C’est la question que posait Jocelyn Coulon dans sa lettre1 sur la guerre en Ukraine, publiée le 14 février. Voici un aperçu des commentaires reçus.

Ne rien céder

Non, il n’est pas possible de négocier avec Poutine. Le texte de M. Coulon démontre que dans le cas de Milosevic, l’OTAN a attaqué, ce qu’elle ne veut pas faire avec la Russie de Poutine. Alors, négocier avec ce dernier, ça veut dire qu’on devra lui céder quelque chose. Et là, ce sera un encouragement à attaquer la Moldavie, ce que Poutine a commencé à faire. On ne négocie pas avec un bum qui ne respectera pas sa signature.

Normand Bourdon, Québec

La seule solution

Il faudrait vraiment se pincer le nez pour négocier avec ce dictateur sanguinaire. Mais peut-être est-ce la seule solution pour cesser les morts et la destruction.

Hélène Bergeron

Envoyer le bon message

L’image d’une négociation avec Poutine me met à l’envers. Quel est le message que le monde veut envoyer aux Poutines du futur ? N’est-ce pas : « Bénéficier d’une attaque d’un pays souverain ne sera jamais permis » ? Veut-on que ce message soit clair, sans équivoque ? Si oui, alors la négociation est hors de question. Doute-t-on tant de la capacité des Ukrainiens renforcée à vaincre les poutiniens ? J’espère que non. Sinon, toutes leurs souffrances et leurs sacrifices auront été vains. Sans compter les efforts des alliés. Je croise les doigts et je continue d’espérer.

Jacques Tremblay, Orléans (Ontario)

L’Ukraine comme bouclier

Je fais partie du camp du non. Céder des gains à Poutine ne fera que l’encourager à aller plus loin. L’Ukraine sert de bouclier à plusieurs petites nations moins bien équipées qu’elle pour lutter contre l’envahisseur. Ce n’est pas pour rien que l’Union européenne et les États-Unis font front commun avec elle. Je vous rappelle qu’ils n’ont rien fait quand Poutine a pris la Crimée en 2014 et on voit le résultat.

Francine Fournier, Deux-Montagnes

Sauver des vies

Les négociations auraient dû être acceptées au début du conflit, ce qui aurait peut-être sauvé des milliers de vies et évité la destruction de l’Ukraine. De toute façon, les guerres finissent toujours par des négociations.

Aldo Ghirotto, Laval

Un jour ou l’autre

Vous avez raison sur un point important, c’est avec des ennemis qu’il faut négocier, c’est la plate réalité. Cependant, quelle négociation demeure possible aujourd’hui avec un Poutine humilié, enlisé dans une Ukraine qu’il croyait conquérir en quelques semaines, mais qui, un an plus tard, résiste encore et toujours ? Les Américains, eux, avaient conquis l’Irak de Saddam Hussein en quelques semaines, confirmant ainsi leur statut de puissance militaire. La Russie demeure loin du compte en Ukraine. Un jour ou l’autre, il faudra négocier, c’est une certitude ! En attendant, on doit se résigner à attendre que les parties jugent que l’heure est venue et, malheureusement, cela risque d’être encore long si de part et d’autre on juge que l’on a encore des choses à prouver.

Vincent Cayouette

Les conditions de la paix

Je crois que l’auteur s’en prend à un épouvantail. Même le président Zelensky ne refuse plus une entente à terme avec le tsar du Kremlin. Au contraire, toute guerre finit à la longue table. La question n’est pas là, mais plutôt dans quel rapport de force se présenteront les belligérants et quelles seront les conditions de la paix, cette fois durable. Négocier avec Poutine ? Sûrement, mais à couteaux tirés.

Christophe Landarc

Une question d’honneur

Vous êtes cohérent et avez toujours la même approche : pactiser avec Poutine sans condition au nom de la paix. Il n’y a qu’une seule solution honorable : vaincre Poutine, le sortir de l’Ukraine et lui faire payer les réparations de sa guerre.

Gilles Bergeron

Un pacte avec le diable

Comment peut-on engager des négociations avec un homme qui ment constamment, qui ne connaît que la violence et qui reniera sa parole avant même que l’encre sur ses engagements ne soit sèche ? Toute négociation avec cet homme ne serait rien de moins qu’un pacte avec le diable.

René Rochon, Bromont

1. Lisez la lettre de Jocelyn Coulon