Nous avons reçu de nombreux commentaires à l’éditorial de Paul Journet « Bombardier : leur échec, votre facture », publié le 19 janvier.

À la porte

Ayant travaillé toute ma vie au privé, je peux vous affirmer que dans mon temps, ces dirigeants auraient été congédiés.

— Richard Lapalme

Créer de la richesse… leur richesse

Je pense que le conseil d’administration et la haute direction ne sont plus pertinents. Ils continuent à prendre de très importants salaires sans créer de la richesse pour les actionnaires, dont nous, les Québécois.

Lorsqu’un employé manque à ses obligations et ne livre pas le travail, tout employeur est en droit de le congédier. Je pense que la gouvernance de l’entreprise devrait être changée parce que nous n’en avons pas pour notre argent.

Certains diront que le rôle du conseil d’administration et de la haute direction est de créer de la plus-value pour les actionnaires. J’ai l’impression qu’ils travaillent pour créer de la richesse, mais seulement la leur.

— Denis Bourque

À coups de millions

Je suis actionnaire de Bombardier depuis plusieurs années. Avant de donner la C Series à Airbus, ces dirigeants ont vendu leurs actions personnelles et se sont rempli les poches à coups de millions. Ils savaient très bien ce qui se déroulerait plus tard. Ce sont eux qui devraient remettre l’argent pour renflouer l’entreprise. Personnellement, ces dirigeants ne méritent aucun respect. Ils m’ont fait perdre beaucoup d’argent.

— Gaston Morin

Elle attend quoi, la direction ?

J’ai vécu pire que la situation actuelle. La direction, dans les années 80, a dû mobiliser les employés de tous les niveaux et leur a affirmé que pour survivre, il fallait certains sacrifices, dont une réduction de salaire pour tout le monde. Selon les niveaux hiérarchiques, ça allait de 3 à 20 %, en plus de l’annulation de tous les bonis, et cela, pour une durée de trois ans. 

Notre performance devait augmenter de 20 %. Et comment nous avons réussi l’impossible ? Les employés avaient ce sentiment d’urgence et voulaient bâtir un avenir. Alors, elle attend quoi, cette nouvelle direction de Bombardier, pour agir ? Qu’ils montrent l’exemple par des faits concrets.

— Jacques Descarrega

Notre argent détourné

Investir nos taxes et nos impôts dans Bombardier, c’est un peu comme les investir dans le toit du Stade olympique de Montréal : il faut être un adepte de la pensée magique pour croire que ça va rapporter à d’autres qu’aux administrateurs qui ne manquent pas une occasion de nous déballer un nouveau scénario fantaisiste pour nous convaincre que ce sera cette fois-ci la bonne.

Est-ce ce que quelqu’un a déjà cru que le gouvernement Couillard et la Caisse de dépôt faisaient un bon placement en détournant notre argent vers Bombardier ?

— Pierre Lemelin

Le coût astronomique de la certification

Depuis plusieurs années, je suis un petit actionnaire de Bombardier. Pendant des années, j’ai été un ardent défenseur de Laurent Beaudoin, car il est devenu le sauveur de cette petite entreprise moribonde grâce à son flair et à l’acquisition de Canadair. Par la suite, il a laissé les guides à son fils Pierre.

Comment un fils à papa a-t-il réussi, malgré son salaire très élevé, à mener l’entreprise au bord de la faillite ? C’est très simple : en voulant certifier trop d’appareils en même temps. Il n’avait qu’à s’informer et il aurait vite réalisé les sommes astronomiques que l’on doit débourser afin d’obtenir une certification.

À titre d’ancien pilote et constructeur d’aéronefs, j’ai été à même de constater ces faits et, pourtant, je n’ai pas fait de hautes études universitaires. À mon humble avis, il est là, le problème majeur, sans compter toutes les erreurs dans le domaine ferroviaire.

— Yvon Bilodeau, Ascot Corner

Direction trop bien payée

Oui, il faut que le gouvernement aide encore une fois Bombardier, mais il faut d’abord que Bombardier s’aide elle-même en faisant le grand ménage de sa haute direction, trop bien payée en fonction des résultats de l’entreprise !

— Bertrand Harvey

Généreuses primes

Les hauts dirigeants de Bombardier se sont voté de généreuses primes, supposément conditionnelles au rendement lorsque Québec et la Caisse de dépôt ont investi énormément d’argent.

Les dirigeants ont-ils encaissé ces primes ? Si c’est le cas, la moindre des choses serait qu’ils remettent cet argent au fonds de roulement de l’entreprise.

