Vous avez été plus de 150 lecteurs et lectrices à répondre à notre appel à tous sur ce que devait être la priorité du gouvernement libéral. Voici un aperçu des courriels reçus.

Travailler ensemble

Travailler ensemble… apprendre à se connaître. Continuer de démontrer à la planète entière que les Canadiens sont des gens pacifistes et qu’ils croient à la démocratie.— Andrée Groleau, Trois-Rivières

Du pain sur la planche

Justin Trudeau doit réfléchir sérieusement au message envoyé par l’électorat. Les compétences relevant des provinces doivent être respectées. Il doit travailler à conserver l’unité du pays. Sa politique doit dépasser les discours creux en format cassette répétés ad nauseam. Les électeurs ont besoin de substance et d’une vision politique qui répond aux défis d’un Canada moderne : régler la question des géants du web, mettre à jour la Loi sur les langues officielles, donner les mêmes privilèges aux francophones hors Québec qu’aux anglophones québécois, donner aux Canadiens un projet environnemental progressiste, favoriser le développement d’une culture authentiquement canadienne, et j’en passe…

— André Bond

Pensons à l’Ouest

Même si je suis vraiment pro-environnement, je souhaiterais que le Québec soit beaucoup plus ouvert envers les provinces de l’Ouest qui exploitent les sables bitumineux. Nous consommons et continuerons encore pour plusieurs décennies à consommer du pétrole. Ne serait-il pas possible d’aider ces provinces en leur facilitant le transport du pétrole, même ici, sur notre territoire ? Nous pourrions, par exemple, mettre une date limite (par exemple, 30 ans) pour faciliter la transition de ces travailleurs vers d’autres secteurs d’activité.

Je suis très mal à l’aise envers ces gens, je comprends leur frustration. Essayons de trouver une façon de mieux exploiter et transporter ce pétrole. C’est une question de fraternité. Je me sens un peu traître envers eux et j’aimerais beaucoup que cette situation triste et pénible prenne fin. 

— Pierre Beaudoin

Rencontrer les provinces

M. Trudeau va devoir réunir très prochainement les premiers ministres des provinces afin d’établir les besoins de chacun, en tenant compte de leurs priorités et de leurs différends sur les enjeux majeurs tels que l’environnement, l’énergie et l’économie. Son plus gros défi sera d’en arriver à un consensus.

— André Lemaire, Mont-Tremblant

Unité nationale

L’unité nationale. Rebâtir les liens de confiance avec les provinces tout en s’immisçant le moins possible dans leurs champs de compétences. Une tâche d’une grande complexité pour laquelle, à mon avis, M. Trudeau n’a pas les aptitudes requises. Espérons qu’il saura s’entourer de conseillers chevronnés !

— Philippe Dubé

Au-delà de Toronto

La première tâche de Justin Trudeau sera de se débarrasser de ses conseillers convaincus que Toronto est le centre du monde. Il doit s’entourer de fédéralistes qui comprennent l’importance de défendre les intérêts de toutes les régions du pays, qui comprennent ces intérêts et œuvrent à satisfaire tous ceux qui aident à renforcer notre union A mari usque ad mare.

— Marc Parson

Vers une crise constitutionnelle ?

Repenser la fédération canadienne. Les résultats des dernières élections démontrent très bien la dichotomie de pensée et de valeurs entre les provinces. Le Québec pense à la séparation, mais viendra-t-elle plutôt de l’ouest du pays ? M. Trudeau doit réunir ses ministres provinciaux pour faire de l’unité son principal enjeu, sinon le Canada s’en va vers une autre crise constitutionnelle.

— Michel Laplante, L’Ascension

Transition énergétique

L’idée du Parti conservateur à propos d’un corridor énergétique et de l’autosuffisance du pétrole et du gaz au Canada doit être mise à l’étude très sérieusement. Je crois que le Canada est le seul pays au monde détenant des ressources énergétiques importantes qui refuse de les exploiter et de les exporter ! Pendant cette période de transition énergétique, le Canada doit profiter de ses richesses naturelles pour se payer le passage vers les énergies propres.

— André Rivard

Manque de leadership

Avant l’environnement, l’unité nationale : l’un ne va pas sans l’autre. La question environnementale ne peut se régler en vase clos ; tous doivent y participer avec le même élan, sans quoi on défait ce que l’autre a construit. Le dossier énergétique est particulièrement douloureux ; on boude le pétrole albertain en lui refusant des pipelines et l’électricité québécoise au profit du nucléaire, c’est insensé. Aucun pays au monde n’enclaverait son industrie pétrolière ne privilégierait le nucléaire aux dépens de l’hydroélectricité. Aucun, sauf le Canada en manque de leadership national digne de ce nom. 

— Christian Castonguay, Laval

Arrogance en veilleuse

Il devrait d’abord mettre son arrogance en veilleuse, arrêter de prononcer des phrases creuses, s’entourer d’une bonne équipe de conseillers d’expérience, avoir une politique rassembleuse sur l’énergie et l’immigration, cesser de dépenser à tout vent et bien gérer les finances publiques, faire une vraie réconciliation avec les peuples autochtones en les consultant et les impliquant. Nous sommes une fédération ; il serait opportun de consulter les provinces au lieu de vouloir constamment les affaiblir en s’ingérant dans leurs champs de compétence. Enfin, arrêter de vouloir continuer d’écrire le livre de son père sur ses volontés politiques. Nous sommes rendus ailleurs, comme peuple.

— Claude Tremblay

Vente d’électricité

Plutôt que de négocier des contrats de vente d’électricité avec les États du Nord-Est américain, pourquoi ne pas le faire avec l’Ouest canadien ? Moins de production d’électricité à partir d’énergie fossile dans l’Ouest en échange d’un assouplissement à l’égard de la production de pétrole. Farfelu, comme idée ?

— Yvan Lessard

Environnement et économie

Commençons par les changements climatiques dans un pays qui « carbure » encore au pétrole. Pour la suite des choses, on doit s’attaquer en priorité à ce qui semble un dilemme chez nos dirigeants : sauver la planète ou l’économie. Les deux doivent aller de pair, on n’a pas le choix. Comment ? En s’appuyant sur les recherches faites en économie, en biodiversité, et surtout en s’associant à ces chercheurs pour trouver des solutions. Et en tenant à distance les lobbyistes de l’industrie.

— Marie-Anne LeBlanc

De nombreux défis

Ne pas contester la loi sur la laïcité, même si elle est discriminatoire envers les religions. Il faut laisser les tribunaux décider. Nommer des personnes non élues de l’Alberta et de la Saskatchewan pour siéger au Conseil des ministres. Il faut absolument que ces deux provinces soient représentées pour avoir voix au chapitre. Ne pas abolir la taxe carbone, très impopulaire dans l’Ouest. Aller de l’avant avec Trans Mountain même si l’achat de cet oléoduc fut une erreur monumentale du gouvernement Trudeau. Il a fait ça pour plaire à l’Alberta, mais ça n’a absolument pas été « payant » pour les libéraux.

Dernier commentaire : que pensent les Ontariens d’un hypothétique oléoduc traversant leur province ? Il est toujours question du rejet des Québécois à ce sujet. Et les Manitobains ? Aimeraient-ils qu’un oléoduc traverse leur zigzagante rivière Rouge ? Les libéraux devraient s’intéresser à ces questions.

— Diane Parent, Ottawa