Nos lecteurs font écho à l’éditorial de Nathalie Collard sur la saleté à Montréal, publié le 6 mai. Voici un aperçu des courriels reçus.

Des amendes sont nécessaires

J’apprécie que vous rameniez à l’ordre du jour cette problématique. J’habite le quartier Côte-des-Neiges depuis 12 ans et je trouve que Montréal est très sale. De plus en plus sale. Les gens ne font pas attention. Ils jettent des objets (bouteilles d’eau, masques, emballages de nourriture, etc.) dans les rues avec nonchalance. Je ne cesse de ramasser ces déchets dans ma rue et c’est à recommencer chaque semaine. J’aimerais vraiment que la Ville donne des amendes aux délinquants. L’éducation ne semble pas fonctionner. En bref, il est grand temps que la Ville mette en place une série de mesures pour améliorer la situation.

Francis Grégoire

Chacun a sa part de responsabilité

Nous arrivons d’une petite virée dans le centre des États-Unis qui nous a conduits à Memphis, Nashville, Louisville et Cleveland. C’est certain que nous n’avons pas visité ces villes en profondeur, mais les trottoirs parcourus étaient d’une propreté quasi impeccable. Et, fait remarquable, nulle part nous n’avons vu de graffitis. Les citoyens de ces villes, où l’État est beaucoup moins interventionniste que chez nous, sont de toute évidence conscients de leur responsabilité communautaire. On nous a malheureusement inculqué, dans notre beau pays, que « le gouvernement va s’en occuper ». Vivement un réveil de la population qui doit réaliser que chacun a sa part à accomplir pour rendre la vie en société plus agréable.

Yvan Courchesne

Insalubre et dangereux

Pas que des poubelles, mais aussi des rats qui se montrent en plein jour. C’est insalubre et dangereux. J’ai honte de ma ville ! Sans parler des milliers de nids-de-poule qui sont aussi un danger quand il faut faire du slalom pour ne pas abîmer sa suspension !

Francine Desbiens

Dépotoirs à ciel ouvert

Certains quartiers ressemblent à un dépotoir à ciel ouvert. Le je-m’en-foutisme de certaines personnes me met en colère. J’ai la chance de vivre à Laval dans un quartier où les gens sont respectueux des règlements. Une des bonnes décisions à prendre est de mettre la main dans leur portefeuille.

Alain Choquette

Arrêtons de blâmer les autres

Ce n’est pas un problème de poubelles, c’est un problème de gens qui se comportent comme des porcs. C’est ça, la vérité. Arrêtons de toujours blâmer les autres pour nos comportements inexcusables. Les villes nous offrent des bacs, bien identifiés par différentes couleurs, et c’est la responsabilité de tout un chacun de s’en servir comme il se doit.

Michel Bourgault

Étrange stratégie

J’habite le Vieux-Port de Montréal depuis une quinzaine d’années. Au fil des ans, l’arrondissement de Ville-Marie a éliminé les poubelles au coin des rues. Les milliers de touristes qui passent ne trouvent plus d’endroits pour disposer leurs bouteilles, gobelets et autres. Après un moment, ils les déposent sur le bord d’une fenêtre, par terre… Si on enlève les paniers pour recevoir les déchets dans une zone touristique, où doit-on s’attendre à retrouver les ordures ? J’ai demandé plusieurs fois à Ville-Marie quelle était leur stratégie, sans réponse. On paie des taxes, qui augmentent chaque année, pourtant les services de base que la Ville doit offrir diminuent chaque année.

Jean Bureau

Éboueurs pressés

Je suis d’accord avec vous, principalement sur la responsabilité de chaque citoyen à être plus vigilant. Cela dit, la Ville ne nous aide pas beaucoup à bien gérer nos déchets. J’habite sur le Plateau (Christophe-Colomb et Mont-Royal) depuis de nombreuses années et mon secteur est de plus en plus sale. Je remarque qu’après le passage des éboueurs pour la collecte des matières recyclables et du compost, une fois par semaine, la rue est un véritable champ de bataille. Les éboueurs ne ramassent jamais tout ce qui tombe d’un sac bleu de recyclage éventré ou des déchets de nos bacs bruns qui peuvent tomber aussi. Ils ne sont même pas munis d’un balai et d’une pelle pour nettoyer ce qui traîne par terre après leur passage. Ce seul petit geste aiderait grandement.

Yves Boudreau

Laisser-aller général

Montréal est une ville salle et de plus en plus repoussante. Dans les quartiers du centre, les graffitis se multiplient. Le marquage des rues aux carrefours et aux traverses pour piéton est en cours de disparition. Le délabrement des infrastructures et le recours aux patchs systématique donnent l’impression d’une ville qui n’a aucun souci de coquetterie. Et d’un laisser-aller général. L’administration actuelle n’a strictement rien fait dans ce domaine et, visiblement, n’a aucune ambition dans ce sens. Ce n’est pas juste un problème de poubelles. Il faut des campagnes de mobilisation du public montréalais, qui ne semble pas se soucier beaucoup de l’état lamentable de la métropole.

Robert Richard, un Montréalais découragé

La réputation de ma ville

Il y a longtemps que je constate avec consternation combien certains Montréalais se comportent comme des ados en ce qui concerne le civisme. On leur dit comment faire, mais par rébellion mal placée, ils agissent intentionnellement contre les consignes.

Mais le boutte du boutte, c’est quand on voyage à l’étranger et que l’on nous demande : « C’est vrai que Montréal est une ville sale ? »

Déjà que les restaurants jettent des restes de repas dans un sac noir, en plastique, à la portée de n’importe quel écureuil ou raton laveur, même retardé... cela devrait être sanctionné sévèrement. Et le compostage, alors ?

Et quand, à un arrêt de bus de la rue Wellington, je me fais dire par une fumeuse qui jette son mégot avant d’embarquer : « La Ville n’a qu’à ramasser », je me scotche au duct tape pour ne pas hurler mon exaspération.

Je suis triste et j’ai mal à ma ville.

Sylvette Muller

Lisez l’éditorial « Montréal a un problème de poubelles »