Quelle surprise et consternation de s'apercevoir que le gouvernement Marois suspend l'achat de tableaux numériques interactifs (TNI)!

Étant une jeune enseignante qui baigne dans un monde technologique, j'ai eu la chance de travailler pendant trois ans avec un tableau interactif et j'en faisais une utilisation quotidienne. Cette année, j'ai changé d'école et je n'ai plus accès à cet outil du monde moderne.

L'enseignement n'est pas un milieu à part des autres. Il faut suivre l'évolution de la vie. Dans plusieurs domaines ainsi que dans les foyers québécois, les gens utilisent les ordinateurs, les tablettes numériques, les téléphones intelligents. C'est l'avenir! Et je ne comprends pas la raison de l'exclusion du monde scolaire. Arrêtons d'enseigner comme dans le temps d'Émilie Bordeleau, nous sommes en 2012!

Pour ceux qui ne le savent pas, le tableau interactif est un outil pratique et indispensable. Il permet aux élèves de captiver les enfants en présentant et en exploitant les diverses sources d'informations à notre portée. Plusieurs sites sérieux proposent des capsules vidéo éducatives, des images qui appuient nos dires, des informations destinées au jeune public et des jeux interactifs qui mettent en action les élèves.

La différence entre un tableau interactif et un projecteur est qu'il est tactile, ce qui permet d'être en contact direct avec la source. En plus d'avoir une multitude d'avantages pour les élèves et les enseignants, il est plus écologique. L'impression massive de feuilles devient donc moins nécessaire. Les élèves peuvent suivre une leçon directement avec l'enseignant sans avoir à consulter un manuel désuet.

Dans un autre ordre d'idées, les craies de tableau produisent une quantité incroyable de poussière et nuisent à la qualité de l'air. Le tableau interactif permet d'écrire grâce à un logiciel et d'enregistrer les informations au lieu d'effacer sans cesse le tableau noir.

Je ne comprends pas pourquoi la ministre de l'Éducation affirme que le milieu de l'enseignement ne veut pas se faire imposer l'acquisition de tableaux interactifs. À qui est-ce que vous vous adressez? J'aimerais bien le savoir. Il est vrai que certains enseignants sont plus rébarbatifs à cet outil, car ils ont peur du changement et sont ancrés dans leurs habitudes. Est-ce cela que le Québec veut? Des enseignants qui ne se remettent pas en question et qui ne veulent pas aller de l'avant? C'est inquiétant!

Par expérience, je peux affirmer qu'une fois que les tableaux interactifs sont exploités à leur juste valeur dans une école et que les collègues témoignent de leur intérêt, tout le monde en veut. C'est une habitude à prendre!

Quel genre d'avenir voulons-nous pour nos enfants et nos futurs travailleurs? Le gouvernement Marois fait une grave erreur en abolissant l'achat des tableaux interactifs.