L’actualité bouge vite. Retour sur des nouvelles qui ont attiré l’attention cette semaine, histoire de vous faire une tête à temps pour vos soupers du week-end.

Guerre de prix entre la SAQ et la LCBO

PHOTO MUHAMMAD HAMED, ARCHIVES REUTERS

Les distributeurs de spiritueux populaires ont été montrés du doigt par la Régie des alcools de l’Ontario (la LCBO), qui les soupçonne d’offrir leurs produits à meilleur prix à la Société des alcools du Québec.

Qu’ont en commun la vodka Absolut, le Jack Daniel’s, le Grand Marnier ou encore la tequila Don Julio ? Les distributeurs de ces spiritueux populaires ont été montrés du doigt par la Régie des alcools de l’Ontario (la LCBO), qui les soupçonne d’offrir leurs produits à meilleur prix à la Société des alcools du Québec (SAQ), créant ainsi une guerre de prix entre les deux monopoles d’État de l’Ontario et du Québec, explique la chroniqueuse Marie-Eve Fournier. Plus grand acheteur d’alcool au pays, la LCBO a découvert que la SAQ avait des ententes plus avantageuses que les siennes. Elle exige depuis que ses fournisseurs lui vendent ses produits au meilleur prix possible, ouvrant même la porte à un retrait de leurs produits des rayons de la SAQ.

Lisez la chronique de Marie-Eve Fournier

Dites-le avec des fleurs… artificielles !

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

La devanture de la boutique Maison Margan, dans le Vieux-Montréal, ornée de fleurs artificielles

Proliférant depuis quelques années dans les grandes villes européennes, les fleurs artificielles gagnent le Vieux-Montréal. Cette tendance propulsée par les réseaux sociaux suscite enthousiasme et inquiétude, notamment à cause de son incidence environnementale, a relevé la journaliste Valérie Simard dans notre numéro de mercredi. « Quand on recouvre un bâtiment entièrement de feuillage en plastique, ça devient problématique », lui a dit Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal. « On ne veut pas un Vieux-Montréal maquillé, on veut un Vieux-Montréal authentique. » À Paris, les élus songent même à interdire cette pratique.

Lisez l’article « Un Vieux-Montréal en fleurs… artificielles »

L’écrivaine Caroline Dawson n’est plus

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’écrivaine Caroline Dawson, en 2023

Après une longue et difficile bataille contre un cancer des os, la lumineuse écrivaine Caroline Dawson est morte dimanche, à l’âge de 44 ans. Peu d’auteurs auront aussi profondément marqué la littérature québécoise en si peu de temps, écrit Dominic Tardif. En 2021, elle a bousculé les lecteurs québécois avec Là où je me terre, qui raconte son parcours de réfugiée du Chili arrivée au Québec à 7 ans. « Tout le monde voulait toujours être autour de Caro, elle était vraiment ancrée dans qui elle était, mais tellement curieuse à la fois », a souligné son amie, la journaliste Émilie Perreault. « Hier soir, j’ai perdu ma plus grande complice, ma confidente, ma meilleure amie, ma grande sœur qui m’a tout appris […] », a écrit son frère, l’auteur Nicholas Dawson, dans une publication Facebook. Les témoignages de ses proches ne laissent aucun doute : Caroline Dawson aura marqué les esprits par sa franchise et sa générosité.

Lisez « Du côté de la vie, jusqu’à la fin » Lisez « “Comme un aimant auquel tout le monde voulait se rallier” »

Printemps meurtrier

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Voiture du SPVM rue Rachel, dans le Plateau-Mont-Royal, mercredi

Une bagarre a coûté la vie à un adolescent et à deux jeunes hommes dans le Plateau-Mont-Royal, mercredi, ce qui a fait bondir à sept le nombre de meurtres ayant eu lieu dans la métropole en dix jours. Le drame n’est « aucunement relié au crime organisé », selon la police. « S’il y a un problème, au lieu de sortir un couteau ou un pistolet, essayez de parler entre vous, essayez de trouver une solution positive », a déclaré Jean-Marie Célestin, le père d’une des victimes, avant d’éclater en sanglots. Le chroniqueur Patrick Lagacé a écarquillé les yeux en lisant la nouvelle. Que se passe-t-il à Montréal ? Entre 2014 et 2023, le nombre de voies de fait rapportées au SPVM a doublé. « Ces crimes-là, ces statistiques-là confirment quelque chose de lancinant qui traîne dans le fond de l’air depuis quelques années : le monde ne va pas bien », conclut-il.

Lisez « Une dispute entre jeunes dégénère en triple meurtre » Lisez la chronique de Patrick Lagacé

Le français en recul à Montréal et à Gatineau

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le centre-ville de Montréal

Tous les cinq ans, l’Office québécois de la langue française (OQLF) fait le point sur l’état du français. Dans son plus récent portrait, l’organisme constate que la proportion de la population qui est capable de soutenir une conversation en français a diminué dans les régions de Montréal et de Gatineau, et ce, plus qu’ailleurs au Québec, écrit Hugo Pilon-Larose. L’OQLF observe aussi qu’une part « substantielle » des jeunes se dit favorable à l’utilisation de l’anglais au travail, dans les commerces et dans l’univers numérique. Enfin, si 94 % de l’ensemble de la population québécoise pouvait soutenir une conversation en français en 2021, cette proportion n’était que de 76 % parmi les immigrants et de 68 % parmi les résidents non permanents. Par ailleurs, les migrations internationales expliquent la croissance record de la population à Montréal au cours de la dernière année, rapporte Louise Leduc.

Lisez l’article d’Hugo Pilon-Larose Lisez l’article de Louise Leduc