Nos lecteurs se disent insatisfaits des actions gouvernementales pour combattre les changements climatiques, tout en s’interrogeant sur leurs propres actions.

Métaphore du chien

Nous connaissons tous la métaphore du chien : ce n’est pas la queue qui dirige l’animal ! Ici, la classe politique est la queue et le corps, l’électorat. Si les citoyens exigent de leurs élus que des mesures non cosmétiques soient prises, que feraient ces derniers, croyez-vous ? Au lieu de ça, ceux et celles qui démontrent (courageusement) une certaine volonté d’agir sont mis sur la touche. Conclusion, si rien n’avance à un rythme qui pourrait nous sauver de la catastrophe c’est que NOUS sommes le problème !

Yvan Dion, La Malbaie

Agir progressivement

Il y a tellement à faire que tous sont appelés à participer. Comme nous tous, le gouvernement manque de ressources et toujours, il faut faire plus. Il faudra agir tous progressivement. Tout ne sera jamais réglé d’un coup.

Pierre Chatelain

L’argent qui prime

Non ! Nos gouvernements sont toujours en mode réactif, alors que la solution passe par la prévention ! C’est toujours le gain d’argent qui prime au détriment de l’environnement. 

Natalie Mongeon

Plans d’intervention

Tout en ayant à l’esprit qu’il faut diminuer les GES, ce n’est pas cela qui va empêcher les évènements naturels de se déchaîner dans les dix prochaines années. La priorité est de préparer des plans d’intervention pour prévenir et combattre les sinistres à court terme. Cela se fait en évaluant les niveaux de risques par régions et localités. Il existe déjà de très bons logiciels gouvernementaux à ce sujet.

Marc Brosseau, ex-coordonnateur de mesures d’urgence dans le réseau de la santé

Mesures trop faibles

Je ne suis pas satisfaite. Les mesures prises sont trop molles, trop faibles. Nos gouvernements craignent trop de déplaire aux électeurs. C’est le gros problème. Mais le climat se moque de plaire à qui que ce soit.

Françoise Chesnay

Le citoyen qui écope

Les gouvernements sont, presque, totalement inefficaces et absents. Aucune coordination entre les niveaux et surtout tout un chacun se renvoie la balle. Le mouvement doit s’amorcer chez les citoyens. Nous devons poser des gestes et faire des pressions sur les élus pour que ça bouge. Comme toujours c’est le citoyen qui écope en bout de course. Prenons en main notre futur et travaillons tous ensemble, générations confondues, à donner un avenir à notre terre et à notre monde.

Robert Boisclair

Combat citoyen

Le combat devra être citoyen ou ne sera pas. Tant que la population n’acceptera pas de financer le combat par la modification de certains comportements comme : voiture, isolation des maisons, nouvelles énergies, étalement urbain, sous-financement des transports, etc., les gouvernements à tous les niveaux n’auront pas les moyens de nos ambitions écologiques.

Jean Marc Joset

Les industries doivent diminuer leurs émissions

Il est temps que la classe politique, appuyée par les industries, cesse de mettre tout l’effort pour réduire le réchauffement climatique sur le dos des individus dont les efforts ne suffiront jamais à renverser ou tout au moins à ralentir la tendance de façon significative. Il faut forcer les industries à diminuer leurs émissions de façon drastique. Et sur le plan individuel, il faut tenir les élus responsables de ne pas le faire en ne votant pas pour eux.

René Charbonneau, Varennes

Volonté populaire

Les efforts des gouvernements sont le reflet de la volonté populaire. Si la majorité des citoyens exigeait plus de leur part, ce serait fait depuis longtemps. Cessons donc de mettre la faute sur les gouvernements ! Tant que les citoyens ne seront pas prêts à accepter une taxe carbone beaucoup plus élevée, nous sommes foutus. Il faut que les comportements changent et ils changeront seulement si les mauvais comportements coûtent beaucoup plus cher.

Céline Gauthier

Manque de courage

Réduire les GES et éliminer les énergies fossiles impliquent des mesures coercitives et impopulaires que nos gouvernements soumis aux contraintes électorales tous les quatre ans n’ont pas le courage suicidaire d’imposer aux pollueurs souvent riches et puissants. Je pense que le salut doit venir d’une conscientisation sociale massive militante et d’une intolérance claire envers tout comportement irrespectueux de l’environnement.

Jean Crevier

Qu’est-ce que ça va prendre ?

Est-ce qu’il faudrait que l’Assemblée nationale et le Parlement soient situés près d’une zone de feu de forêt ou qu’ils soient inondés pour que les parlementaires saisissent enfin les enjeux et les effets liés à la crise climatique ? Qu’est-ce que ça va prendre pour qu’ils comprennent qu’on se dirige vers un mur à la vitesse grand V ? Les citoyens ont beau faire leur part, il faut que nos dirigeants se réveillent.

François Lefebvre, Saint-Sauveur

Grand temps d’agir

Depuis quelques années, on voit les différentes instances gouvernementales se démener tant bien que mal à éteindre les feux au fur et à mesure que les différents effets des changements climatiques nous tombent dessus. Toujours en mode réaction, toujours de façon désordonnée. Je pense qu’il est grandement temps de prendre le taureau par les cornes et de mettre sur pied, de créer, une nouvelle société d’État apolitique apte à gérer les changements climatiques et la transition énergétique. Une vision et une action à long terme sont essentielles pour que l’on soit efficaces dans cette guerre, dans cette transition unique et exceptionnelle de notre société. En étant proactifs et en agissant sur tous les niveaux de gouvernance, nous pourrions même profiter de ces changements, bouleversements, pour nous enrichir socialement et économiquement. C’est une occasion à ne pas manquer. L’horloge tourne et le temps manque, agissons maintenant.

Christian Richard