Service en deçà des attentes
Non, je ne suis pas d’accord avec les revendications des fonctionnaires, sur presque tout ! Les services qu’ils fournissent sont déjà en deçà des résultats attendus !
Ghislaine Deshaies, Mercier
Immorale
Pour moi, cette grève est immorale. Je blâme autant les syndicats que le premier ministre Trudeau. Les conditions des fonctionnaires fédéraux sont les plus élevées de tous les contribuables. Il faut tenir compte de leurs avantages sociaux, dont un régime de retraite avantageux, une sécurité d’emploi blindée et autres. Et bien que le gouvernement Trudeau ait augmenté substantiellement leur nombre, les services sont déficients, ils n’ont aucune imputabilité.
Marcel Fafard
Convention échue
Je suis entièrement d’accord avec les fonctionnaires. Leur convention collective est échue depuis deux ans. Cette négociation aurait dû se régler à l’échéance de la convention. Il faut que le gouvernement tienne compte de l’inflation dans l’augmentation salariale actuelle.
Alyne Guillemette
Exagération
Pour le télétravail, ce n’est pas un problème si ça n’a pas pour effet de diminuer la productivité. Pour les salaires, je crois qu’il y a exagération de la part du syndicat.
Bertrand Harvey
Mieux payés qu’au provincial
Les gestionnaires auraient dû prévoir le coup et régler les termes de la convention avant que la grève actuelle n’éclate. Le timing est bon pour eux, mais la population en a marre puisque les fonctionnaires fédéraux n’ont pas brillé par leur efficacité dans plusieurs dossiers, notamment aux passeports. Dans un tel contexte, nous ne pouvons soutenir ces fonctionnaires fédéraux qui demandent des hausses de salaire indécentes, d’autant qu’ils sont déjà beaucoup mieux payés qu’au provincial.
Marie Dallaire
Plans de retraite en or
Non, je ne suis pas d’accord. Ils ont des plans de retraite en or. Au privé, on a vu nos régimes de retraite à prestations déterminées modifiés pour des régimes à cotisation déterminée et les plans d’assurance santé coupés à 65 ans. Je crois que mon portefeuille a une limite et que l’impôt que nous avons payé et payons toujours devrait être maximisé. À quand des mesures de performance/productivité pour justifier des augmentations salariales ?
Sylvie Bergeron
Pas besoin d’attendre l’appui des Canadiens
Les fonctionnaires fédéraux n’ont jamais eu l’appui du public canadien et ne l’auront jamais. C’est la nature humaine de casser du sucre sur le dos des fonctionnaires fédéraux. Ils ne doivent donc pas attendre d’avoir l’appui des Canadiens pour faire valoir leurs droits. C’est ce qu’ils font actuellement et ils sont dans leur droit. Cependant, ayant été moi-même fonctionnaire fédéral toute ma carrière professionnelle, nos conditions de travail ont toujours été et demeurent supérieures à celle du Canadien moyen. L’offre patronale est raisonnable et devrait être acceptée.
Marcel Morin, Gatineau
Que le fédéral en profite avant qu’ils ne changent d’idée
Je suis d’accord avec les fonctionnaires. D’ailleurs, ils demandent une hausse de salaire inférieure au taux d’inflation, ce qui constitue une baisse du salaire réel. Je n’en connais pas beaucoup de salariés qui demandent un appauvrissement de leurs conditions salariales ! Que le fédéral en profite avant qu’ils ne changent d’idée !
Jacques Lapointe
Demandes excessives
Désolée pour vous, chers fonctionnaires fédéraux, mais vous n’aurez pas ma sympathie. Avec vos salaires et conditions très avantageuses, je trouve vos demandes excessives.
Ginette Girard
Privilégiés
J’ai été fonctionnaire pendant 35 ans, je peux comprendre la frustration de mes anciens collègues. Durant ma période active au gouvernement, je pensais que nous n’étions pas si bien traités par notre employeur. En prenant ma retraite jeune, à 53 ans, j’ai travaillé au privé pendant 10 ans et j’ai alors réalisé comment c’était un privilège de travailler comme fonctionnaire (sécurité d’emploi, congés de maladie, congés familiaux, assurance collective, pension de luxe indexée au coût de la vie). Mes anciens collègues vont, comme moi, réaliser combien nous sommes privilégiés d’avoir une telle protection.
Pierre Gingras
Insouciance de la part de l’employeur
Incapable de négocier un contrat de travail pendant trois ans, je n’en reviens pas. Quelle insouciance de la part de l’employeur. À quoi s’attendait-il ? Le résultat actuel, cette grève, démontre clairement le manque de vision, de planification et l’absence de respect du gouvernement fédéral envers ses ressources humaines. Le message envoyé aux Canadiens, jeunes et vieux, est simple : c’est dans la confrontation que les choses se règlent.
Luc Nadon
Les contribuables en ont assez de payer
Les revendications des fonctionnaires fédéraux sont exagérées. Ils ont des conditions de travail de beaucoup supérieures à la très grande majorité des travailleurs canadiens. Je doute également de leur rendement avec le télétravail. Si j’étais le patron, ce serait le retour au bureau cinq jours par semaine. C’est pour cela qu’ils sont payés et les mécontents n’ont qu’à se chercher un autre boulot. Les contribuables en ont assez de payer.
Claude Gilbert
Demander la lune
On peut toujours demander la lune et quelques météorites et c’est ce que font généralement les syndicats. Dans ce cas-ci, l’employeur public a, entre autres, trois obligations : il doit donner l’exemple en négociant des clauses garantissant un milieu de travail juste, équitable et non discriminatoire. Sa deuxième obligation, qui peut être parfois en conflit avec la première, c’est d’accorder des conditions qui le situent parmi les bons employeurs, pas nécessairement les meilleurs. Et finalement, sa troisième est de s’assurer de protéger les droits de gestion, incluant où se fait le travail, qui lui sont nécessaires pour donner un service de qualité. Au-delà de ces questions, ce qui est déplorable, c’est qu’on soit encore dans la vieille dynamique des relations de travail avec une convention expirée depuis 18 mois.
– Guy Gauthier, Laval