La Carte blanche du romancier, dramaturge, acteur et metteur en scène Jean-Philippe Baril Guérard abordant l’homophobie, publiée le 25 juin dans Contexte1, a touché plusieurs de nos lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

Un phare

Quelle pitié que les gens se mobilisent contre le choix (en fait, ce n’est pas un choix, mais un fait) d’une autre personne. En quoi ça peut les déranger ? Qu’ils mènent leur vie comme ils l’entendent et qu’ils laissent les autres gérer la leur. C’est sûr qu’avec des personnages comme Trump et ses adeptes qui disent n’importe quoi pour se rendre intéressants et qui croient détenir la vérité, c’est plus difficile d’exister différemment. On croyait avoir évolué avec le temps, mais ces « pantins nombrilistes » nous font reculer. Vous êtes une belle personne, continuez votre vie sans vous soucier de ces mammouths rétrogrades. Malheureusement, l’adolescence étant un moment de vulnérabilité dans la vie, c’est plus difficile pour les jeunes d’avancer sans se soucier des autres. À cet âge, on a besoin de l’approbation de l’autre et de sa gang. Protégeons-les du mieux que nous pouvons pour les aider à traverser cette période de leur vie. Que les adultes qui avouent librement leur orientation dans les médias leur servent de phare. Les dirigeants décadents finiront bien par disparaître avec leurs discours rétrogrades.

Carmen St-Jacques Larivière

Des parcours bouleversants

J’ai travaillé toute ma carrière auprès des personnes LGBTQ et ce que vous partagez reflète bien les souffrances qu’éprouvent ces êtres au parcours de vie parfois bouleversant. Mon fils a 26 ans et son chum en a 27. Ils ont fait leur primaire et leur secondaire dans un petit milieu rural et les deux ont vécu et vivent encore de l’anxiété, sans doute en lien avec la crainte d’être victime d’homophobie. Heureusement, on les aime fort, ils ont un bel entourage et ils sont beaux en dedans comme en dehors !

Martine Fortin, sexologue retraitée, Abitibi-Ouest

Émouvant

Je veux remercier M. Baril Guérard d’avoir écrit ce témoignage. Je suis émue en le lisant. Je salue son courage. Je pense à tous ces jeunes et ces adultes qui subissent encore toute cette violence.

Céline Leclair

Un modèle

Je suis une maman de deux fils de 34 et 38 ans. Ils sont hétérosexuels. Si un de mes fils avait été homosexuel, j’aurais aimé qu’il soit Jean-Philippe Baril Guérard.

Suzanne Pomerleau

Minorité bruyante

Heureusement que vous n’êtes pas passé à l’acte, on aurait manqué pas mal de bonnes histoires qui sortent vraiment des sentiers battus. J’ai trouvé votre témoignage sobre et très touchant, merci. Comme je le dis souvent : chaque population compte de 10 à 15 % de morons, mais Dieu ! comme ils font du bruit.

Francine Fournier, Deux-Montagnes

Quel courage !

Quel beau texte ! Et quel courage tu as dû déployer pour t’accepter comme personne digne malgré l’homophobie qui t’entourait.

Serge Lagueux

Le climat d’une époque

Merci pour ce beau texte très émouvant. Il représente bien le climat dans les autobus scolaires de cette époque. Heureusement, on peut maintenant apprécier tes œuvres. En plus, un bel hommage à Mado qui a quitté ce monde récemment. Elle doit sourire de là-haut.

Hélène Trottier

Toujours à refaire

Merci, Jean-Philippe, de témoigner de ton vécu et d’éclairer les ignorants qui reviennent en force un peu partout sur la planète. Il ne faut pas les laisser faire. Une lutte toujours à refaire, une liberté jamais acquise…. misère ! Pourquoi tant de haine encore et encore… ?

Michelle Néron 

Un jour…

Heureusement que vous n’êtes pas disparu à 11 ans, nous aurions raté Royal, Haute démolition, Manuel de la vie sauvage… et tous les autres. Je termine la lecture de N’essuie jamais de larme sans gant, et ça m’attriste tellement de constater ce dont vous parlez. Je croyais que c’était avant. À quand ce monde où on ne parlera plus du choix (et du genre) de la personne qui nous fera vivre un moment amoureux ! Ces mots (homosexuel, lesbienne et la suite) ne feront plus partie de notre vocabulaire, car ce ne sera pas nécessaire d’identifier le sexe de l’amour, comme dans la première partie du roman Vers le paradis. Je suis maman d’un fils qui est homosexuel et grand-maman d’une petite-fille lesbienne. Et je ne veux pas vivre inquiète ni pour lui, ni pour elle, ni pour personne.

Danielle Girard

1. Lisez le texte de Jean-Philippe Baril Guérard