La lettre de Marie Gervais-Vidricaire sur le bruit du REM, publiée le 12 juin, a fait réagir nos lecteurs, tant ceux incommodés par le grincement des rails que par ceux qui s’accommodent des inconvénients de la vie urbaine.

Lisez la lettre de Marie Gervais-Vidricaire

Important de se mobiliser

Je suis tout à fait d’accord avec vous. Je suis moi-même très en colère. Ma conjointe et moi avons acheté une propriété à la Pointe-Saint-Charles sur la rue Sainte-Madeleine, probablement à moins de 700 m des voies du REM longeant le Costco. La qualité de vie de l’ensemble du quartier à l’est de Wellington et au nord de l’A15 est menacée. Lorsque les passages sont fréquents, nous nous croyons au bord d’une autoroute bruyante. Nous craignons que l’administration du REM et la CDPQ fassent moins que le minimum requis pour minimiser leurs dépenses. Il est plus qu’important que les gens se mobilisent face à cela.

Philippe Ménard, Montréal

Nuisance sonore

Je suis résidente de L’Île-des-Sœurs et même si je suis à une certaine distance du REM, je suis surprise du bruit causé par les tests en cours. Le bruit de frottement des roues sur le rail est très amplifié par la hauteur. C’est une nuisance sonore importante.

Sylvie Goulet, Île-des-Sœurs

Il faut assumer

S’acheter une propriété en juillet 2021 à 300 mètres du REM, on peut se douter qu’il y aura du bruit dans son salon. C’est un risque qu’il faut maintenant assumer. Ça suffit de blâmer les autres alors que le risque de bruit était évident. Assumez votre décision, madame, et ne blâmez pas les autres. Sinon, déménagez…

François Daviault

Impossible de discuter

Je demeure à la résidence Ambiance de L’Île-des-Sœurs et je me demande si le REM va passer dans la maison ! Quand je suis sur le balcon, je dois interrompre ma conversation au téléphone pour le laisser passer !

Madeleine Perron

Vous allez vous habituer

Les « chialleux » qui ont acheté en toute connaissance de cause (comme à Dorval et les avions) près du REM pour donner plus de valeur à leur propriété, s’étonnent maintenant du bruit. Sortez de votre cour et allez voir à Toronto, Vancouver, Bangkok, Oslo et dans plusieurs villes européennes. C’est ça vivre en ville, avec ses avantages et ses inconvénients. Vous allez vous habituer. Je le sais d’expérience avec trois lignes d’autobus qui passent dans ma cour du matin au soir, en plus d’une piste cyclable très populaire. La première année, c’était l’enfer, maintenant je ne les entends plus. Les chiens qui jappent et les jeunes qui gueulent me dérangent davantage.

Hélène Lamontagne

Nouvel environnement

Quoiqu’écologiquement efficace, le train électrique n’est pas sans bruit, ce qui cause certains ennuis. Il est évident que la construction d’une voie de circulation ferroviaire aérienne, laquelle passe par des agglomérations déjà établies, n’est pas sans créer un changement d’environnement quant au niveau de décibels ajoutés. Si l’on veut un mode de circulation silencieux, même le train sur pneus n’est pas la solution : on n’a qu’à fréquenter le réseau de trains souterrains du métro de Montréal pour s’en rendre compte. C’est peut-être difficile à accepter, mais une voie ferrée aérienne fera toujours du bruit. Quant à l’enfouissement sous le canal de Lachine, soyons réalistes : le coût aurait été décuplé ! Avec le temps, tout comme pour ceux qui vivent à proximité des voies ferrées dans la belle province, ce bruit fera partie de votre environnement sonore.

Michel Leclerc

Il y a des solutions

C’est pourtant possible d’avoir un train de banlieue qui ne fait presque pas de bruit. Nous en avons eu récemment la preuve dans la banlieue de Malaga, en Espagne. Le train de banlieue de Malaga (électrique !) qui longe la Costa del Sol, de Malaga à Fuengirola, passait juste derrière l’immeuble où nous logions tout le mois d’avril. Il passait toutes les 20 minutes et c’est tout juste si on l’entendait quand nous étions dehors tout près. Jamais nous ne l’avons entendu de l’intérieur, même pas sur la terrasse située en façade de l’immeuble. Il y a donc des solutions à cette pollution sonore… et des municipalités/gouvernements qui les appliquent.

Pierre Dupuis

Il y aura toujours des mécontents

J’habite à L’Île-des-Sœurs à 300 mètres également et je n’entends absolument rien ! Avant de dire que la technologie est obsolète, il faudrait peut-être leur laisser le temps d’évaluer des mesures d’atténuation du bruit ! Nous sommes très chanceux que la Caisse de dépôt ait eu la vision d’investir dans un projet aussi ambitieux et écologique ! Il y aura toujours un 5 % de mécontents, mais il ne faut quand même pas oublier les autres 95 % qui sont et seront très contents !

Sarah Maude Larose

Retour dans le passé

En tant que citoyenne de Pointe-Saint-Charles, je partage les commentaires concernant le bruit engendré par le REM. Il est invraisemblable d’avoir conçu un train si bruyant. On a l’impression de faire un retour dans le passé.

Monique Bouthillier

Analyses à faire

Le bruit du REM est un sujet d’inquiétude et de frustration pour plusieurs. Je le comprends. Agissons de façon professionnelle en établissant le niveau du bruit généré par le passage des wagons du REM, en déterminant le niveau de bruit acceptable pour un environnement paisible urbain, en déterminant l’écart entre ces deux niveaux de bruit et, enfin, en définissant les mesures de mitigation nécessaires, murs antibruit ou autres. Tant et aussi longtemps que le blabla sur le bruit du REM ne sera pas remplacé par des analyses et des pistes de solutions techniques avec des lectures en décibels, tout cet exercice sera futile et théorique.

Emile Sayegh, architecte