Le texte « Confiner le gouvernement ? » de Joanne Marcotte, publié le 13 novembre, n’a pas manqué de faire réagir les lecteurs avec près de 300 commentaires reçus. Voici un aperçu des courriels envoyés.

Tellement facile de blâmer ! Si c’est la faute du gouvernement québécois, comment se fait-il que le problème existe, souvent amplifié, sur le reste de la planète ?

Claude Petit

Facile, contreproductif et quasi subversif en regard de la stabilité sociale et de l’effort collectif pour contrer la pandémie que de jouer au gérant d’estrade quand le Québec s’en tire proportionnellement mieux qu’une majorité de pays et d’États américains qui éprouvent une détresse majeure de leur système de santé. Pourtant, on voit bien l’hécatombe innommable qui se passe aux États-Unis avec la position libertarienne anti scientifique de déni, de non interventionnisme et de laisser-faire du président Trump, qui a bénéficié de soins auxquels la majorité des Américains n’ont pas accès. Le gouvernement Legault fait son possible avec les moyens du bord et n’a pas besoin des réprimandes de pseudo experts qui n’y connaissent rien et ne font qu’envenimer la situation en alimentant la dissension sociale.

Alain Dupuis

Un très grand merci de nous présenter un autre angle de ce qui ce passe chez nous. Nous faire peur et nous demander efforts par-dessus efforts commence à peser lourd et être trop coûteux pour les résultats obtenus. Il faut admettre que la solution n’est pas là. Votre analyse est impartiale et de la livrer est très courageux.

Johanne Laberge

Verser dans la critique négative, c’est aller dans la facilité. Se poser en prophète et en apparence de sagesse n’apporte pas grand-chose au débat.

Michel Lefebvre, Montréal

On dit qu’errer est humain mais persister est diabolique. Legault, Arruda et compagnie persistent, comme si nous avions bien fait au printemps. Dépistages massifs, confinement voire isolement obligatoire des cas positifs et créations d’ailes COVID-19 séparées des autres endroits dans les hôpitaux. Voilà une voie possible qui permettrait à la population de vaquer à ses occupations normalement en attendant les vaccins et autres médicaments.

Mohand Abdelli, Montréal

Dire que le gouvernement n’a plus de crédibilité aux yeux des citoyens relève beaucoup plus de la démagogie que de la réalité. Les sondages et l’adhésion de la population aux mesures de distancions prouvent le contraire. Bien que la gouvernance du gouvernement souffre de certaines lacunes, on ne peut le nier, je crois qu’il faut être déconnecté de la réalité ou de mauvaise foi pour affirmer que le gouvernement ait baissé les bras face à la pandémie. Nous vivons une période inédite et difficile qui a mis en lumière les lacunes de nos systèmes et il est prématuré de dire que le système de santé est imperméable aux changements, espérons que nous avons appris et que des changements structuraux viendront lorsque nous serons sortis de cette crise. Pour l’instant nous sommes en mode action afin de limiter les impacts. Non, nous ne devons pas confiner le gouvernement.

Pierre Gatien, Terrebonne

Les résultats catastrophiques de la première vague sont dus, en partie, à la gestion déficiente de Legault et Arruda. Ils ont eu tout l’été pour préparer le Québec à la deuxième vague et, contre toute attente, ils ont encore fait des erreurs dans leur gestion, donnant ainsi la partie belle à la COVID-19 qui a pu prendre de l’avance. Legault et Arruda n’auraient pas dû rester aux commandes compte tenu de leur échec lors de la première vague. Les pires résultats de toutes les provinces pour le Québec et, presque les pires résultats de tous les pays de la planète.

Huguette Gagnon

Votre raisonnement est assez simpliste et froid. Comment pouvez-vous insinuer que les personnes de 70 ans et plus sont des quantités négligeables ? J’ai 75 ans. Je suis active, j’achète des produits, je paye des taxes (scolaires et municipales), j’investis dans différents secteurs de notre économie, je suis une citoyenne à part entière. Alors lire qu’on ne devrait pas compter toutes ces personnes qui sont décédées de la COVID-19 alors qu’elles étaient soit malade, soit en fin de vie me scandalise. Ces personnes sont mortes de la COVID-19, pas de leur cancer ou d’une autre maladie. Vous minimisez l’importance de ce virus. Pourquoi devrions-nous nous priver de voir nos enfants et petits-enfants, recevoir nos amis, sortir, aller au resto, au cinéma ? Pourquoi porter un masque ? Votre raisonnement est dangereux car il minimise l’importance de ce virus. Quand à notre gouvernement (peu importe lequel), il fait de son mieux avec ce qu’il a comme informations. Comme citoyenne à part entière, j’ai le droit d’être protégé par les autorités en place. Ne vous en déplaise, je ne veux pas mourir et j’ai le droit de ne pas vouloir mourir.

Suzanne Grothé, Beaulac

Il est facile de critiquer. Par contre, trouver des solutions valables à des problèmes ponctuels présente un défi que vous pourriez relever en devenant première ministre du Québec ! Qu’en dites-vous ?

Carmin Pomerleau

Je lis vos commentaires et critiques sur le gouvernement, mais je ne vois rien sur les mesures que vous mettriez de l’avant si vous étiez à sa place. Il me semble qu’il y a beaucoup de « gérants d’estrade » par les temps qui courent.

Lucille Martin

À l’impossible nul n’est tenu. Les dénigrements ne servent pas la cause de la population. Je ne peux partager votre opinion si clivante à l’égard de notre gouvernement qui fait son possible malgré tout ce que cela implique comme difficultés. Il doit composer avec l’héritage du passé au chapitre des écoles parfois vétustes et mal ventilées, tout comme avec le réseau de la santé où des coupes furent effectuées pas toujours à bon escient. Quel que soit le parti politique, il aurait eu les mêmes problèmes. Quand on regarde ailleurs, en Ontario, aux États-Unis ou partout dans le monde, on est pas trop pire, même souvent mieux. Je tiens aussi à souligner que les conférences de presse du gouvernement attirent énormément de téléspectateurs qui suivent l’information de près, signe d’acceptation de la situation. Comme vous, on a tous hâte de revenir aux années sans confinement.

Monique Deschênes, Brossard

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