Mike Ward a offert 25 abris isolés aux personnes en situation d’itinérance qui refusent de dormir dans un refuge par temps froid.

Son offre a été accueillie poliment par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui lui a répondu « merci, mais non merci ». Le problème, dit-elle, n’est pas le manque d’espace, c’est le manque de personnel qualifié pour accompagner les personnes vulnérables.

Elle a à moitié raison. De l’avis des intervenants, il manque actuellement 200 lits. Et personne ne semble impressionné par la gestion de la Ville. L’ouverture du Stade de soccer de Montréal, à la mi-janvier, s’est fait en catastrophe, comme si on n’avait pas vu venir l’hiver. Ce n’est quand même pas la première année qu’il fait froid ! Faut-il rappeler que deux personnes sont mortes à l’extérieur en l’espace de deux semaines ? Dans une ville comme Montréal, c’est inacceptable.

Par contre, Mme Plante a raison de dire que les abris provisoires ne sont pas le type de solutions recherchées à long terme. De plus, ils soulèvent des questions auxquelles ne pensent pas toujours les gens bien intentionnés : où les installer sans ameuter le voisinage ? Comment les entretenir ? Les superviser ? Personne n’a envie de revivre l’évacuation brutale du campement Notre-Dame, dans Hochelaga-Maisonneuve.

Cela dit, il n’est pas interdit de penser différemment. La directrice de la Mission St-Michael, Chantal Laferrière, propose de mettre sur pied un projet pilote. Selon elle, on pourrait tenter l’aventure avec un encadrement et la participation de plusieurs partenaires. Ces abris pourraient-ils devenir une mesure d’appoint pour les mois les plus froids de l’année ? Ça ne coûterait pas cher de l’essayer.

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