— Jean-Marie Villeneuve

Le grand ménage, et ça urge

Ce n’est pas le temps de lâcher, puisque nous y avons mis beaucoup d’argent et nous espérons sous peu en récolter un peu tout en préservant de nombreux emplois dans la province. 

Cependant, comment se fait-il que les gens de la direction se paient de si gros salaires ? Il est temps de faire le grand ménage, et ça urge… D’abord Laurent Beaudoin et peut-être même Alain Bellemare. Enlevons ces marionnettes et plaçons de bons gestionnaires, sinon la vente de feu continuera !

— Marielle Thibodeau

Le principe de Peter

Bombardier a connu un succès fulgurant avec ses petits moteurs et c’est encore le cas. Mais depuis le jour où elle a essayé de voler, l’entreprise a toujours constitué un puits sans fond pour les contribuables québécois. Le principe de Peter, vous connaissez ? Il serait temps que nos gouvernements comprennent que Bombardier ne doit plus être subventionnée.

— Denis Neveu

Un risque faible

Mieux vaut investir à nouveau afin de garantir une bonne croissance des capitaux déjà investis et obtenir en retour une bonne valeur à la revente à Airbus. Sinon, on court le risque de perdre totalement la mise. J’ajouterai que le risque est beaucoup plus faible maintenant.

— Pierre Walsh Lebel, Sainte-Julie

Laxisme et paresse endémiques

Consternant, stupéfiant, les superlatifs me manquent. Le recours continuel au gouvernement par un laxisme et une paresse endémiques ; aucune entreprise québécoise n’a autant reçu et, chaque fois, c’est pour éviter la faillite et la perte d’emplois.

Quand une jambe est gangrénée, on la coupe. Quand il n’y a plus d’espoir, on a recours à l’aide médicale à mourir, alors qu’attendons-nous ? La première perte est la moins grande et, déjà, on a outrepassé les délais et les recours.

— Louis Dumont

Prenons le contrôle

Depuis des années, on dit que les hauts dirigeants de Bombardier engrangent les millions dans leurs poches, et on continue à les financer à même nos impôts ? Arrêtons de dire que c’est pour garder ce fleuron et les emplois. Que les gouvernements mettent ces gens-là à leur place une fois pour toutes. Et qu’on prenne le contrôle de l’entreprise. 

— Daniel Boucher

Des questions qui méritent des réponses

Où trace-t-on la ligne ? On arrête ou on continue ? Nos gouvernements sont là pour soutenir ou stimuler notre économie, mais à quel prix ? Bombardier est un fleuron du Québec, mais force est d’admettre qu’il y a des questions à se poser sur sa gestion. Après tout, c’est notre argent qui y est investi. 

Pourquoi tant de retard dans les livraisons ? Pourquoi l’entreprise n’arrive-t-elle pas à être concurrentielle lors d’appels d’offres face aux concurrents mondiaux ? Que l’on pense à ces 300 wagons récemment livrés à New York puis retirés pour des raisons de sécurité. Beaucoup de questions qui méritent des réponses avant que les Québécois y investissent davantage.

— Marc Ladurantaye

Ont-ils carte blanche ?

Je pense qu’il est grand temps de se débarrasser du PDG et de certains administrateurs de Bombardier et négocier directement avec Airbus pour la suite des affaires. C’est dommage qu’on assiste à la déconfiture d’une entreprise qui emploie beaucoup de bons ingénieurs et techniciens sans que quelqu’un mette le holà aux administrateurs actuels. On dirait qu’ils ont carte blanche pour « scrapper » les belles réussites comme la C Series et s’en aller à la banque en souriant pour encaisser les gros bonis qu’ils se paient !

— Luis Eduardo Balmori

Source de fierté

Bombardier a développé probablement le meilleur avion de l’histoire. Les déboires de Boeing découlent de leur empressement à rivaliser avec la C Series. La vente à Airbus attire plein d’entreprises aéronautiques françaises. De milliers d’emplois sont et seront encore créés grâce à cette transaction.

La venue d’Airbus est la meilleure chose qui soit arrivée au Québec, du point de vue de l’emploi, depuis belle lurette ! L’avion d’affaires Global est une autre fierté, il bat tous les records ! Une autre création québécoise. Il y a bien sûr de nombreux ratés dans la gestion, mais qui n’en a pas ? Boeing est mieux ? SNC-Lavalin ? Nous devons être fiers.

— Steeve Bond