Une majorité de lecteurs est d’accord avec Ottawa (et Québec) pour mettre fin à la vente de véhicules à essence dès 2035. Voici un aperçu des courriels reçus à la suite de notre appel à tous.

Une loi contre les « minounes »

Non seulement suis-je d’accord, mais j’ajouterais des dents à cette loi et interdirais également les véhicules à essence à compter de cette même année. Nous avons encore 14 ans pour nous préparer. On évitera ainsi les « minounes » bruyantes et boucanneuses dont les propriétaires réfractaires ou retardataires voudraient prolonger l’existence jusque dans l’au-delà.

Josiane Archambault, Montréal

Ce n’est pas fait

Bien hâte de voir cela. Je l’espère bien, mais croyez-vous que le lobby du pétrole va rester les bras croisés ? Les mesures incitatives devront être plus généreuses, sans quoi la combustion restera.

Yves Gauvreau

L’urgence d’agir

Je suis totalement d’accord avec cette réglementation, et même que j’estime que l’échéancier est conservateur. Il est évident que la Terre se réchauffe et que les différentes conséquences des changements climatiques s’avèrent catastrophiques et parfois même fatales. Récemment, les périodes prolongées de canicule et les nombreux incendies de forêt ne sont que quelques exemples manifestes de l’urgence d’agir. Ce coup de barre quant aux émissions de monoxyde de carbone et de gaz à effet de serre ne peut qu’être salué, mais 14 ans, c’est encore loin pour que des changements soient notables. Rendre le parc automobile canadien plus écologique est une mesure inévitablement positive et un pas dans la bonne direction, mais c’est malheureusement dans plusieurs années…

Sophie Tougas, Bedford

Une idée en l’air

Je trouve cet objectif très farfelu, car aucun plan n’est soumis pour sa réalisation. Que vont faire les dizaines de milliers d’automobilistes qui stationnent dans les rues, car ils n’ont pas accès à des stationnements privés ? Sans plan pour le réaliser, c’est juste une idée en l’air, surtout avant des élections.

Daniel Navratil, Boucherville

Le mur arrive

Pas compliqué, trop tard. Le mur va arriver plus vite que la plus vite des voitures à gazzzzz…

Fernand Choquette

Préparons-nous

Je suis tout à fait d’accord avec cette mesure. D’ailleurs, je trouve que dès maintenant, on pourrait cesser les publicités sur les véhicules à essence pour se préparer. Également, je pense que l’on pourrait mettre des messages indiquant le danger pour le climat sur les véhicules à essence comme on l’a fait pour les cigarettes. Je ne comprends pas que l’urgence climatique ne soit pas davantage au cœur de nos actions avec tous les impacts déjà bien visibles. J’ai moi-même un véhicule électrique et je peux toujours trouver des bornes de recharge avec mon téléphone intelligent. Un peu plus cher à l’achat, mais pas plus que les VUS qui sont présents en quantité sur nos routes.

Guénaëlle Joly, Saint-Lambert

Accentuer la captation

Je conseillerais 2050 comme date de fin des véhicules thermiques, ce serait plus réaliste. Entre-temps, cependant, il devient extrêmement important de créer, et d’inventer si besoin est, des moyens diversifiés et efficaces de captation des gaz à effet de serre. On se traîne royalement les pieds et le cerveau à faire de multiples déclarations extraordinaires sans penser qu’à moyen terme, la solution à la dépollution dépend beaucoup plus de rattraper le gaz produit, car l’immense parc de camions de service, de camionnettes, de trains diesel et d’autobus sera encore présent pour longtemps. On n’est même pas foutus de donner priorité à la desserte des grands centres par des trains électriques et au rétablissement du transport des marchandises par un réseau efficace de trains électriques. Cela créerait de l’emploi et raserait la majorité des gaz produits par le système de transport par camion mis en place dans les années 1970. On a à reconstruire des circuits ferroviaires entiers. Il est aussi naïf de penser que l’électrification des moyens de transport n’ajoutera pas à la pollution. Il faut aussi les construire, ces véhicules automobiles. Il faudra arriver à un modus vivendi entre les deux modes thermique et électrique et la captation des gaz à effet de serre accélérée. Il faut aussi capter le méthane, qui devient de plus en plus présent.

Gérard Lupien, Sherbrooke

Les moyens de nos ambitions

En 2021, il ne reste plus beaucoup d’autres arguments que celui du prix d’acquisition des véhicules pour justifier de ne pas rouler électrique. Par contre, il faut aussi se donner les moyens de nos ambitions. Si tous les projets d’extraction de terres rares, de graphite ou de lithium font l’objet de blocages systématiques de la part des environnementalistes, cette vision sera difficile, voire impossible, à concrétiser.

Patrick Fiset

Il est temps

Tout à fait d’accord. Il est temps que l’on mette un peu plus de pression sur les constructeurs et les consommateurs.

Pierre di Campo

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

« Ce que je ne comprends pas, c’est que la réglementation se limite aux véhicules (autos) à essence et ne s’applique pas aussi aux autres produits qui utilisent des moteurs à essence », écrit Jean Letendre.

Les autres moteurs à essence

Pour ce qui est des véhicules à essence, je suis d’accord avec la réglementation ainsi que l’échéancier. Ce que je ne comprends pas, c’est que la réglementation se limite aux véhicules (autos) à essence et ne s’applique pas aussi aux autres produits qui utilisent des moteurs à essence tels que les motos, les tondeuses, les souffleurs, les coupe-bordures, les bateaux à moteur, les motomarines, les motoneiges, etc. Ces produits, pris individuellement, sont souvent plus dommageables pour l’environnement (air et eau) que les véhicules à essence. Ces produits sont présentement disponibles ou en développement avec une motorisation électrique. La réglementation devrait aussi couvrir les équipements et les véhicules industriels, mais à une date plus éloignée, par exemple, en 2040. L’échéancier est un moyen très important pour forcer la main de l’industrie à développer des produits en vue de diminuer les émissions de CO2.

Jean Letendre, Kirkland

Trop tard ?

Avec ce qui se passe déjà, est-ce que la Terre existera encore dans 14 ans : tout fond, et ce ne sera peut-être pas suffisant pour éteindre ce qui brûle. Qu’est-ce qu’on attend, vraiment ?

Gaëtan Breton, Sherbrooke