Vous avez été nombreux à répondre à notre appel à tous sur le plus beau des cadeaux à offrir. Voici un aperçu des suggestions de nos lecteurs et lectrices.

Santé et quelques mots

Le plus beau cadeau à offrir, c’est la santé. Paul a maintenant 4 ans. Il y a deux ans, il a survécu à un violent accident cérébral : une banale grippe qui s’est compliquée. Même s’il a beaucoup récupéré, Paul n’a toujours pas retrouvé la parole. On aimerait participer avec toi, petit homme, à un doux échange de cadeaux. On donnerait tout de notre côté, et toi, tu nous ferais le cadeau d’un « papa », d’un « maman », d’un « mamie » ou d’un « papi ». Ce serait le plus bel échange de cadeaux de notre vie… Joyeux Noël, Baboo !

France Bergeron et Claude Charland, mamie et papi

Des vaccins pour ouvrir la porte-patio

Je suis père de filles de 27 et 29 ans et grand-père de trois petits-enfants. C’est déjà, je l’avoue, un très beau cadeau. Décembre 2020, COVID-19 oblige, nous avons joué au père et à la mère Noël devant une porte-patio pour distribuer nos cadeaux. 2021 : les vaccins sont enfin arrivés ! Bien vaccinés, papa et maman Noël souhaitent grandement que cette porte-patio puisse s’ouvrir. Pour cela, il faudrait que mes filles, petits-enfants et gendres acceptent de se faire vacciner. Quel beau cadeau ce serait pour papa et maman Noël de pouvoir entrer en sécurité chez eux cette année pour enfin avoir droit à un joyeux Noël en famille !

Pierre Nadeau

Un nouveau genou

C’est un peu égoïste de ma part, mais c’est à moi que j’aimerais offrir un cadeau : une opération qui me permettrait d’avoir un nouveau genou. Avec ça, je pourrais me rendre encore plus utile pour aider davantage les gens dans le besoin. J’adore faire du bénévolat et rendre service, mais je suis fortement limitée à cause de ce problème pour lequel j’attends une place en chirurgie depuis 15 mois.

Michèle Désilets, Brossard

Doux sommeil

J’aimerais tellement donner des heures de sommeil profond, de repos réparateur à mon amie Jocelyne. Un temps d’abandon pendant lequel le corps fait le plein d’énergie. Pour toi mon amie de toujours, toi qui te dévoues sans compter. Une vie de proche aidante, ça draine ! Si je le pouvais, je t’offrirais ces heures de doux sommeil emballées dans des draps de satin.

Sylvie Roy

Santé et visite

Le plus beau des cadeaux serait d’améliorer la santé de mon petit-fils vivant en Bretagne afin qu’il puisse jouir d’une forme de vie acceptable. Et cela aiderait grandement mon fils, qui pourrait venir me visiter avec lui. En ce temps de pandémie, ils me manquent.

Diane Roy, Sherbrooke

Câlins sans crainte

J’offrirais à tous mes collègues travailleurs de la santé la possibilité d’enlacer leurs proches aux Fêtes sans crainte de leur transmettre la COVID-19. On travaille très fort au front depuis le début de cette pandémie en prenant bien soin d’éviter de ramener le virus à nos proches quand on retourne à la maison.

Annie-Claude Nadeau-Robert, physiothérapeute à l’hôpital Pierre-Le Gardeur

Fini, la COVID longue

Si le pouvoir m’était donné, je donnerais la santé à ma fille qui est aux prises avec la COVID longue.

Jocelyne Debien

Un nouveau rein pour une vie normale

Le plus beau cadeau est la santé. J’ai donné un rein à mon fils en 2012. Il l’a malheureusement rejeté en 2021. Plusieurs membres de la famille se sont fait tester pour être le prochain donneur, sans succès. Alors pour 2022, le plus beau cadeau serait un rein pour mon fils pour le sortir de la dialyse et lui permettre de retrouver une vie normale.

Sylvie Charbonneau

Un souvenir immortel

Mon plus beau cadeau n’est pas matériel, mais bien immatériel. Il s’agit d’un souvenir, d’un petit bout de film qui reste dans ma tête depuis bientôt sept décennies. Ces images sont celles de mon oncle Edgar qui, déguisé en père Noël, s’était donné toute la misère du monde pour nous faire croire au vrai personnage. Ainsi, chez mes grands-parents qui vivaient sur une ferme dans le fond d’un rang de campagne, cet oncle chéri avait revêtu le costume en cachette de tous les enfants, et ils étaient nombreux, puis s’était rendu jusqu’au bout d’un grand champ face à la maison pour qu’on le voie bien venir avec sa grosse poche de cadeaux sur l’épaule. De connivence avec ma grand-mère Rose, qui sonna l’alarme en nous interpellant : « Les enfants ! venez voir vite qui s’en vient… » Nous nous bousculâmes tous à la fenêtre et nous vîmes marcher péniblement dans la neige jusqu’à la taille le père Noël, rien de moins. Plus il s’approchait, et plus il avait l’air vrai, à mes yeux du moins. Car j’avais 6 ou 7 ans, et le père Noël, je n’y croyais plus tellement. Mais là, je me disais : « Qui se donnerait toute cette peine pour jouer ce rôle ? » Bref, oncle Edgar entra dans la maison avec son rire gras et des Ho ! Ho ! Ho ! Il nous prit sur ses genoux un à un avec un bon mot pour chacun et un cadeau tiré de son énorme sac. Le mien était une petite ferme avec des animaux en bois. Lorsqu’oncle Edgar me déposa au sol, je reconnus ses bottes… parce qu’en arrivant, il m’avait demandé de les placer dans le placard. Je restai muet, ne divulguant pas aux autres enfants la véritable identité du père Noël. Oncle Edgar a quitté depuis longtemps ce monde matérialiste, mais chaque Noël, il revit dans mon cœur.

Richard Legault, Boucherville