L’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot concernant la Commission sur l’état d’urgence n’a pas manqué de fait réagir, une majorité de lecteurs appuyant le premier ministre Trudeau avec la Loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin aux « convois de la liberté ». Voici un aperçu des commentaires reçus.

Lisez l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot

Démocratie et anarchie

Que celui qui avait une meilleure solution se lève. Moi, ce que j’ai vu et entendu, c’est que rien n’indiquait que ça finirait un jour et, comme la majorité des Canadiens, j’avais hâte qu’on envoie clairement le message qu’il y a une différence entre la démocratie et l’anarchie. Que ce soit à cause de l’incompétence du maire d’Ottawa, de son chef de police, du premier ministre Doug Ford, de son chef de police ou à cause de la complicité, de la complaisance ou de la peur des acteurs qui faisaient partie de la solution, après deux semaines, on avait d’autres priorités que de se lancer la balle et Justin Trudeau a pris la seule bonne décision vu les circonstances.

Pierre Lemelin

La majorité appuie Trudeau

Il est clair, sans l’ombre d’un doute, qu’il faut souhaiter et espérer qu’il n’y aura plus de recours à cette loi, mais je souhaite qu’il n’y ait pas d’autres situations semblables ou comparables ou pires que celle vécue à Ottawa l’hiver dernier. D’ailleurs plus de 75 % des Canadiens qui ont répondu au sondage appuient la décision du gouvernement Trudeau et j’en suis.

Claude Ménard, Laval

Manifester avec dignité

Le Canada a voulu sauver sa réputation et celles des démocraties trop libérales. Un excès de démocratie où la liberté d’expression est telle qu’elle mène à des abus sans nom encourage les autarcies à se pointer le bout du nez. Manifester est un droit parfaitement légitime, mais manifester sans aucune forme de dignité est hautement répréhensible et ne dessert aucune autre cause que celle de l’extrémisme.

Christian Castonguay

Gare à l’excès de balises

Que les balises soient claires ne règle rien. Si elles sont trop nombreuses ou trop rigides, le jour où nous aurons besoins de la Loi sur les mesures d’urgence, les tergiversations politiques partisanes risquent d’en retarder la mise en application.

Jean-Pierre Lalonde

Le Code de la route suffisait

Je ne suis pas un juriste, mais j’ai de l’expérience en relation de travail en matière de négociation dans le secteur public. Aux souvenirs et à l’écoute des témoignages, il en ressort que le blocage d’une route par des manifestants (pour le volet véhicules) est passible d’infraction au Code de la route, remorquage en fourrière. Pas besoin de la Loi sur les mesures d’urgence pour ce volet si on a au moins un corps de police fonctionnel dans le lot. Alors combien de têtes vont rouler pour ne pas avoir mis en œuvre leur dit plan ? Cependant, le droit de manifester est protégé par la Charte canadienne (arrêt Saskatchewan). Il est là le nœud.

Benoit Laflamme, Ancienne-Lorette

Le résultat parle de lui-même

Le recours à cette mesure était-il justifié ? Je retiens deux points qui tendent à démontrer que cette décision était la bonne. Premièrement, le résultat. Celui-ci est sans équivoque. Deuxièmement, le respect du cadre des pouvoirs accordés par cette loi aux corps policiers. Encore ici, tout s’est bien déroulé. Pour terminer, j’entends beaucoup d’arguments qui débutent par « si on avait… ». Le temps n’était plus au « si », mais à des actions concrètes. Donc, mesures prises et dossier résolu sans effusion de sang.

Domina Côté

Manque de leadership de Doug Ford

Oui, les mesures d’urgence étaient nécessaires : le seul responsable, c’est vraiment le gouvernement de l’Ontario et sa police. Le fédéral n’a rien à se reprocher, la faute c’est surtout le manque de leadership de Doug Ford, premier ministre de l’Ontario. Les balises sont claires pour les mesures d’urgence, il aurait été inconcevable de faire appel à l’armée.

Luc Langlois

Pas le choix

Je crois que le premier ministre n’avait pas le choix. L’occupation aurait duré des mois et le pays en entier était plongé dans l’incertitude. La loi a besoin d’être rafraichie, certainement, mais dans le contexte, Justin Trudeau n’avait pas le choix.

Denis LeChasseur

Groupes extrémistes

Il était absolument nécessaire que ces mesures soient mises en place. Il se trouvait à travers ces manifestants des groupes extrémistes qui voulaient renverser le gouvernement. Et que dire de ce chaos en plein centre-ville. L’arrogance de certains manifestants n’avait aucune limite. Qu’aurait-il fallu de plus ?

Jocelyne Plamondon, Québec

Palier intérimaire

Face à l’incompétence locale et l’inaction provinciale, qu’aurait dû faire l’autorité fédérale ? Il me semble qu’il nous faut un palier intérimaire entre le quotidien judiciaire et les mesures d’urgence justement pour des cas comme celui de l’hiver dernier. Fruit d’une polarisation montante, les manifestations transformées en sièges se multiplieront sans doute dans l’avenir. Comment y répondre ?

Christophe Landarc

Imparfait mais efficace

Il faut aussi des balises claires pour priver des citoyens et citoyennes canadiens de jouir de leur liberté et de leur vie. Le Canada est un pays souverain et ses représentants sont élus pour assurer le bien-être de ses citoyens, pas pour encourager des dissidents illégaux. À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. L’outil était imparfait, mais il a été efficace. Le devoir de gouverner implique parfois d’utiliser les outils disponibles. On ne peut pas admettre que des contrevenants aux lois du pays puissent s’en sauver parce que les autorités responsables ne peuvent pas agir ou, pire, ne veulent pas agir. Dans ce cas, ceux à qui incombaient et qui disent qu’ils avaient les moyens d’agir en premier et en deuxième et en troisième lieu ont failli à la tâche par incompétence ou en fonction de calculs injustifiables. La fin du temps pour regarder la parade passer est arrivée et celui qui était redevable en dernier recours a agi après un bon moment d’hésitation. En bon boxeur, heureusement qu’il n’a pas attendu d’être au plancher pour le compte avant de riposter. Merci, Monsieur le Premier Ministre !

Ronald Fauvel

La ligne rouge

Les raisons de l’agissement du gouvernement sont mentionnées dans cet éditorial et, dans ces circonstances, il a eu raison de prendre cette mesure. Trop souvent on évoque les bonnes solutions après les faits. Le comportement du convoi nous a amenés à la ligne rouge que ce convoi était prêt à traverser ce jour-là et probablement aussi dans le futur. Oui, le premier ministre a eu raison dans sa décision.

Gaetan Slater, Bromont