Il serait sage de bien vérifier sa liste avant de faire les invitations pour le réveillon.

Paul St-Pierre Plamondon et Charles III

On peut dire du nouveau chef du Parti québécois qu’il est fidèle à ses principes. Pas question pour Paul St-Pierre Plamondon et les deux autres élus de son parti de prêter serment au roi Charles III, LA condition pour pouvoir entrer à l’Assemblée nationale. PSPP n’a jamais cédé, il a plutôt mis de la pression sur les autres partis afin de couper ce lien avec la monarchie. Le 9 décembre dernier, en moins de 15 minutes, cet irritant majeur a finalement été réglé. Adopté à l’unanimité, le projet de loi 4 du ministre Jean-François Roberge rend donc optionnel le serment au souverain britannique. Les députés pourront désormais prêter serment au peuple québécois, ce que s’engagent à faire les trois députés péquistes qui seront enfin accueillis par leurs collègues dans l’enceinte du Salon bleu, le 31 janvier prochain.

Nathalie Collard

Dominique Anglade et Marie-Claude Nichols

Ah, ces partys de famille qui virent à la foire d’empoigne ! Au fil des ans, le Parti québécois nous avait habitués aux querelles sur la place publique. Mais cette année, c’est la famille libérale qui s’est déchirée pour une raison assez banale. L’ancienne cheffe, Dominique Anglade, a offert au député Frantz Benjamin le poste de 3vice-président de l’Assemblée nationale, réservé à l’opposition officielle, ce qui a mis en colère la députée Marie-Claude Nichols qui voulait ce poste, et rien d’autre. Le parti l’a mise à la porte du caucus… avant de se fendre en quatre pour la convaincre de revenir. Cette crise de leadership a poussé Mme Anglade à démissionner, sans que Mme Nichols réintègre les rangs. Un résultat perdant-perdant. Après sa cuite historique des dernières élections, prévoyez un long mal de tête pour le PLQ.

Stéphanie Grammond

Luis Miranda et Hocine Ouendi

Si vous doutez de la signification du mot « condescendance », allez revoir la vidéo dans laquelle le maire de l’arrondissement d’Anjou, Luis Miranda, répond à Hocine Ouendi. Vous allez comprendre. Ce jeune homme de 16 ans était venu poliment demander au maire de rouvrir les terrains de soccer de son quartier lors d’une séance du conseil municipal. « À 15 ans, je n’ai même pas d’affaires à lui parler », a brusquement affirmé le maire, affirmant que ce sont les parents du jeune homme qui auraient dû s’adresser à lui. Cette réaction déplorable a fait l’objet d’un blâme de la part du conseil municipal et d’une plainte auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Pas fort.

Philippe Mercure

Revoyez la vidéo

Simon Jolin-Barrette et Lucie Rondeau

On ne peut pas dire que leur relation se soit réchauffée en 2022. Le ministre de la Justice et la juge en chef de la Cour du Québec sont toujours à couteaux tirés sur à peu près tout : nombre de juges à embaucher, nombre de jours où les juges devraient siéger, bilinguisme… La seule issue à cette situation malsaine qui n’aide absolument personne, surtout pas notre système judiciaire qui approche le point de rupture ? L’éventuelle retraite de la juge Rondeau en octobre 2023. D’ici là, à moins d’un miracle, on ne voit pas comment on va réconcilier ces deux têtes fortes. On les enverrait bien devant un juge pour une médiation, mais ils sont débordés…

Nathalie Collard

Justin Trudeau et Xi Jinping

Aucun entretien formel entre Justin Trudeau et Xi Jinping n’avait été prévu au sommet du G20 en Indonésie en novembre dernier. Et lorsque les deux hommes ont discuté de façon informelle… ça ne s’est pas très bien passé. Le premier ministre canadien aurait d’abord évoqué l’ingérence de Pékin dans les élections canadiennes. Puis, le lendemain, il a été interpellé par le président chinois, qui lui a fait des reproches. « Tout ce dont nous avons parlé a fuité dans les médias, et cela n’est pas approprié », a dit Xi Jinping, avant que Justin Trudeau ne prenne la défense du « dialogue libre, ouvert et franc ». Les divergences entre nos deux pays sautent désormais aux yeux. Et elles ne s’atténueront probablement pas de sitôt, alors ne prévoyez pas de rencontre officielle entre les deux politiciens à court terme.

Alexandre Sirois

Donald Trump et Ron DeSantis

Donald Trump ne passera peut-être pas de joyeuses Fêtes cette année. Des sondages rendus publics en décembre indiquent que le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, est actuellement plus populaire que lui, parmi les prétendants républicains à la Maison-Blanche, chez les électeurs du parti. Oh, il est beaucoup trop tôt pour des prédictions ! Mais ces sondages pourraient certainement donner envie à Ron DeSantis de se jeter dans l’arène. Quant à Donald Trump, le lancement de sa campagne en novembre dernier a été attaqué et dénigré. Et depuis, il multiplie les faux pas. Le dévoilement en grande pompe d’une série de cartes numériques à la mi-décembre était risible. Si bien que même chez les républicains, plusieurs ne donnent pas cher de sa peau. Mais c’est exactement ce qui s’était passé il y a six ans… avant qu’il finisse par s’emparer de la Maison-Blanche !

Alexandre Sirois

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