Plus d’une centaine de lecteurs et de lectrices ont commenté l’éditorial d’Agnès Gruda sur le couvre-visage publié hier. Voici un aperçu des courriels reçus.

Le client tout autant que le commerçant

Totalement d’accord. C’est le client d’abord qui doit être puni et le commerçant aussi si celui-ci tolère un ou des clients sans masque. Les commerçants doivent inviter les clients fautifs à sortir et refuser de les servir.

Roger St-Aubin

De la responsabilité collective

Si le gouvernement a décidé de mettre la pression d’abord sur les propriétaires de commerces, c’est que l’expérience a démontré ici et dans de nombreux pays que des éclosions importantes du coronavirus avaient lieu dans des entreprises dont les propriétaires se foutaient royalement des règles sanitaires, notamment dans les bars et les restaurants où la promiscuité constitue un élément central et souvent recherché.

Si les écriteaux, les rappels verbaux du port du masque et la pression sociale des autres clients ne suffisent pas à faire obtempérer le client récalcitrant, alors on appelle la police qui se chargera d’arrêter et de sortir le client manu militari s’il le faut. Une simple amende individuelle ne sortira pas le client du commerce et n’éliminera pas le risque de contamination et de nouvelle éclosion exponentielle.

Il fallait d’abord s’assurer que les propriétaires de commerce appuient sérieusement les normes sanitaires (acceptent le corollaire d’une certaine baisse de leur marge de profits) et manifestent une volonté ferme d’appliquer la réglementation du masque. La police fera alors le reste du travail pour les plus rares covidiots libertariens qui comprennent mal le concept de responsabilité collective.

Alain Dupuis

La main dans la poche

Vous avez bien raison, comme pour beaucoup d’autres règlements municipaux ou du Code de la route, les gens sont « sensibilisés » lorsqu’ils mettent la main dans leur poche. C’est malheureux, mais c’est comme ça. Évidemment, je suis d’accord avec vous : le bon sens veut que ce soit celui qui contrevient au règlement qui hérite de la contravention. Le gouvernement se réajustera sûrement.

Pierre Daigneault, Terrebonne

Réactions dangereuses

Mon fils de 17 ans travaille seul au centre-ville dans un comptoir de restauration rapide qui compte des clients marginalisés qui s’opposeront ou ne seront pas en mesure de porter le masque. Je ne veux pas qu’il ait, de la part de son patron, de la pression pour faire respecter la consigne et qu’il soit exposé à des réactions dangereuses.

Nathalie Lapierre

Elle toussait

Je vous appuie à 100 %. Avez-vous entendu l’amie qui filmait la scène tousser à plusieurs reprises, sans masque en plus ? Suivait-elle la règle d’hygiène tout en filmant l’évènement ? Le parallèle avec le règlement du port de la ceinture de sécurité est le même aujourd’hui avec la COVID-19. Des irresponsables nous entourent… malheureusement.

Danielle Mercier

La vraie responsabilité du commerçant

Les seules responsabilités des propriétaires de commerce devraient être de s’assurer que leurs employés portent le masque et d’indiquer clairement à l’entrée du commerce l’obligation du port du masque.

Josée Grignon, Québec

Le public et le privé

Un conducteur de bus du transport public ne peut être tenu responsable du fait de ne pas obliger le port du masque même s’il « gère » ce moyen de transport au nom de son employeur, qui lui non plus ne sera pas pénalisé. Un commerçant, ce n’est pas pareil : il ne peut bénéficier d’un préjugé favorable au Québec. C’est ce qui nous distingue des autres provinces : le secteur public et le privé, ce sont deux mondes.

Roger Boivin, Chicoutimi

Qu’en pensent les juristes ?

Il faut se demander si ceux qui ont décidé de faire porter aux commerçants (et à leurs employés) le fardeau d’appliquer la consigne ont demandé à des juristes de confirmer que leur décision tiendrait la route. Il leur serait difficile cette fois d’invoquer que la décision a été prise dans l’urgence.

Michelle Asselin

Le masque, point à la ligne

Mais voyons donc ! Il faut porter un masque, point à la ligne. Je ne comprends pas pourquoi c’est si difficile d’accepter cela. Pas de masque… alors restez à la maison !

Denise Chayer

Le commerçant nous accueille chez lui

Nous oublions trop souvent qu’en ouvrant la porte d’un commerce, son propriétaire nous accueille chez lui. Nous lui devons respect et reconnaissance de nous servir. Ce n’est pas la place pour un geste de contestation sociale.

Richard Dulude

Les récalcitrants, pas des superhéros

Il y aura toujours des récalcitrants face à des lois et à des règlements pour démontrer qu’ils sont plus forts que la police. Pour toutes les personnes qui ne se conforment pas au port du masque, ces gens devraient payer la note et non pas punir les commerçants pour les obliger à porter le masque. C’est un manque de respect total d’ignorer cette réglementation afin de tous se protéger face à cette COVID-19 ! Il y a tout de même des limites aux droits et aux libertés de la personne pendant une pandémie, et ça commence par la solidarité sociale ! Les récalcitrants, vous êtes loin d’être des superhéros !

Pierrette Daigneault, Delson

Vivre en société

Ce règlement est contre toute logique, comme vous le dites si bien. Quant à cet illuminé du Tim Hortons, j’espère que la contravention pour entrave au travail d’un policier sera assez élevée pour lui permettre de penser à sa liberté, chez lui, n’ayant pas les moyens de sortir pour se payer un café. Que dire de sa « copine », aussi stupide que lui, qui semblait se vanter en disant « c’est mon copain ». Elle aurait dû en avoir honte plutôt que de dire : « On va porter plainte. » Je pense que toute cette histoire était un coup monté de la part de ces deux hurluberlus qui voulaient se payer une petite vidéo sur les réseaux sociaux. Une autre preuve que des irresponsables, il y en aura toujours et que pour vivre dans un monde libre, il faut des lois pour nous protéger d’eux, même si ces lois sont parfois contraignantes pour les gens civilisés qui, eux, veulent vivre en société.

Gilles Carrière

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