Le texte signé par Frédéric Mérand et Jennifer Welsh sur la démocratie dans le monde, publié le 2 janvier dans la section Contexte, a suscité d’intéressants commentaires des lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

« Une lobbycratie »

Les États-Unis ne sont plus une démocratie depuis belle lurette, les sommes d’argent que les candidats doivent investir pour se faire élire auraient dû soulever des questions éthiques depuis fort longtemps. Non, les États-Unis ne sont plus une démocratie, ils sont devenus une lobbycratie.

Jean-Marc Carrier

Entre rires et pleurs

Le Sommet pour la démocratie ressemble au Forum économique mondial de Davos, où des ultrariches déplorent qu’il n’y ait pas assez de riches avec qui partager la richesse. Alors, on rit ou on pleure ?

Richard Aubry, Drummondville

« Très surpris »

Le déclin de l’empire américain s’est poursuivi par l’ascension de la Chine, des pays du Moyen-Orient et de la Russie. Je suis très surpris de lire ça ce matin.

Raymond Thibeault

« Corporatocratie »

Marx, économiste classique qu’il était, vous expliquerait que la démocratie ne peut résister à l’augmentation constante des inégalités en cours dans les pays d’Occident et à l’autoritarisme qui l’accompagnera nécessairement. J’aimerais postuler, par ailleurs, qu’au cours des deux dernières décennies, les États-Unis ont exporté leur modèle économique plutôt que la démocratie, contribuant ainsi à l’affaiblissement de cette dernière dans le monde. Le fait que, domestiquement, la corporatocratie à l’américaine considère de plus en plus la démocratie comme une menace qu’il faut circonscrire ne devrait surprendre personne.

Jean Heydra, Saint-Bruno-de-Montarville

Distribution équitable

Si la démocratie recule de part et d’autre, ne faut-il pas s’interroger sur les raisons de cette perte de vitesse ? Depuis quand ? Quelles en sont les causes ? D’aucuns seraient surpris de constater que ce déclin coïncide avec la croissance des inégalités observées depuis près de 40 ans. Peut-être faut-il assurer, pour éviter la reddition finale des démocraties face au courant autoritaire, une distribution équitable de la richesse et des chances dans ces mêmes pays qui se disent « pour le peuple ». Les gilets jaunes n’ont pas toujours tort.

Christophe Landarc

Leadership et personnalité

Oui, le Canada pourrait en faire davantage pour promouvoir la démocratie, mais plus que par ses organismes gouvernementaux. Il est nécessaire d’avoir du leadership et de la personnalité, ce que Trudeau n’a pas. Obama l’a un jour souhaité, mais qu’en pense-t-il aujourd’hui ?

Pierre Forest, Joliette

Succès autoritaire éphémère

Certains pays ont du succès avec un régime autoritaire. La Chine en est un exemple flamboyant ; l’URSS aussi, à une certaine époque. Ces succès sont éphémères si la corruption devient une règle incontournable. C’est également une réalité dans les régimes démocratiques. Au final, c’est la force des institutions et, surtout, leur légitimité, qui fera la différence.

Christian Castonguay

Mal à ma démocratie

J’ai mal à ma démocratie, mise à mal partout dans le monde, mais encore plus proche, dans le pays voisin. C’est comme une hémorragie que l’on n’arrive pas à contrôler. Le pire, c’est que j’ai l’impression que le monde s’en fout. Pourtant, l’être humain a besoin de cette liberté. Il est temps de recréer des mouvements de paix et d’amour, comme ce fut le cas lors de la période du peace and love. L’éducation et l’instruction des populations sont en augmentation constante. Les gens ne veulent plus être contrôlés comme des bêtes. Ils veulent vivre dans des sociétés libres qui ont établi des lois et des règles pour maintenir au mieux le vivre-ensemble et prendre le virage environnemental. Faisons attention à notre planète.

Claude Marcil, Montréal

Lisez « La démocratie n’est plus contagieuse »