L'auteur réagit au texte « Quand l'Université de Montréal creuse son propre trou », publié le 15 septembre dernier.Au nom du « Rassemblement pour la sauvegarde du 1420, Mont-Royal », Pierre Labelle s'est lancé récemment dans une nouvelle charge à fond de train contre l'Université de Montréal, qui aurait erré dans la gestion d'un édifice inoccupé.

Depuis des années, le Rassemblement multiplie les poursuites judiciaires dans le but de forcer l'Université à réintégrer au sein de son campus un édifice qui ne peut répondre à ses besoins pour l'enseignement et la recherche.

Jusqu'à maintenant, toutes les requêtes du Rassemblement ont été rejetées dans le cadre de sept jugements rendus par différentes instances, de la Cour supérieure à la Cour suprême.

Pendant ce temps, l'Université ne peut pas récupérer les sommes investies pour l'achat et l'entretien de l'édifice.

Au moment où les gouvernements ont entamé leurs rondes de compressions successives, l'UdeM avait des budgets équilibrés et avait commencé à rembourser sa dette. De plus, les budgets de fonctionnement d'une organisation comme la nôtre sont distincts des budgets d'immobilisation.

Les amalgames budgétaires échafaudés par le Rassemblement sont donc non conformes à la structure de financement de notre établissement, aux normes comptables et aux multiples règlements auxquels sont soumises les universités québécoises.

Lorsque nous avons réalisé que les coûts de rénovation et de mise à niveau du 1420, boulevard du Mont-Royal, dépassaient largement nos premières estimations, nous avons arrêté les travaux et demandé des expertises indépendantes plus poussées. À la lumière de ces rapports, nous avons dû nous résoudre à vendre l'édifice. Les instances de l'Université ont eu le courage de renoncer à un projet pour en limiter les dommages. En soi, c'est un exemple de saine gestion.