L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’est pas sans soulever de l’inquiétude chez nos lecteurs, nombreux à commenter l’éditorial d’Alexandre Sirois, « Le délire d’un despote », publié le 24 février. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez l’éditorial « Le délire d’un despote »

Après l’Ukraine, ce sera nous

Le monde démocratique doit mettre fin à cette guerre avant que Poutine ne fasse plus de dégâts. Après l’Ukraine, ce sera nous : on est voisins dans le Grand Nord, et ces régions sont déjà revendiquées par la Russie. On se doit de s’unir et d’arrêter cette Troisième Guerre mondiale.

— Jean-Guy Roy

S’arroger tous les droits

Effrayant ! Quand le travestissement de la vérité conduit un dirigeant à envahir un autre pays, c’est l’horreur. Poutine s’est arrogé tous les droits à écarter tous les opposants. Maintenant, il s’arroge le droit d’envahir un autre pays. C’est comme ça que la Seconde Guerre mondiale a commencé. Je suis très triste pour les Ukrainiens. Je souhaite que notre pays fasse tout pour les soutenir.

— Maryse Desrosiers

Les Américains

Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est que les Américains n’ont pas respecté leur parole donnée à Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN aux pays de l’est de l’Europe. Tu ne peux pas te fier aux Américains (fiascos au Viêtnam, en Irak et en Afghanistan). Le seul intérêt qui compte pour eux est leur propre intérêt.

— André Landry

La fin des Jeux

Je le savais, nous le savions que Poutine allait envahir l’Ukraine dès la fin des Jeux olympiques de Pékin. Il ne voulait pas faire de l’ombre à son grand ami, dictateur comme lui, Xi Jinping, avant la fin des Jeux. Poutine veut transformer l’Ukraine en État russe et mettre à sa tête une marionnette qui lui obéit au doigt et à l’œil. C’est effroyable. Pauvre Ukraine.

— Diane Parent

Froid dans le dos

Tout cela donne froid dans le dos. Et quand on voit comment la droite américaine réagit à l’homme et à ses méthodes, prions le ciel pour que le Canada ne devienne jamais l’Ukraine des États-Unis.

— Françoise Chesnay

Viol du droit international

En envahissant l’Ukraine, Vladimir Poutine viole évidemment le droit international. Les États-Unis sont bien mal placés cependant pour lui faire la morale alors qu’eux-mêmes le respectent quand cela fait bien leur affaire. Souvenons-nous de l’invasion de l’Irak en 2003 sans l’accord de l’ONU, à la recherche des fameuses armes de destruction massive de Saddam Hussein. On les cherche toujours. Les Américains sont les grands responsables de ce qui se passe en Ukraine. Après l’implosion de l’URSS, en 1991, et le démantèlement du Pacte de Varsovie, il n’y avait aucune raison d’étendre l’OTAN en Europe de l’Est, si ce n’est la soif de puissance des Américains et leur volonté d’humilier au maximum l’adversaire d’hier. Malheureusement, ce sont les Ukrainiens qui vont payer de leur sang l’arrogance des Américains, qui ont fait semblant ces dernières semaines de négocier avec Poutine tout en ne lui donnant rien en échange.

— Luc Rufiange

Même scénario

Avez-vous dit de Kennedy qu’il était un despote ? On assiste au même scénario. Cette fois, c’est l’OTAN qui veut s’implanter près des frontières russes. Pourquoi l’un est un héros et l’autre un despote ? Poutine ne voulait qu’un traité de non-implantation de l’OTAN près de chez lui. Les Américains ne veulent que vendre des armes et leur surplus de gaz naturel.

— Denis Toulouse

Dur pour la démocratie

C’est franchement terrifiant de voir comment les choses se déroulent sur la planète. Trop de gens prennent ces despotes pour des héros. Trump est l’un d’eux et il est considéré comme un sauveur par les partisans du Parti républicain. Le même phénomène existe au Canada, la preuve : plusieurs criminels qui ont participé au convoi à Ottawa affichaient leur admiration pour Trump. Durs moments pour la démocratie. J’ai peur.

— Jean-Guy Giroux

Référendum, la solution ?

Outre les fausses raisons de la Russie pour envahir l’Ukraine, il reste un aspect qui me semble écarté des débats, soit l’autodétermination de Donetsk et de Loubansk. Les deux sont russophones et elles semblent vouloir rejoindre la Russie. Le référendum attendu en Ukraine permettrait-il de résoudre la crise ? L’Ukraine tient-elle à garder ces régions à cause des richesses naturelles, malgré la volonté des habitants de ces « provinces » ? Je préférerais survivre et laisser ces provinces quitter l’Ukraine. Elles représentent une très faible proportion de la population.

— Roland Archambault, Laval

Prendre les armes

Je pense que les sanctions économiques ne servent à rien et qu’il est temps que les peuples démocratiques prennent leurs armes et défendent le territoire intégral de l’Ukraine le plus tôt possible. Il en va de la liberté de la démocratie dans le monde ! Malheureusement, les dirigeants actuels sont trop faibles pour prendre ce genre de décision. Vive Winston Churchill ! Et jusqu’où ira Poutine ensuite ? Et la Chine qui regarde et qui se dit : « Les Occidentaux ne font rien, alors allons chercher Taiwan ! »

— Réjean Malette

Spectateur ahuri

La première opération russe pour faciliter l’invasion actuelle de l’Ukraine, a été l’intervention de désinformation dans les élections américaines qui a favorisé l’élection de Donald Trump, lequel a sérieusement polarisé et fragilisé la sécurité et la démocratie intérieures des États-Unis ainsi que les relations et les ententes politiques et économiques à l’international avec ses alliés naturels.

En bon narcissique caractériel, Donald Trump n’a jamais caché son engouement et son admiration pour les dirigeants despotiques comme Poutine et Xi Jinping qui peuvent soumettre leurs opposants, les juges et les journalistes, et alimenter sans vergogne l’endoctrinement idéologique aveugle de leurs supporters.

En ces temps de menace et d’affaiblissement des démocraties par les mouvements populistes et complotistes, et l’attrait renouvelé pour les leaders autoritaires, la Russie et la Chine en profiteront assurément pour élargir leurs territoires géopolitiques respectifs.

L’Occident pantois en sera réduit au rôle de spectateur ahuri.

— Alain Dupuis