Vous avez été très nombreux à partager avec nous vos souvenirs et vos idées pour sauver le Galopant, ce carrousel emblématique de La Ronde. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez l’éditorial de Nathalie Collard « Il faut sauver le carrousel de La Ronde »

Un parc commémoratif de l’Expo 67 ?

Ouf ! Quel dossier !

Il n’est évidemment pas question de reconstruire le site historique de l’Expo 67. Toutefois, il serait possible de redonner un lieu commémoratif aux citoyens qui ont connu et vécu cette grandiose aventure, comme aux plus jeunes qui aimeraient savoir ce qu’a été l’exposition universelle de Montréal et ses impacts ainsi qu’aux nombreux touristes qui sont toujours à l’affût d’éléments historiques importants et spectaculaires.

Certains éléments comme ceux que vous avez déjà mentionnés sont toujours existants et réaffectés, d’autres comme ce manège historique pourraient être à tout le moins exposés sur le site ailleurs qu’à La Ronde, mais dans le parc commémoratif de l’Expo 67.

Ma fonction de responsable de la documentation audiovisuelle de Terre des Hommes après l’Expo 67 jusqu’à sa fermeture m’a permis de réaliser à quel point les documentaires audiovisuels peuvent avoir un impact sur les visiteurs et à meilleurs coûts que des reconstructions.

Ce ne sont pas les idées et les possibilités qui manquent, mais comme toujours, c’est la volonté et, bien entendu, l’argent.

Vous avez raison, il y a des gens passionnés et j’ajoute, des gens très compétents, comme Roger La Roche, qui ne demande pas mieux qu’on les appelle pour former des équipes afin de réaliser soit un lieu unique, soit des îlots d’interprétation sur le site enchanteur de l’Expo 67.

Chère madame, merci de remettre ce dossier à l’ordre du jour de nos décideurs.

Gérard Laperrière

Quelques suggestions

Le Vieux-Montréal, le parc La Fontaine, le parc Angrignon, l’esplanade du Parc olympique… Montréal compte beaucoup d’endroits extraordinaires pour accueillir ce joyau.

Lucie Parrot

Aux petits soins des cols bleus

Quand j’étais étudiant dans les années 1970, j’ai travaillé sur le Galopant pendant trois étés consécutifs. À cette époque, il était attentivement entretenu par les cols bleus de la Ville de Montréal qui avaient l’expertise pour fabriquer et remplacer les pièces défectueuses. Comme plusieurs, j’étais outré quand j’ai appris que la ville avait inclus le carrousel dans la vente de La Ronde à Six Flags. Quel manque de vision ! Il est grand temps de corriger cette erreur et de redonner le Galopant aux Montréalais. Personnellement, pour éviter les intempéries et le vandalisme, je l’installerais à l’intérieur. Il serait magnifique l’été et durant le temps des Fêtes dans le grand hall de notre Hôtel de Ville. J’implore nos élus à tout faire pour rapatrier ce joyau qui sait rallier toutes les générations.

Charles de Foy

À l’Hôtel de Ville ?

C’est une excellente idée de déplacer le Galopant près de l’Hôtel de Ville. De cette façon, tous les Montréalais et visiteurs y auraient accès. Inspirons-nous de plusieurs villes européennes dans lesquelles un carrousel est installé dans le quartier historique.

Line Maisonneuve

Dans un « certain silo »

Le carrousel emblématique dans le Vieux-Montréal : un rêve ! Un musée regroupant des souvenirs de l’Expo : une nécessité. Il me semble qu’il y a un certain silo dont on ne sait que faire… Les gestionnaires des musées McCord et Pointe-à-Callière pourraient contribuer à établir un lieu de mémoire vivant.

Louise M Hébert

Au Parc Jean-Drapeau

Le Parc Jean-Drapeau est administré de façon à restaurer certains lieux physiques mis en place en 1967, mais qui ont été abandonnés ensuite, faute de leur avoir trouvé un nouvel usage. La Place des Nations est l’un de ces lieux qui seraient, semble-t-il, en voie de restauration. Je crois qu’il devrait appartenir à l’administration du Parc Jean-Drapeau de mettre en valeur ce patrimoine. Mais sortir un manège de son lieu d’expression naturel – une foire d’amusement – pour le mettre dans un musée n’est pas la solution. Le carrousel doit être protégé sur le site même de La Ronde. Les hivers québécois sont rudes et sont la cause de frais d’entretien importants pour les manèges. A fortiori pour un manège de la fin du 19e siècle. Le protéger en le plaçant à l’intérieur d’un bâtiment qui le mettrait en valeur tout en lui permettant de continuer de tourner pour le bonheur des petits et des grands serait la solution à privilégier.

Guy Couillard, Saint-Lambert

L’importance de la transmission du patrimoine

Mon conjoint et moi sommes âgés de 66 et 71 ans. Nous nous souvenons être allés à La Ronde avec nos parents et être montés sur ces chevaux qui nous donnaient l’illusion de galoper pendant qu’un de nos parents, debout, se tenait près de nous. Plus tard, ce sont nos enfants qui ont eu la joie d’embarquer sur ce manège rotatif alors que nous étions empreints du plaisir de les regarder, en nous revoyant nous-mêmes, plus jeunes, accompagnés de la même musique qu’à cette époque. Pour « sauver le patrimoine » ou la représentation matérielle de ce qui a existé dans le déroulement de notre histoire, l’être humain doit transmettre à la génération qui nous suit les valeurs fondamentales liées au « respect de l’autre ». Cette transmission orale tisse les liens, aide à la reconnaissance de ce qui a déjà existé, d’un art, d’un savoir-faire des hommes ou d’un monument, comme ce carrousel datant du 19e siècle, et à le faire « vivre » dans la mémoire de chacun de nos enfants afin de faire naître en eux une sensibilité, une reconnaissance envers ceux qui ont bâti avant eux.

Hélène Bouchard Noury

D’autres priorités qu’un carrousel

Dans la mesure où on finance le projet de sauvegarde par des dons volontaires, ça ne me pose pas de problème. En contrepartie, que nos taxes et impôts financent ce sauvetage, c’est non. Il y a des priorités plus importantes que cela.

Alain Brochu, Québec