Contrairement au Comité olympique canadien, une forte majorité de nos lecteurs rejette l’idée d’un retour des athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre en vue des prochains Jeux olympiques, à Paris en 2024. Voici un aperçu des réponses (près de 400 commentaires) à notre appel à tous de cette semaine.

Clairement non

Je privilégie généralement la nuance à l’absolu, mais dans ce cas-ci, je trouve que la réponse est claire : non, les athlètes russes ne devraient pas être acceptés aux Jeux olympiques tant que la Russie continue son agression (il n’y a pas vraiment d’autres termes) sur l’Ukraine. Pas même sous drapeau olympique. C’est une question de justice et de cohérence ; les athlètes ukrainiens sont lourdement affectés par la situation, et si on considère que la Russie mérite des sanctions internationales, il n’y a pas de raison qu’une exclusion des Jeux olympiques n’en fasse pas partie. Je comprends que les citoyens russes ne sont pas tous d’accord avec le comportement du gouvernement russe (au contraire, certains manifestent courageusement leur opposition), mais ultimement, un peuple est tributaire des actions de son pays. Et la même règle devrait s’appliquer au Canada ou aux États-Unis dans des circonstances similaires.

Patrick Turcotte

Digne de Hockey Canada

Comment peut-on arriver à suggérer une aberration pareille ! Par quel raisonnement aveugle de l’attaque sauvage de la Russie en Ukraine le Comité olympique canadien peut-il songer à une telle option ? Par quelle contorsion de la pensée les gens du COC peuvent-ils en arriver là ? Qui supervise ce comité olympique ? Vivement une intervention gouvernementale. Cette organisation ne semble pas mieux raisonner que celle de Hockey Canada. Les athlètes olympiques représentent leur pays et la Russie ne mérite pas sa place aux Jeux olympiques. Elle a choisi une autre option : faire la guerre et commettre des crimes de guerre.

Denise Ouellet

Le symbole de la paix

Absolument pas. Ce n’est même pas une question. La Russie a enfreint toutes les règles que les pays civilisés se sont données depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment alors permettre à des athlètes de représenter un pays qui a tout bafoué ? Les Jeux olympiques se déroulent sous le signe de la paix et de l’amitié, et non pas de la guerre.

André Gagné

Que le conflit se règle

À mon avis, les Russes et les Biélorusses devraient être sanctionnés tant que le conflit n’est pas réglé.

Suzanne Tomas

Dépolitiser les Jeux

Je suis tout à fait d’accord avec l’admission d’athlètes russes ou biélorusses aux Jeux olympiques. L’occasion serait très belle de complètement dépolitiser les Jeux ! On ne devrait jamais mêler politique et Jeux olympiques, même si Poutine est un cruel despote ! D’autres politiciens ailleurs dans le monde ne sont guère mieux et on accepte leurs athlètes aux Jeux olympiques !

Jean Baudouin

Ne pas normaliser cette tuerie

Si nous étions le pays attaqué, accepterions-nous que l’assaillant soit invité à une célébration mondiale ? Non ! Les Jeux olympiques, en plus d’être une célébration sportive, sont une célébration de paix, de dignité et de fraternité, tout le contraire de ce que la Russie et la Biélorussie font subir aux Ukrainiens. Permettre à ces pays de participer aux Jeux, c’est faire de cette tuerie un évènement normal, anodin ! Alors pour moi, c’est NON !

Roselyne Legault

Avis aux commanditaires

Si cela devait se réaliser, je fais le serment que je ne regarderai aucune des compétitions olympiques et que je tenterai de convaincre tout plein de gens de faire de même. Commanditaires, soyez avisés.

Patrick Fréchette

Certains athlètes appuient Poutine

À la lumière des différents textes, analyses, chroniques et reportages portant sur le niveau d’appui de la population russe à l’agression sanguinaire de Poutine, il semble qu’un pourcentage important de ce peuple approuve le dictateur. Or, serait-ce possible qu’un certain pourcentage d’athlètes amateurs et professionnels (incluant les sports les plus visibles) l’appuient également ? Je pense que c’est le cas et c’est une raison valable d’exclure les athlètes russes des Jeux olympiques. De plus, de tout temps, les politiciens (et surtout les dictateurs) se sont servis de leurs athlètes pour promouvoir leurs idéologies.

Clément Lalancette, Saint-Bruno-de-Montarville

Ne pas cautionner les dirigeants

Accepter les athlètes russes équivaut à cautionner les actions de leurs dirigeants. C’est non, point final. L’argent mène les Jeux olympiques depuis trop longtemps.

Luce Goineau

Effets collatéraux

Malheureusement, dans notre monde moderne, la politique fait partie intégrante de la vie de tous les jours et, parfois, certaines décisions ou actions prises par les politiciens provoquent des effets collatéraux. Un de ceux-ci doit être d’empêcher les athlètes russes et biélorusses de participer aux Jeux de Paris sous quelque forme que ce soit.

Christian Bouchard

Ne pas punir les athlètes

Le Canada a boycotté les Jeux olympiques en 1980 à Moscou. Une décision politique qui a fait beaucoup de sportifs malheureux à l’époque. Je crois sincèrement que les athlètes russes ne devraient pas être punis pour les décisions insensées prises par les décideurs russes d’envahir l’Ukraine. Le sport et la politique ne font jamais bon ménage.

Marco Veilleux

Dilemme insoluble

Je suis indécis et incertain de ce qui est valable. D’un côté, je hais cette guerre et je voudrais punir toutes les personnes qui la soutiennent d’une façon ou d’une autre. De l’autre côté, je suis conscient que la majorité des athlètes ne soutiennent probablement pas cette guerre, mais ne peuvent pas la dénoncer, de peur que les membres de leur famille qui habitent toujours en Russie le paient de leur vie ou soient emprisonnés. Et je pense aux Ukrainiens qui souffrent et qui souffriraient encore plus de voir la reconnaissance de la Russie au niveau international. Alors pourquoi est-ce correct de voir des athlètes russes participer aux tournois de tennis de l’ATP et du Grand Chelem ? Je n’entends pas beaucoup de gens décrier cette situation. Que cette foutue guerre se termine est mon plus grand souhait !

Michel Guilbault