Une grande majorité de lecteurs ont commenté favorablement l’éditorial de Stéphanie Grammond sur la vaccination obligatoire, publié le 7 janvier. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez l’éditorial de Stéphanie Grammond

Seules exceptions : les soins de santé et la justice

Osons, pour vrai. En 2022, les épiceries, les pharmacies et les quincailleries livrent à domicile et le commerce en ligne permet de se procurer tout ce dont on a besoin. J’ai donc une solution fort simple pour se rapprocher de la vaccination obligatoire : interdiction d’accès à tous les lieux publics pour les non-vaccinés à l’exception des cliniques, des hôpitaux et des palais de justice, car l’accès aux soins de santé et à la justice est fondamental dans notre société. En procédant ainsi, il y aurait très peu d’exceptions à gérer et, comme l’a dit le président de la France, on emmerderait les non-vaccinés, qui finiraient enfin par comprendre le bon sens. En ce moment, les non-vaccinés prennent carrément la santé et la vie des citoyens du Québec en otages en engorgeant nos hôpitaux, aux frais de l’ensemble de la société. Ça suffit, le niaisage. Notre liberté s’arrête là où commence celle des autres.

Martin Lalonde, Rosemère

Incompréhension

Je vous avoue que, comme bien d’autres, j’ai énormément de difficulté à comprendre en quoi il est acceptable de priver de soins ou d’opérations chirurgicales des gens inscrits sur les listes d’attente, mais pas ceux qui contractent la COVID-19 par négligence ou par refus de se faire vacciner. Nos politiciens pourraient-ils nous l’expliquer ?

Hugues Vézina

Ras-le-bol

Je suis tout à fait d’accord avec vous. Toutes les options pourraient être appliquées simultanément. Je trouve aberrant que cette minorité représente la majorité des cas hospitalisés. Mon conjoint est sur une liste d’attente pour un remplacement complet du genou depuis trop longtemps. Son opération sera-t-elle encore une fois reportée à cause de ces gens égoïstes ? Quant à moi, j’irais encore plus loin en exigeant un test de dépistage bihebdomadaire pour le travail et le confinement à la maison le reste du temps. Ils n’auraient qu’à faire leur commande à l’épicerie ou à la pharmacie en ligne, comme ceux qui doivent être confinés à la suite d’un test positif. J’en ai vraiment ras-le-bol. Il est temps que le gouvernement mette ses culottes. Ainsi, M. Legault n’aura pas à engager Denis Coderre pour être moins aimé !

Isabelle Gauthier

Contribution financière

Peut-être pas la vaccination obligatoire, mais il faut un minimum de contribution financière au système de santé par les non-vaccinés. Un moyen très convaincant de faire réfléchir.

Yvan Sauvageau

Merci

Un texte court, mais équilibré et rempli de bonnes idées, comme la facture symbolique et les pénalités pour ceux qui adoptent des comportements dangereux. Merci d’écrire là-dessus ! J’ai mal à mon contrat social quand je vois des gens être volontairement lourds pour la société et exiger des soins de santé comme si tout leur était dû. À défaut d’adopter un mode utilisateur-payeur, parce que la malchance (par exemple, un cancer) peut s’abattre sur tout le monde, une méthode qui se rapproche du concept d’assurance (surtaxer la malbouffe, et ici, directement les non-vaccinés) et qui prend en considération les risques me semble a priori assez équitable.

Pascal Bruneau

Dès le début

Si la vaccination contre la COVID-19 avait été obligatoire dès le début de la propagation galopante, je pense que la vie en ville serait beaucoup plus agréable en ce début d’année 2022.

Dominique Bourhis

Quelle société ?

Je suis d’accord avec la vaccination obligatoire, mais je commence à tiquer lorsqu’on dit, et je vous cite : « On ne veut pas non plus refuser de soigner les non-vaccinés. Ce ne serait pas digne de la démocratie dans laquelle on vit. » M. Legault le disait aussi. Mais quel genre de société est-ce qu’on défend ici ? Une société qui permet à une minorité d’empêcher des opérations urgentes. Qui m’empêche de visiter ma mère, qui souffre d’alzheimer. Qui empêche mes petits-enfants d’aller à l’école. Cette société « démocratique », elle profite à qui, exactement ? Actuellement, elle ne reflète pas les valeurs qu’elle dit représenter.

Ghislaine St-Sauveur, Montréal

Consentement

D’accord, mais combien de doses faudra-t-il pour être adéquatement vacciné : 3, 4, 5, peut-être plus ? Ça devait être 2, et bientôt, ce sera 3. Israël donne la 4e dose aux plus vulnérables en ce moment. C’est pourquoi je me pose les questions : est-ce que ça va s’arrêter ? N’est-ce pas du grand n’importe quoi ? Ça donne l’impression que les autorités mettent des mesures pour un semblant de sécurité. Deux ans plus tard, avec une population vaccinée à 90 %, on est au même point de départ. Le consentement est une notion importante en médecine. Tout le monde l’oublie en politique. Permettez-moi de douter de toutes ces mesures et restrictions…

Karine Ferland

Aberrant et renversant

C’est vraiment aberrant. Étant social-démocrate de conviction, j’en suis ébranlé. Tellement outré de voir comment certaines personnes sont irresponsables. Encore plus lorsque j’apprends combien coûte une hospitalisation pour la COVID-19. C’est renversant. Il m’apparaît très pertinent et nécessaire de tarifer ces irresponsables. La voie d’un impôt santé obligatoire et considérable (plus de 2000 $) pour les non-vaccinés, même pour ceux qui ne payent pas d’impôt, devrait être empruntée.

Serge Roy

Trop peu, trop tard

Vous avez tout à fait raison… sauf dans les derniers mots de votre article ! Le clivage, ce sont les non-vaccinés eux-mêmes qui l’ont créé. L’iniquité sociale, ce sont les malades de cancer qui la subissent. Ils vont peut-être mourir dans quelques mois alors qu’ils sont privés de leur traitement aujourd’hui à cause de gens bornés, irresponsables et égoïstes. Il y a longtemps qu’on aurait dû être plus fermes avec ces gens-là. Alors oui, il est à peu près temps que des mesures soient prises, même si ce qui est annoncé est trop peu, trop tard ! Moi, j’aurais opté pour qu’ils assument le coût de leurs soins, au moins en partie.

Evelyne Millien

Conscientisation

Une chose me saute aux yeux : vous parlez de facture d’hospitalisation. À mon avis, il ne serait que normal de recevoir (au minimum une fois par année) une sorte d’état de compte de sa carte d’assurance maladie, afin d’être conscientisé au coût d’une hospitalisation. Au même titre qu’une carte de crédit. Imaginez votre carte de crédit sans moyen de vérifier vos transactions et votre solde.

Marc Bouchard

Participation

Je suis d’accord pour une participation des non-vaccinés. Pour moi, les points d’inaptitude existent déjà pour ceux qui ne respectent pas les règlements du Code de la route. C’est la loi et ça ne fait pas ombrage à la liberté individuelle.

Gaétan Slater, Bromont

Droits et devoirs

Il est clair que nous devons tous contribuer à la société, et nous avons non seulement des droits, mais aussi des devoirs ! Je suis en faveur de la vaccination obligatoire, tout comme le port de la ceinture de sécurité ou les phares de la voiture allumés le soir.

Claire Bénard