Il y a eu une croissance démographique record au cours de la dernière année dans la moitié des régions du Québec, en particulier à Montréal, qui « affiche de loin la plus forte croissance de toutes les régions ».

Selon des données de l’Institut de la statistique du Québec publiées mercredi, « la population de Montréal a augmenté de 89 600 personnes au cours de la dernière année, soit une croissance de 4,3 %, comparativement à 2,3 % dans l’ensemble du Québec ».

« Jamais une région n’avait enregistré un taux d’accroissement annuel aussi élevé auparavant », écrit l’Institut de la statistique du Québec.

À elle seule, la croissance de Montréal compte pour 44 % de la croissance totale observée au Québec durant l’année.

La région de la Capitale-Nationale suit au deuxième rang pour ce qui est de la vigueur de sa croissance démographique en 2022-2023 (2,6 %). « Elle n’était jusque-là jamais montée aussi haut dans le classement », peut-on lire.

Au total, le Québec compte aujourd’hui 9 millions d’habitants.

Ce qui explique ces croissances records ? L’Institut de la statistique du Québec relève que « les migrations internationales ont été le moteur de la croissance démographique au Québec en 2022-2023 ».

« Toutes les régions ont connu des gains records à ce chapitre au cours de la dernière année. Cette situation découle d’une hausse sans précédent du nombre de résidents non permanents (principalement des travailleurs étrangers temporaires, des demandeurs d’asile et des étudiants internationaux). »

Les taux d’accroissement ont également atteint des sommets dans les régions de l’Estrie, du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches, de la Mauricie, de la Montérégie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Bas-Saint-Laurent.

« La croissance a aussi été importante dans Lanaudière, à Laval, en Outaouais et dans les Laurentides, sans toutefois représenter un record. »

Des taux de fécondité historiquement bas

La fécondité a atteint un des plus bas niveaux de son histoire au Québec en 2023, soit 1,38 enfant par femme, tout juste au-dessus du creux de 1,36 enregistré en 1987. De même, la fécondité a diminué dans toutes les régions et se situe, dans plusieurs cas, parmi les plus faibles jamais observées.

C’est notamment le cas de Montréal, où l’indice de fécondité, qui est le plus faible de toutes les régions depuis plusieurs années, est descendu à 1,16 enfant par femme.

À l’opposé, le Nord-du-Québec maintient une fécondité beaucoup plus élevée que les autres régions, soit de 2,17 enfants par femme.

« Exception faite du Nord-du-Québec, ce sont les régions du Centre-du-Québec et de Chaudière-Appalaches qui présentent la fécondité la plus élevée, suivies de près par l’Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Dans ces régions, la fécondité se situe entre 1,6 et 1,7 enfant par femme », précise l’Institut de la statistique du Québec.

Plus de décès que de naissances dans 10 des 17 régions

Dans 10 des 17 régions, les décès ont été plus nombreux que les naissances. C’est le cas depuis plusieurs années dans les régions où la population est la plus âgée, comme la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et la Mauricie, tandis que ce phénomène est tout récent dans d’autres, comme la Capitale-Nationale, l’Abitibi-Témiscamingue et le Centre-du-Québec.