L’éditorial de Nathalie Collard « En français, svp...! » sur les commerces et entreprises arborant un nom anglais a suscité de nombreuses réactions. Voici un aperçu du courrier reçu.

Lisez l’éditorial de Nathalie Collard « En français, svp...! »

Récit d’une journée

J’ai voulu faire réparer ma porte de garage. Alors je me suis présenté chez Door Doctor, mais c’était fermé. Bon, mais coudonc, je vais en profiter pour aller faire un changement d’huile chez Bumper to Bumper. Pas de place, et chez Canadian Tire non plus. Comme c’était l’heure du souper, j’en ai profité pour me commander un sous-marin chez Subway, livré par DoorDash. Misère.

Gilles Frigon

Des entrepreneurs québécois qui préfèrent l’anglais

Faire un petit effort pour afficher, mais surtout choisir, un nom à consonance française pour son entreprise quand on fait affaire au Québec et à Montréal, ça ne semble pas évident pour tous. Depuis quelques années, j’écoute l’émission Dans l’œil du dragon, et je suis toujours choquée de voir de jeunes entreprises 100 % québécoises choisir un nom anglophone. Des exemples qui m’ont particulièrement frappée : « Girl Crush » et « The Unscented Company ». On a là deux compagnies fondées par des Québécois qui ont délibérément choisi de donner un nom anglophone à leur entreprise. Cela me choque à un point où j’ai décidé de ne pas acheter leurs produits, même s’ils ont l’air très intéressants.

Lucie Bélanger

Des repas en anglais

Il y a de plus en plus de commerces qui s’identifient avec un nom anglais. Nous n’avons qu’à regarder les nouvelles chaînes de repas préparés comme Goodfood, HelloFresh, Cook It, etc. De plus, pour la livraison, nous avons Uber Eats. Pour ma part, j’évite d’encourager ces commerces qui auraient pu facilement franciser leur enseigne par respect pour notre province qui s’efforce de sauvegarder la langue française de peine et misère.

Michel Murray, Repentigny

Choisir ses commerces

Je croyais être la seule insatisfaite de tous les noms de commerces anglais qui apparaissent partout. Je suis de Vaudreuil-Dorion et ce n’est pas mieux dans mon coin. Je reconnais le respect affiché par les enseignes « Bureau en gros » et « L’Équipeur ». Je visite ces deux commerces avec beaucoup de plaisir.

Manon Malouin

Trop chatouilleux ?

N’est-on pas un peu trop chatouilleux au Québec au sujet des raisons sociales en anglais ? Après tout, nous devrions avoir le droit de nommer notre entreprise comme bon nous semble. Ce n’est pas au gouvernement à décider. Comme nous sommes situés sur un continent où l’anglais domine la sphère publique, il est tout à fait normal que certains choisissent de le faire en anglais. Que de temps perdu pour des chicanes de langue ! Il y a tellement d’autres priorités bien plus urgentes.

Gérard Lavoie

Changer d’opticien en raison de son nom

Personnellement, je suis scandalisée qu’une entreprise qui se dit québécoise ait choisi comme marque de commerce le nom « EYE AM »… et que personne n’ait rien dit ! Pas de loi contre ça ? J’allais à cet endroit auparavant pour les lunettes et examens de la vue. Mais l’entreprise a été vendue et EYE AM a pris la relève. Je n’ai plus jamais ouvert la porte de ce commerce.

Hélène Boily, Boucherville

Un gym « sans limites »

Votre éditorial est malheureusement très pertinent. À Victoriaville, nous avions un gymnase avec un beau nom, « La Vie Active », qui vient d’être racheté et qui a changé de nom pour « Limitless ». Et personne ne dit ni ne fait rien. S’ils l’avaient appelé « Sans Limites », ils n’auraient pas eu moins de clients.

Jean Raymond