Les avis sont partagés quant au maintien ou non de l’état d’urgence par le gouvernement de la CAQ. Voici un aperçu des courriels reçus en réaction à la chronique de Michel C. Auger publiée le 14 novembre dans la section Contexte.

Lisez « Un état d’urgence démocratique »

L’égo gonflé

Il y a manifestement un abus de pouvoir, conforté par les sondages et les médias, qui gonflent l’égo du gouvernement de la CAQ. Les contre-pouvoirs ne jouent pas leurs rôles, ce qui entraîne un dysfonctionnement démocratique.

Sarto Lelièvre

À l’époque des dictateurs romains...

Les Romains avant l’Empire avaient conçu le rôle du dictateur, mandaté de l’imperium pendant une période qui ne devait pas dépasser six mois. Pourquoi cette durée prescrite ? Justement pour éviter que ces pleins pouvoirs ne deviennent la norme et de peur que ce régime temporaire ne s’installe durablement. Car le pouvoir, à terme, n’a d’autre but que de perdurer. Sensiblement, le monde politique n’a pas beaucoup changé depuis Sylla et César.

Christophe Landarc

Encore justifiable

C’est de l’état d’urgence sanitaire qu’il s’agit, pas de la loi martiale. Tant que les enfants ne seront pas vaccinés, j’estime que l’état d’urgence sanitaire peut tout à fait se justifier. Regardez la recrudescence de cas en Europe, avec la perméabilité de nos frontières, et vous verrez que l’urgence sanitaire est une prudence encore à l’heure actuelle.

Jacques Bordeleau

Un exercice qui prolonge les débats

Je suis en désaccord avec votre approche ; comment expliquer que les deux provinces ayant cessé les décrets d’urgence sanitaire pendant l’été ont été les plus durement touchées par la quatrième vague ? Poser la question, c’est apporter une piste de solution. L’exercice de la démocratie a malheureusement tendance à prolonger les débats afin que les autres partis puissent se faire valoir. Évidemment, ce droit doit être bien utilisé, et si vous avez des exemples pour appuyer vos dires, je serais heureux de les entendre.

André Lachance

Un non-sens

Entièrement en accord, ça n’a pas de sens de gouverner encore de cette manière et de nous faire croire que l’on est en démocratie. Déjà, le gouvernement est majoritaire, alors pourquoi gouverner en mode état d’urgence ? On perd confiance dans ce gouvernement.

Luc Langlois

M. Legault y a pris goût

Ça fait longtemps que M. Legault s’est habitué à diriger de façon autoritaire et il en prend le goût de plus en plus.

Colombe Vignola

Certaines situations l’exigent

J’avoue qu’à partir du moment où une tendance dictatoriale paraît bien éclairée, bien informée et sensée, je suis plutôt en faveur, en particulier si les prises de décisions concernent des situations vitales comme la santé et la sécurité. Je ne suis pas contre la démocratie pour autant.

Hugues Beauregard

Qu’en pense le peuple ?

Je suis un peu tanné que l’on parle toujours de « dictature » lorsqu’un gouvernement ou un régime est élu (démocratiquement), il faudrait demander au peuple son opinion sur les mesures de l’état d’urgence. Je pense qu’on aurait une surprise. Quand un gouvernement gouverne adéquatement, on le soutient sans question.

Roger Côté

Besoin de détails

Je partage votre lecture de la situation. Cependant, on ne peut affirmer que le gouvernement n’a pas abusé de ses pouvoirs quand il n’y a pas eu d’audit et que l’on ne connaît pas le détail de ces ententes de gré à gré.

Alain Brochu, Québec

Détourner le débat

La question est pertinente, mais il faut se demander si certains acteurs politiques ne détournent pas le réel débat par des interventions inutiles.

Yvon Croteau

La CAQ gouverne comme si elle possédait la vérité

Entièrement d’accord avec M. Auger. Je suis un partisan de la CAQ, mais je n’aime pas l’attitude du gouvernement depuis quelques mois. À mon avis, le succès et sa popularité devant la faiblesse des autres partis lui sont montés à la tête… Que ce soit sa vision trop étroite sur l’environnement et les trop faibles mesures mises en place pour contrer le réchauffement climatique, son entêtement à défendre et à promouvoir avec des œillères le projet de troisième lien à Québec, sa réponse réductrice et peu respectueuse à la lettre fort pertinente et réfléchie de M. Labeaume, ses bravades envers les médecins omnipraticiens, puis envers les syndicats des infirmières… bref, la CAQ gouverne comme si elle possédait la vérité et la solution à tous les maux. Or, on sait très bien que ce n’est pas le cas, et en délaissant certaines règles démocratiques comme elle le fait avec cette urgence sanitaire prolongée sans véritable justification, elle démontre que l’écoute ne fait pas partie de ses valeurs. Décidément, si la CAQ ne change pas de ton ni d’attitude, je devrai me chercher un autre parti politique…

Réal Bilodeau