De nombreux lecteurs ont commenté l’entrevue qu’a accordée l’ancien ministre de la Santé Gaétan Barrette à notre éditorialiste Alexandre Sirois, publiée dans la section Contexte du 19 mars⁠1.

La même personne ?

Est-ce vraiment l’ancien ministre de la Santé sous le gouvernement Couillard que vous nous présentez ici ? Autant il m’était antipathique du temps où il était ministre de la Santé, autant le portrait que vous en faites ici me le rend sympathique. Est-ce à dire que les organisations politiques, avec la « ligne de parti », dépersonnalisent les personnes qui s’engagent en politique ?

Suzanne Blackburn, Blainville

Le sentiment d’appartenance perdu

Promenez-vous dans le réseau et vous verrez que Gaétan Barrette a fait perdre tout sentiment d’appartenance aux employés ! Si un employé ne s’identifie pas à un employeur, alors adieu la motivation et la mobilisation. Sans ces deux critères, comment faire évoluer une organisation ? C’est dit !

Pierre Lavergne

De la graine de chef

Je le trouve très éloquent, intelligent, humble, j’aimerais le voir comme chef du Parti libéral.

Ginette Bouffard

Horreur

Barrette a fait un monstre du réseau de la santé et Dubé empire la monstruosité en ajoutant sur le tas l’agence Santé Québec. Quelle horreur ! Misère…

Roger Gobeil

La parole franche

J’ai toujours aimé cet homme politique et l’humain derrière. Certes, il a les idées franches et la parole directe et franche ; les gens sont trop frileux et inconscients pour admettre que parfois, cela doit passer par la rigueur pour arriver aux grands changements. Toujours passionnant à entendre !

Yvonne Gaudreau, Lachine

Pas la langue de bois

M. Barrette n’a pas la langue de bois et c’est ce que j’aime. Il est toujours très intéressant à écouter à l’émission La joute.

Rejeanne Côté

Nous ne le saurons jamais

Le soir même du congrès du PLQ, en novembre 2021, où la Commission jeunesse du parti venait de faire adopter une résolution visant à séparer le politique de l’administratif dans le domaine de la santé, soit l’idée même de créer une agence Santé Québec comme la CAQ l’a reprise à son compte maintenant, M. Barrette avait répondu au journaliste que ce n’était pas une bonne idée, que ça ne marcherait pas parce que le politique serait toujours en contrôle du budget. Que veut dire M. Barrette à M. Dubé ? Veut-il lui dire qu’il serait maintenant prêt à quitter le côté politique pour se joindre au côté administratif de la santé ? Veut-il passer un message à M. Dubé lui suggérant qu’il serait prêt à prendre les rênes de Santé Québec si on le lui demandait ? Nous ne le saurons jamais, mais ce qui est sûr et certain, c’est que M. Barrette avait amplement le temps et les moyens de créer Santé Québec s’il avait vraiment voulu le faire lorsqu’il était ministre de la Santé et il ne l’a jamais fait.

Claude Gaudet

Une intégrité rare

Bravo, M. Barrette. Vous êtes un homme intègre, et ça, c’est rare. Je vous admire dans votre discipline et pour tout ce que vous avez réalisé. Le café se prend noir comme la nuit sans étoiles, corsé comme de diable et avec un verre d’eau pour chasser le mauvais goût. Merci de votre discussion avec La Presse.

Pierre G. Pouliot

Ouvrir la voie au privé

Il a rendu dysfonctionnel le système de santé public (j’aurais même dit démoli), pour ouvrir la voie à l’acceptation du privé. Cela a commencé avec Couillard et ça s’est accéléré avec Barrette. C’était évident dès les premières fusions, sans compter leur trip de pouvoir et la disparition de l’influence des communautés sur les services qu’ils reçoivent. Ils ont éliminé toute résistance exprimée par les élus locaux des conseils d’administration.

Pierre Shebib

Une personnalité qui ne cadrait pas

Je ne suis pas libérale, loin de là, mais j’ai toujours admiré son audace et son apparente imperméabilité aux critiques. Il est sûr de lui. Pour lui, j’ai l’impression que sa vision et les moyens pour la concrétiser sont plus importants que le ressentiment que peuvent provoquer ses actions sur autrui. En fait, plus exactement, j’ai le sentiment qu’il se fout complètement de l’opinion des autres. Ce n’est pas nécessairement un défaut quand on veut changer les choses, mais il ne faut pas trop le faire paraître et c’est là que sa personnalité ne cadrait pas avec son rôle.

Marielle Vaillancourt

Larmes de crocodile

Bien sûr, le vieux croco a encore ses larmes et beaucoup de regrets, dit-il. Mais quand c’est passé, quand rien n’était fait, quand 15 ans d’immobilisme ont appauvri et abîmé le Québec et les humains qui l’habitent, je n’ai qu’un regret, c’est d’avoir perdu ma santé à entendre bramer ces faux meneurs de foule. Sans services et sans médecins, des hôpitaux dévaluant le personnel et les poussant à la retraite, la gestion inhumaine des soins de santé nous a tous été préjudiciable.

Gilles Laplante

Absence d’introspection

L’introspection n’est certes pas une pratique chez M. Barrette. Il aurait intérêt à enlever ses propres lunettes, mais à ce que je lis dans cette interview, il ne le fera jamais.

Dany Foster

1. Lisez « Un café avec… Gaétan Barrette »