Sans surprise, les avis sont partagés parmi nos lecteurs quant à un retour éventuel au bureau en présentiel. Voici un aperçu des courriels reçus à la suite de notre appel à tous sur la fin du télétravail obligatoire.

L’intangible

Pour ma part, le retour au bureau étant volontaire, j’y retournerai très tôt dès lundi matin. Le télétravail a des avantages indéniables pour plusieurs, comme les parents de jeunes enfants. Par ailleurs, le télétravail ne peut remplacer tout l’intangible des contacts humains pour qu’une équipe de travail développe son esprit d’appartenance. L’accueil et la formation des nouveaux employés, les discussions improvisées qui règlent rapidement plein de petits détails sans réunion Teams en série, la perception des non-dits lors de discussions, et j’en passe. Mais plus encore, de meilleures possibilités de détecter nos collègues qui ne vont pas bien dans ces moments d’ajustements majeurs de la société.

Simon Trépanier, Rimouski

Meilleure qualité de vie

Ça va faire bientôt deux ans qu’on travaille de la maison et j’espère que nos dirigeants ont compris les bienfaits de ce changement. Il a été démontré que la satisfaction au travail et l’esprit d’équipe n’ont pas été altérés dans mon groupe. Le simple fait de ne pas passer deux ou trois heures chaque jour dans la circulation a fait de nous des gens plus heureux, avec une meilleure qualité de vie. C’est près de 10 à 15 heures par semaine qu’on a pu consacrer, pour certains, aux enfants, et pour ma part, à prendre le temps de penser à moi. Non, je ne veux pas retourner au bureau. J’aime trop la qualité de vie que me procure le télétravail.

Marie-Claude Geoffroy, Sainte-Julie

Trop tôt

Nous ne sommes pas rendus là, à mon avis. Les dates de déconfinement se succèdent trop rapidement, sans qu’on attende de voir ses effets. Alors, selon moi, les patrons ne devraient pas se dépêcher à demander à leurs employés de revenir au bureau. Surtout qu’une bonne proportion d’entre eux vont y retourner de reculons.

Sylvie Lamontagne

Que le chaos passe d’abord

Pas de retour au bureau, ça coûte trop cher. Et les patrons n’ont pas modifié leur approche. Je ne sais pas ce qu’ils attendent, mais ils ne sont pas adaptés à la réalité de 2022. Je vais donc attendre un an ou deux pour voir ce qui va se passer. D’ici là, bon chaos.

Pierre Longpré

Enfin !

Enfin ! Retour du travail d’équipe, des fous rires dans les corridors, des lunchs pour parler d’autres choses que du travail. Les bureaux pleins.

Chantal Haineault, Saint-Bruno

Rehausser la qualité des services

Mon expérience des deux dernières années me laisse croire que le télétravail n’a pas du tout amélioré la qualité des différents services, gouvernementaux ou autres. Les longs délais d’attente pour parler à une vraie personne, des boîtes vocales qui se multiplient, des délais de retour d’appel injustifiables, sans oublier le laisser-aller général de certains répondants. On ne peut pas toujours niveler par le bas. Il faut au contraire offrir un encadrement approprié aux travailleurs, ce qui, malheureusement, est souvent impossible avec le télétravail. Selon moi, le travail en présence constitue une des bases de la réalité des travailleurs et permet une prestation de services d’une qualité acceptable… qui nous manque depuis deux ans.

Louise April

Perte de temps et d’argent

Le retour au bureau est pour moi une perte de temps et d’argent. Perte de temps dans la voiture, les conversations de corridor et de cadre de porte. Perte d’argent : l’essence, les stationnements, les lunchs au resto, etc. La preuve est faite depuis deux ans que le travail à distance est aussi, sinon plus efficace. Alors, j’espère ne pas être obligé de retourner au bureau.

Céline Leclerc

Des employés, pas assez de chaises

Je suis fonctionnaire fédérale. Pendant la pandémie, mon employeur a embauché un nombre élevé de nouveaux employés. Même si nous le voulions, il n’y a plus suffisamment de bureaux disponibles dans mon établissement pour que nous puissions tous retourner à nos chaises. Apparemment, mon employeur envisage de fournir une plateforme qui servirait à réserver un emplacement de travail si nous voulons retourner au bureau occasionnellement. Je ne pense pas que mon employeur exigera que nous retournions tous en présentiel.

Manon Clermont

Une formule hybride bienvenue

J’ai hâte ! Je m’ennuie de mon équipe, de la facilité de communiquer, de notre efficacité. J’ai un ras-le-bol de Teams et du linge mou. Mais détrompez-vous, j’adore le télétravail. Je crois juste que la solution idéale réside dans la formule hybride. Chez nous, la direction offrira maintenant la possibilité de faire du télétravail deux jours par semaine. On est très reconnaissants, surtout qu’il y a à peine deux ans, le télétravail n’était pas accepté du tout. On retourne au bureau le 14 mars et j’ai bien hâte de retrouver nos petites discussions de corridors !

Véronique Dion, Terrebonne

Un gain environnemental à maintenir

N’ayant plus à faire ses preuves et considérant notre course contre la montre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il serait opportun de rendre le télétravail obligatoire en permanence. Oui, une fois tous les 10 ou 20 jours, on pourrait devoir se présenter pour certaines activités, mais en gros, le gain environnemental est trop significatif pour se laisser ramener par des caprices patronaux. Pour le combat environnemental, le grand défi de notre siècle, il ne peut y avoir de demi-mesures. En vidant les routes des travailleurs qui n’ont absolument pas besoin d’être en présentiel, on facilite le déplacement de ceux qui ont vraiment besoin d’y être. Des bureaux plus petits consommeront moins d’énergie, il y aura moins d’usure de voitures, moins de voitures. Il est temps de se rendre compte qu’on ne doit pas retourner en arrière.

Éric Cloutier, Laval