La lettre d’opinion de Jean-François Lépine sur la crise ukrainienne, publiée le 9 avril, a rallié une grande majorité de nos lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

« La petite communauté occidentale serait-elle prête à déclencher une guerre mondiale pour un conflit qui ne concerne strictement que deux pays qui ne sont ni des modèles de démocratie ni membres de l’OTAN ni membres de l’Union européenne ? La raison et le dialogue ne valent-ils pas mieux que les 60 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale ? Dans le cas contraire, comment justifier le laisser-faire de l’Occident concernant les conflits générés par les autres pays qui ne sont pas démocratiques, qui ne sont pas membres de l’OTAN et de l’Union européenne ? »

Jean-Pierre Hansen, Pardubice, République tchèque

« Pleinement d’accord avec vos propos. Je suis plutôt pacifiste, mais ce n’est pas ma façon de penser qui va régler ce conflit. Il est plus que grand temps d’agir contre ce monstre Poutine, sinon il sera trop tard pour l’Ukraine et d’autres petits pays avoisinants. »

Roch Gauthier

« La logique guerrière de cette chronique qui caricature nos ennemis en monstres sanguinaires en cette ère nucléaire n’offre malheureusement qu’une seule finalité dévastatrice. Si le modèle unipolaire géopolitique occidental dans lequel nous vivons est incapable d’accepter de vivre une cohabitation pacifique avec les nouveaux acteurs du monde bipolaire ou multipolaire qui se dessine, je ne donne pas cher de notre avenir collectif. »

Jean Heydra, Saint-Bruno-de-Montarville

« Entièrement et totalement d’accord avec l’écrit de M. Lépine. Depuis le début du conflit, Poutine joue la carte du nucléaire pour se permettre toutes les dérives afin d’assoir son pouvoir et de cautionner ses visions les plus tordues. Grandement temps qu’Occidentaux et Européens donnent une leçon “d’équilibre mondial” à ce dictateur. »

Pierre Rousselle

« Enfin ! Une chronique réaliste et audacieuse. La peur de la guerre en Occident est telle que politiciens, journalistes et analystes en tout genre n’osent plus suggérer l’usage de la force pour combattre une injustice flagrante. On se croirait en 1936, lorsque l’Amérique et l’Europe craignaient de s’opposer avec détermination à un Hitler devenu une menace évidente pour la paix mondiale. Le même scénario se rejoue. Les sanctions économiques ne font pas le travail et tout le monde le sait. Nous attendons patiemment que le mal passe ; que Poutine décide quand et où s’arrêter. Les pays occidentaux se dotent de forces armées pour dissuader les méchants de faire la guerre, pas pour attendre que cette guerre survienne. Il est peut-être déjà trop tard pour agir, mais ce le sera encore davantage demain. »

André Harvey

« Comment tous ces gros bonnets bien nantis de l’OTAN peuvent-ils dormir tranquille en sachant qu’un peuple si courageux se fait massacrer et qu’on détruit un si magnifique pays ? Ce sont des couards qui n’ont pas le courage de se mettre à la place des civils ukrainiens qu’on dépouille, qu’on viole, qu’on trompe et qu’on tue. Ils n’ont même pas le courage d’exercer le pouvoir que leur position leur confère au cas où une supposée catastrophe nucléaire surviendrait... J’ai honte pour eux et pour nous qui leur laissons le pouvoir de l’immobilisme ! Qu’est-ce qui nous arrive pour être aussi insensible au malheur des autres ? »

Idola Wall

PHOTO MIKHAIL KLIMENTYEV, ASSOCIATED PRESS

Vladimir Poutine

« M. Lépine touche un point important, qui est celui de notre tolérance envers les tyrans et despote à détruire le droit de tous les peuples à la paix, à un environnement pacifique et sécuritaire. Comme communauté internationale, nous avons ouvert une voie royale en tolérant en Syrie les actes de ce fou despote d’Assad. Oui, je suis en accord de faire front commun et de combattre sur tous les fronts possibles afin de repousser l’armée russe de Poutine. Il est plus que temps que l’ONU et son Conseil de sécurité démontrent avec rigueur leur engagement envers une paix mondiale durable, même si cela demande de prendre les armes afin de défendre ces incontournables droits fondamentaux que sont la vie, la sécurité et le respect. “Avoir peur de la peur” n’a jamais été une solution viable, alors courage et action ! »

Sylvain M. Léger

« Je suis en parfait accord avec cette opinion. Je trouve que les sanctions économiques ne suffisent pas, il faut vraiment que l’Union européenne et les Amériques s’unissent et s’imposent contre la Russie et prennent le contrôle de l’espace aérien et maritime de l’Ukraine. La crainte d’une guerre nucléaire n’est pas valable, l’arme nucléaire étant une arme de dissuasion tout autant contre la Russie que pour le reste du monde. Personne ne fera le pas malgré cette menace. Il faut seulement du courage de nos représentants... »

Dany Turcotte, Sorel-Tracy

« Tout à fait d’accord. Actuellement, j’ai honte d’être Canadien, Nord-Américain et Occidental. J’ai honte de nos gouvernements peureux. Nos grands-pères ont combattu lors de la Seconde Guerre mondiale pour mettre fin au rêve fou d’Adolf Hitler. Il faut faire de même immédiatement. Il faut mettre fin à ce massacre. Il faut débarrasser la planète de Poutine au plus vite. Plus on attend, plus cela renforce tous les tyrans de la Terre. Il n’utilisera pas la bombe atomique. Lui aussi a des enfants. »

Richard Bousquet, Québec

« Entièrement d’accord, nous avons la capacité technologique, économique et humaine de prendre position face à cette invasion dont le but est de détruire un peuple qui aspire à nos valeurs de liberté et de démocratie. Actuellement, c’est Poutine qui décide du type d’avion et d’armes avec lesquels on peut le combattre parce que nos gouvernements n’ont pas la colonne vertébrale nécessaire pour s’opposer directement à lui et on le laisse effectuer un génocide sous nos yeux et répondant par des sanctions économiques inefficaces et des effets de toge inutiles de nos politiciens ramollis. Que ferait Churchill devant de tels agissements de Poutine ? Il se tiendrait debout et le rentrerait dans sa niche en équipant les Ukrainiens des avions, des tanks et des armements lourds nécessaires et il engagerait 100 000 combattants mercenaires pour repousser rapidement les Russes dans leur tanière. »

Alain Chevrette

« Excellente analyse qui rejoint mes propres conclusions sur le sujet. Merci M. Lépine, vous me réchauffez l’âme en me donnant l’espoir d’un avenir non pas sans voyous, il y en aura toujours, mais au moins une victoire sur les intimidateurs, agressifs et tueurs qui s’approprient tout le territoire qu’ils désirent par avidité grossière. J’aimerais que votre lettre d’opinion se propagent partout dans le monde. J’ai 88 ans et si j’étais plus jeune, je tenterais ma chance dans ce sens, utilisant tous les moyens de communication à notre disposition aujourd’hui. Il ne faudrait surtout pas attendre le chiffre de 6 millions de morts déjà obtenu dans le passé. L’Ukraine a son Zelensky, et nous, nous sommes à la recherche d’un Churchill... »

Pauline Sved

Lisez « De quoi avons-nous peur ? »