Une majorité de lecteurs est d’accord avec notre éditorialiste pour la construction d’un TGV entre Québec et Toronto. Voici un aperçu des commentaires reçus à la suite de l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot publié le 30 janvier.

De la parole aux actes

Vous avez raison sur la nécessité du TGV (train à grande vitesse). Les dépenses en milliards de dollars n’ont jamais effrayé le gouvernement Trudeau. S’il est un endroit où pareil investissement serait avisé, c’est bien un moyen de transport moderne, efficace et écologique comme le TGV. Ce serait le bon moment, me semble-t-il, pour que le gouvernement Trudeau passe de la parole aux actes dans la bataille contre les gaz à effet de serre. En tout cas, pareil projet aurait plus de sens pour la planète qu’un troisième lien autoroutier (message ici au gouvernement Legault). Incroyable qu’un corridor aussi populeux que Québec-Windsor ne soit pas desservi par un service de train du XXIsiècle. Qu’est-ce que les Européens comprennent que nous n’arrivons jamais à saisir ici, au Québec et au Canada ?

Vincent Cayouette

L’opposition du lobby aérien

Nous sommes 100 % d’accord : nous avons besoin d’un TGV, pas d’un train qui ne change rien ! Le choix est évident, mais ça tergiverse… Pourquoi ? Parce que le lobby aérien ne sera pas content, Air Canada en tête. De grâce, maintenez ce sujet dans l’actualité : la décision est tellement évidente que même Justin Trudeau devra tenir tête aux groupes d’intérêt…

Alain Bouchard

Une poignée d’utilisateurs

Des milliards en coûts de construction et frais d’opération afin de sauver à quelques usagers potentiels quelques heures en déplacement alors que, quotidiennement, nous sommes des millions pris dans des bouchons de circulation. Commençons par régler les problèmes les plus immédiats, très coûteux et qui affectent le plus grand nombre de personnes avant d’injecter des milliards de dollars pour quelques utilisateurs. Profitons des nouvelles technologies pour réduire nos déplacements physiques. On l’a vu avec la pandémie, l’économie peut rouler sans se serrer la main. Aussi, il va de soi que l’électrification des véhicules routiers contribuera à la réduction des GES. Il n’y a pas de honte à être le seul pays du G7 sans TGV. Avec une population de 3,5 habitants par kilomètre carré comparativement à 10 fois plus aux États-Unis et presque 100 fois plus pour le Japon, un TGF (train à grande fréquence) ou un TGV nous coûterait une fortune. C’est au-dessus de nos moyens. C’est irresponsable d’endetter l’ensemble de la population pour un trip de vitesse réservé à quelques utilisateurs.

Jean Sansfaçon

Grandes espérances

Comme j’ai trois fils et un frère qui demeurent le long du corridor Québec-Toronto ou près de celui-ci, je ne peux qu’espérer que le gouvernement fédéral opte pour un projet de TGV. Seul le TGV semble offrir une durée de trajet suffisamment courte pour compenser l’inconvénient de se rendre à la gare et d’en revenir.

Lydia Dumais, Lanaudière

Mettons-nous à jour

Pourquoi faisons-nous les choses toujours en demi-mesure ? Quiconque a déjà fait usage d’un TGV peut témoigner de son confort et de son utilité. Quand on compare nos trains à passagers au Canada avec ceux de beaucoup de pays, c’est franchement honteux de voir leur vétusté. Il est grandement temps de nous mettre à jour.

Daniel Lessard

Des années d’attente

Voilà qui est bien dit ! Quel manque de vision de la part des décideurs ! Cela me fait penser à la ligne orange du métro de Montréal qui a mis plus de 40 ans pour se frayer un chemin jusqu’à Laval. Ce qu’ont dit les autorités ? Elles étaient surprises du succès de ce train qui nous connecte à Longueuil. Et moi qui l’attendais depuis ma jeunesse pour aller à l’université ! Avec un TGV, une personne pourrait travailler à Québec et habiter la région métropolitaine avec le même temps de déplacement qu’en automobile ou en bus… Allons, un peu de cran !

Michèle Jubinville, Laval

Que des avantages

Je ne vois que des avantages au TGV. Un voyage d’affaires de Québec à Toronto, aller-retour, prend au bas mot 5 h 30 en avion (environ 2 fois 2 heures à l’aéroport et 1 h 30 d’avion). Ce ne serait pas plus long en TGV et beaucoup moins polluant. Et que dire du trajet Québec-Montréal ? Avec les coûts de l’essence et les embouteillages pour entrer ou sortir de Montréal, je ne vois plus l’intérêt d’utiliser une voiture. Reste à savoir comment Air Canada vivrait un déplacement de ses clients vers le TGV. La planète ne s’en plaindrait sûrement pas. Les voyageurs non plus. Ce qu’on veut en premier, c’est sauver du temps dans nos déplacements.

Sylvie Beaulieu

Bénéfique pour la productivité

Ce projet de TGV est essentiel afin de favoriser la productivité de l’économie canadienne en réduisant le temps de transport entre les principales villes du Québec et de l’Ontario et en mettant à jour la technologie canadienne en matière de chemins de fer. Je n’hésiterais pas à le prolonger jusqu’à Windsor-Detroit et à y inclure un arrêt possible à Trois-Rivières. Ce projet dégagera à la fois nos autoroutes et nos aéroports. Qu’est-ce qu’on attend ?

Yves Capuano, économiste

Un peu de réalisme

Un TGF est une absurdité pour le transport collectif entre les villes, qui ne sert que les intérêts des entreprises ferroviaires actuelles dépassées. Du fric et encore du fric extorqué à l’État. Un TGV serait préférable, plus rapide, moins polluant… mais devant posséder ses propres voies de circulation avec des coûts d’expropriation exorbitants.

C’est bien beau de penser que le futur train devrait être à grande vitesse – moi aussi, j’aimerais avoir une Ferrari –, mais en avons-nous les moyens ? Vous semblez penser que l’argent pousse dans les arbres comme M. Trudeau qui nous a endettés pour les 100 prochaines années au cours des cinq dernières années. Un peu de réalisme ferait grand bien.

Michel Nadeau

Lisez l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot