette Courchesne 

Justice distributive

Les résidants touchés doivent payer parce qu’ils sont les demandeurs d’un service municipal spécifique qui ne s’applique qu’à eux. Si chaque demande particulière doit être acquittée par l’ensemble des citoyens, la taxation deviendra injustifiée par rapport aux services municipaux rendus. Faire payer les résidants touchés, c’est l’application du principe universel de la justice distributive.

Jean-Yves Pilon, Brossard

Le ministère des Transports

J’irais plus loin et je dirais que c’est l’ensemble des citoyens du Québec qui devraient payer ! C’est une route numérotée qui cause le problème et les gens qui y circulent sont loin d’être tous des Longueuillois. C’est au ministère des Transports de réaliser ce mur et de le payer !

Bernard Lalonde, Saint-André-d’Argenteuil 

Assumer son choix

Quiconque achète une maison en bordure d’un boulevard achalandé devrait savoir qu’il y aura le bruit des voitures. Trop souvent, les gens font fi des conséquences de leurs actions (odeurs si on loge au-dessus d’un resto, odeurs si j’habite près d’une ferme…). Je crois donc qu’ils devraient en assumer la majorité des coûts.

Raymonde Désilets

Le gestionnaire de la route

Est-ce que les citoyens vont payer pour le mur antibruit que le REM va installer dans Griffintown ? Non, c’est le gestionnaire. Est-ce que les citoyens de Saint-Lambert vont payer pour les mesures antibruit mises en place par les organisateurs de concerts sur l’île Notre-Dame ? À l’évidence, non. Pour la route 116, le gestionnaire de la route, soit le MTQ, devrait assumer la facture, car c’est sa route qui occasionne le bruit nuisible au bien-être des résidants.

Christian Dubois

Des maisons payées moins cher

Ce n’est pas à l’ensemble des résidants de payer pour ce mur. Les gens qui ont choisi d’acheter des maisons le long de la route 116 savaient que c’était très passant et bruyant. Ça fait des années qu’ils se plaignent de l’aéroport aussi ! Cependant, ils ont sûrement payé leur maison moins cher qu’ailleurs à Longueuil à cause de cela ! C’est un choix qu’ils ont fait. S’ils veulent un mur, qu’ils le paient.

Josée Tremblay

L’ensemble de la région

La route 116 à la hauteur de l’aéroport de Saint-Hubert est fortement sollicitée par les résidants des villes voisines (Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand, Belœil…). De plus, le volume du trafic aérien et du trafic ferroviaire ne cesse de s’y développer, affectant assurément la quiétude des résidants. C’est en bonne partie les résidants de ce secteur de la Montérégie qui en tirent les bénéfices. Suivez les bénéfices et vous trouverez d’autres payeurs potentiels. La facture ne devrait-elle pas être partagée régionalement ?

Guy Morneau