La chronique de Michel C. Auger abordant la Loi sur les mesures d’urgence, publiée le 16 février, a suscité son lot de commentaires. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez « La loi sur les mesures (qu’on aurait dû prendre) d’urgence »

Incompréhensible

Je suis d’accord, mais il est incompréhensible qu’Ottawa en soit rendu là. Les bidons vides ou pleins circulent toujours. Les tentes sont toujours là ! L’argent est toujours distribué aux camionneurs. Les roulottes sont toujours là ! Les enfants sont toujours là ! Sans compter le bruit et la pollution. Une grosse farce. Un échec de la part des policiers à faire respecter les lois.

Guy Blain

Se réveiller

J’aime votre analyse et votre insistance à souligner le financement de ce groupe. J’ose espérer que les gens de bonne foi qui appuient actuellement le groupe de camionneurs se réveilleront après avoir lu et compris votre chronique.

Gaëtan Hébert

Doutes

J’ai quelques doutes : je doute que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ait recueilli cette information après que les camions ont envahi Ottawa. Si la GRC savait que des extrémistes américains finançaient le convoi des camionneurs, comment se fait-il que rien n’ait été fait en amont pour amoindrir ce chaos ? Si la GRC connaissait cette information mais l’a retenue, l’heure est encore plus grave. Si la GRC a bien informé le gouvernement fédéral de cette information avant les évènements et que ce dernier n’en a pas tenu compte, cela donne à penser à une stratégie soit machiavélique, soit inapte de Justin Trudeau et des libéraux. Dans tous les cas, ce chaos laisse douter de la capacité de gouvernance et du sens de l’État d’un trop grand nombre d’élus.

Christine Besson

Distinction

On doit toujours faire la distinction entre l’erreur et ceux qui sont dans l’erreur. On peut détester l’erreur, mais pas les gens. Un principe que tout gouvernement devrait connaître et que, malheureusement, le gouvernement du Canada et son premier ministre semblent ignorer par sa façon cavalière de traiter les opposants aux mesures sanitaires.

Pierre Dupuis

Réconciliation impossible

On ne peut tout simplement pas se réconcilier avec des manifestants armés qui veulent renverser un gouvernement élu. Ces extrémistes de la droite doivent payer pour avoir pris en otage la population et notre démocratie. Il s’agit carrément de sédition.

Sylvie Fontaine

Instrumentalisation

Comment instrumentaliser une crise ? En fait, comment créer une crise pour garder le pouvoir, comme Jean Charest en 2012.

Jean-Bernard Dumont

L’appliquer, et vite

La Loi sur les mesures d’urgence est une très bonne chose, mais maintenant, il faut l’appliquer au plus tôt et sévèrement, en arrêtant de vouloir sauver la chèvre et le chou, comme c’est pratique courante au Québec et au Canada. C’est malheureusement ce que les manifestants savent très bien, et ils en profitent au maximum. Et ils vont se structurer de plus en plus. Si nous voulons sauver la démocratie, il est plus que temps d’agir.

Mike Lupin

Chance ratée de l’Ontario

Si la Ville d’Ottawa, sa police et l’Ontario avec son premier ministre de droite avaient pris la chose au sérieux, on n’en serait pas là et on ne parlerait pas de Loi sur les mesures d’urgence.

Claude St-Pierre, Saint-Jean-Port-Joli

Symbole de faiblesse

En fait, la Loi sur les mesures d’urgence est le symbole de l’échec des divers niveaux des gouvernements logés en Ontario – fédéral, provincial et municipal – à installer un plan concerté pour d’abord prévenir et, le cas échéant, résoudre rapidement cette crise alimentée par des discours moralisateurs creux et, surtout, une inaction pathétique. Un peu comme le parent qui ne cesse de renchérir sur les menaces de sanction devant les comportements sans cesse plus désorganisés de son enfant, le gouvernement, rendu à la limite des avertissements, est obligé d’utiliser un moyen extrême pour résoudre un problème à l’origine somme toute mineur. Quand les bottines ne suivent jamais les babines, on doit finalement sortir un bazooka pour mater les mouches qui se sont multipliées avec tout le sucre cassé à tout vent, et il s’agit davantage d’un symbole de faiblesse que de force.

Alain Dupuis